Macron fait le job
La vie antérieure de notre Président Emmanuel Macron à la banque d’affaires Rothschild lui a appris à gagner beaucoup d’argent en vendant des entreprises. « En 18 mois, de 2011 au premier semestre de 2012, avant sa nomination comme secrétaire général adjoint de l’Élysée, il a gagné 2,4 millions d’euros chez Rothschild. » grâce à son entregent dans le rachat par Nestlé de la branche lait en poudre de Pfizer. C’est BFMTV qui le dit. Curieusement ces gains auront disparu lorsque le candidat Macron présentera sa situation patrimoniale en 2017. Étrange.
Après s’être profondément impliqué dans la cession calamiteuse de la branche Alstom aux Américains dans une transaction trouble alors qu’il était ministre de l’Économie, Macron Président continue la braderie de plus bel : des aéroports au loto (Française des Jeux), des tunnels aux technologies avancées, tout est à vendre en France aujourd’hui. Même son histoire et son peuple.
Spécialiste français de la vision nocturne,
Photonis pourrait passer sous pavillon étranger

Selon Les Échos du 18 septembre 2017 : Photonis révolutionne la vision nocturne. L’entreprise corrézienne est passée maître dans l’art de manipuler les particules de lumières. Sa technologie équipe les forces spéciales militaires française, britannique et canadienne. Elle sert également aux satellites et aux microscopes électroniques.
En juin 2015, l’entreprise de haute technologie Photonis reçevait le prix « Ingénieur général Chanson », décerné chaque année par l’Association de l’Armement Terrestre [AAT] pour avoir mis au point la CMOS Kameleon, une caméra permettant de filmer en couleur pendant la nuit. De quoi donner un avantage par rapport aux forces dotées de systèmes infrarouge et thermique, lesquels ne prennent que des images monochromes, ce qui n’est pas idéal pour repérer des détails pouvant être déterminants lors d’une opération.
L’un des soucis de la caméra CMOS Kameleon était alors ses besoins importants en énergie, ce qui pouvait être aisément contourné en l’installant sur un blindé, par exemple. Seule entreprise à détenir cette technologie, Photonis a en outre développé dans d’aures secteurs, comme l’intensification d’images numériques, l’instrumentation nucléaire, ou encore les tubes de puissance pour les systèmes de communication militaires.
« Ses produits sont présents dans le laser Mégajoule [utilisé par le programme « simulation » mené pour la dissuasion nucléaire, ndlr] à bord des sous-marins nucléaires ou dans des satellites », rappelait le quotidien Sud-Ouest, en décembre 2016.
Mais les innovations de Photonis n’intéressent pas seulement le domaine de la défense. Ainsi, la technologie de la CMOS Kameleon peut avoir des applications dans la médecine ou bien encore dans l’industrie, notamment pour le systèmes de contrôle de qualité. D’où, d’ailleurs, le fait qu’elle ait bénéficié d’un financement via le dispositif RAPID [Régime d’appui à l’innovation duale], qui soutient les projets pouvant avoir un intérêt tant civil que militaire.
Actuellement, Photonis est contrôlé par la société d’investissement français Ardian, qui dispose de plus de 80 milliards de dollars d’actifs [et 150 entreprises dans son portefeuille] et qui, en mars, a levé 6,1 milliards d’euros pour son fonds Ardian Infrastructure Fund V.
Or, d’après le site spécialisé Wansquare, Ardian a mandaté la banque Lazard Frères pour trouver un acheteur de l’entreprise Photonis, qui a pourtant doublé ses performances financières en 2018 grâce à la « croissance du marché de la vision nocturne » ainsi qu’à la mise en oeuvre du plan de transformation de « One Photonis », lequel s’est traduit par une réduction d’effectifs sur son site briviste. En outre, elle a également annoncé, en juillet, le refinancement de sa dette, avec des facilités de crédit à la clé.
Cette information a plus tard été confirmée par La Tribune, qui a précisé que Photonis « intéresserait déjà des entreprises américaines ainsi que des fonds d’investissements internationaux. » Pour le moment, aucun repreneur français n’a fait connaître un quelconque intérêt pour cette entreprise… qui pourrait par conséquent bien passer sous pavillon étranger.
« C’est d’ailleurs aux Etats-Unis que se trouvent les principaux concurrents de Photonis », a relevé, de son côté, le quoditien La Montagne, qui a par ailleurs indiqué que les salariés de l’entreprise ont appris ce projet de revente par… la presse. Et le journal rappelle que ces derniers s’attendaient à ce scénario, après l’annonce de la suppression de 50 emplois à Brive.
« Nous sommes soumis à un montage LBO, c’est-à-dire qu’Ardian, le fonds d’investissements d’Axa, a emprunté de l’argent pour acheter le groupe en 2010–2011 et rembourse grâce au travail des salariés. Maintenant, il prépare la revente afin de faire des bénéfices », avait prédit Michèle Geneste, secrétaire du comité d’entreprise et représentante Force ouvrière.
Quoi qu’il en soit, le ministère des Armées devrait probablement regarder cette affaire de très près. D’autant plus que la Revue stratégique, publiée en octobre 2017, estimait que les « capteurs [sonar, optique, radars, etc] devaient rester souverains ».
Mais cela n’a nullement empêché le fonds d’investissement américain Carlyle Group de mettre la main, en 2018, sur la PME française HGH, spécialiste des technologies infrarouge pour les secteurs de la surveillance, de la sécurité, de la défense, du pétrole et de l’énergie.
Laurent Lagneau · 9 septembre 2019
Le comble de tout cela est que les États-Unis nous paient avec de la monnaie de singe !
Notre illustration à la une : copie d’écran du site purepeople.com. Emmanuel Macron (milieu) et sa femme Brigitte Trogneux (extrême gauche), le aron David de Rothschild (2e gauche), le Ministre Plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israël en France Marc Attali (2e droite) et Nicole Guedj (extrême droite), photographiés lors de la conférence-débat organisée par la Fondation France-Israël aux Salons Hoche, à Paris, le 9 janvier 2016.