Jean-Vincent Placé, colonel du 13° Régiment de Dragons Parachutistes
« Les cons, ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît » fait dire Michel Audiard à Lino Ventura dans une désormais mythique réplique des Tontons flingueurs (1963).
On se demande chaque jour qu’est-ce que n’oseront pas faire encore nos dirigeants politiques tellement tout et son contraire a été dit.
Mais chaque jour — ou presque — apporte un nouveau caquetage. À peine remis de Pierre Moscovici qui avance que « l’Europe n’est pas chrétienne » et qu’il « ne croit pas aux racines chrétiennes de l’Europe », voici qu’une autre figure de l’opportunisme politicien, Jean-Vincent Placé, ancien dirigeant d’Europe Écologie les Verts (EELV), ancien sénateur de l’Essonne et actuel secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État auprès du Premier ministre, a émis le souhait d’être officier de réserve.
Nous ne connaissions pas le penchant « fana mili » de ce leader écolo. Pourquoi pas ? Après tout ce n’est pas incompatible. Jean-Vincent Placé a bien effectué son service militaire dans le 1er régiment du train. Mais cela en devient comique lorsqu’on apprend que notre secrétaire d’État se bombarde de facto, tenez vous bien : colonel !
Et là accrochez-vous bien : au 13e Régiment de Dragons Parachutistes ! Le mythique « 13 », dont la devise est « Au delà du possible », est considéré à juste titre comme l’un des régiments les plus prestigieux de notre armée.
Il a pour vocation la collecte du renseignement en zone d’insécurité.
Il se trouve que j’y ai effectué mon service militaire en 1974 en tant qu’officier appelé (aspirant). Je connais bien ce régiment dont je garde un souvenir émerveillé et très fort.
« C’est une procédure accessible à certains acteurs de la vie publique dont les parlementaires. J’avais rencontré le chef d’état-major de l’armée de terre à la mi-février, mais comme j’ai été nommé au gouvernement, les choses ont un peu traîné » se lamente le futur colonel.
Quelles épreuves passera-t-il pour accéder à ce rang dans ce régiment : Combien de sauts en parachute ? Sauts d’entraînement ? Sauts opérationnels ? De nuit ? Quel temps au parcours commando ?
Puisque la devise du « 13 » est « Au delà du possible », jusqu’où ira le candidat Placé pour la mériter ?
S’entraîne-t-il déjà d’arrache-pied pour perdre les quelques kilos qui lui permettront de troquer son costume anthracite du carriériste pour le treillis camouflage du combattant ?
Rien de tout cela.
Alors pourquoi précisément le « 13 » ?
Ce régiment particulier a pour vocation la collecte du renseignement en zone d’insécurité. Monsieur Placé souhaite-t-il parfaire sa formation pour mieux se camoufler afin de glaner des renseignements auprès des différents ministères du gouvernement ?
Celui que tout le monde considère comme un « hollandiste » part-il en mission sur ordre de son chef ? Mais alors se sent-il au gouvernement en « zone d’insécurité » ?
Peut-être est-il en mission secrète au profit d’une puissance étrangère ? La Corée par exemple, son pays d’origine.
Plus sérieusement tout le monde considère que notre sémillant secrétaire d’État ne sera colonel que pour la galerie. Pourquoi le « 13 » ? Parce-qu’il en a envie. Pour le fun. Pendant que les vrais dragons s’exerceront dans la rigueur et l’honneur, lui épatera la galerie. C’est comme cela que tout fonctionne à présent chez nos dirigeants : on est colonel pour le fun, ministre pour le fun, président pour le fun.
Tandis que les Français sont bidasses pour de vrai, au turbin pour de vrai, chômeurs pour de vrai, humiliés pour de vrai.
Georges Gourdin