La CGT collabore activement au mondialisme
La CGT des Alpes Maritimes s’est sentie obligée d’apporter un soutien très fort au passeur d’émigrés clandestins de la vallée de la Roya, Cédric Herrou le gauchiste.
Dans un communiqué récent intitulé « Condamnation de Cédric Herrou : Colère et stupeur !!! », la CGT 06 critique virulemment la Justice : « Cette condamnation, au delà de son caractère injuste et incompréhensible, n’est pas sans être inquiétante pour le devenir de notre République et ne règle en rien la situation des migrants. »(1) Elle poursuit dans le plus pur style démagogique : « La CGT réaffirme aujourd’hui tout son soutien à Cédric Hérrou, mais aussi à celles et ceux qui, au quotidien interviennent pour ne pas laisser mourir au bord de nos routes et nos chemins des êtres humains, fuyant la dictature, les horreurs de la guerre, la misère, qui règnent dans leur pays et qui n’ont d’autres choix que de venir en Europe, demander simplement un peu d’aide. »
La CGT n’a plus aucune retenue à s’afficher ainsi aux côtés de nos élites dirigeantes immigrationnistes de Bruxelles et Washington, de la presse Bien Pensante subventionnée, des groupes financiers tels que Google, Airbnb, du milliardaire Soros, ou encore de la CIA et des passeurs mafieux.
La Charte d’Amiens de 1906 assignait au syndicalisme un double objectif et une exigence :
• la défense des revendications immédiates et quotidiennes,
• la lutte pour une transformation d’ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l’État.
« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat.[…] Le capital, c’est le travail volé. »
À dire vrai, la charte d’Amiens n’a pas tenu bien longtemps. Très tôt la CGT abandonnera ses principes révolutionnaires.
Aujourd’hui c’est même l’exact contraire qui se produit : soumission aux orientations politiques dominantes, protection et déploiement du salariat dans la fonction publique et les grands groupes multinationaux.
Dès 1906 pourtant, Georges Sorel [ci-contre] percevait les défauts les plus flagrants dans l’action de la CGT et les reliait à sa transformation en une organisation centralisée qui tendait de plus en plus à reproduire en son sein la structure étatique. Il dénonçait aussi la tendance à délaisser le terrain naturel de la lutte économique pour soutenir des revendications politiques, tendance qui menaçait de conduire le syndicalisme à devenir « un succédané du jacobinisme ». Nous y sommes en pire puisque la CGT s’aligne à présent sur le « jacobinisme mondialiste ».
Tous les historiens s’accordent sur le fait que cette dérive politique est liée à la forte influence exercée très tôt sur le syndicat par le Parti Communiste. Ce dernier, minoritaire jusqu’à la Libération, a déjà fait scission en 1921 (création de la CGTU) avant de renforcer ses positions au sein de la CGT réunifiée au moment du Front populaire. À l’issue de la seconde Guerre Mondiale, la CGT est devenue une obédience du Parti Communiste, les leaders de la CGT étant tous membres du Parti.
Lors de l’effondrement du bloc soviétique et de celui du Parti Communiste qui s’ensuivit, la CGT, orpheline et imprégnée d’internationalisme issu du Parti, a pris le même virage mondialiste, libéral-libertaire, que presque toute la gauche, extrême gauche comprise.
La gauche a quitté Staline pour Obama
Cela avait commencé dès mai 68 avec une participation active au basculement de société qui s’opérait alors en s’alliant avec les étudiants contestataires petits-bourgeois. Pendant qu’elle s’éloignait des ateliers et des usines, la CGT se rapprochait des bureaux et des offices publics. Ce syndicat en perte de vitesse est sur-représenté dans la fonction publique et les grands groupes ce qui lui permet de financer ses nombreux permanents.
Le syndicalisme révolutionnaire n’est plus qu’un lointain souvenir. La CGT est dans le Système dont elle défend les avantages matériels octroyés aux petits acteurs salariés de ses grands groupes y compris les États en déperdition. Elle est en parfaite harmonie avec le libéralisme mondial qui fait circuler librement les produits et les hommes afin d’optimiser les profits, quitte à briser les États, les peuples, leur Histoire et leur culture. C’est pourquoi le patron de la CGT se doit de disposer d’un bureau de dirigeant de multinationale et dépense à cette fin 130 000 euros.
Chouette ! De la main d’œuvre inculte et bon marché pour augmenter les profits d’Uber, de Deliveroo et de toutes ces nébuleuses de la « nouvelle » économie apatride et défiscalisée. « Welcome Refugees » clame dorénavant la CGT avec les bobos abrutis et Cédric Herrou.
George Soros n’est pas bien loin et le président Macron n’aura aucun mal à faire voter puis appliquer sa loi Travail.
Les 75 délégués représentant 28 fédérations, 18 bourses et 126 chambres syndicales du congrès fondateur de Limoges en 1895 doivent tous se retourner dans leur tombe.
Georges Gourdin