LGBT tu seras, mon fils !
Pendant que le monde occidental se focalise sur les feux de forêt en Amazonie et suit sans discernement le nouveau joueur de flûte de Hamelin incarné par le cyborg écologiste Greta Thunberg, nos féministes ne lâchent pas le morceau dans leur lutte pour la « dégenrisation » de notre société. Elles viennent de revenir à la charge pour que les fabricants de jouets cessent de faire des distinctions par la couleur et que les magasins confondent les rayons en adoptant une présentation par thème.
Comme rien ne semble plus en mesure de les arrêter,
les militantes féministes s’attaquent à présent à l’hétérosexualité.
C’est le but du festival qu’elles organisent à Paris, depuis mardi dernier et jusqu’au au 6 octobre, à l’intitulé très enthousiasmant : « Sortir de l’hétérosexualité ». Pour les organisatrices qui se sont répandues dans le très complaisant journal Les Inrocks, « Plus qu’une simple orientation sexuelle, l’hétérosexualité est avant tout un régime politique ! » Paraphrasant Simone de Beauvoir et son fameux « On ne naît pas femme, on le devient » – qu’elle-même avait fabriqué en paraphrasant Tertullien (« On ne naît pas chrétien, on le devient ») –, elles clament, venimeuses : « On ne naît pas hétérosexuel, on le devient. »
Ce festival comporte plusieurs volets. Parmi le lot, celui intitulé « Des sexes et des “femmes” », proposera de dénaturaliser le mot « femme » en travaillant sur le désalignement genre/sexe. On y traitera du régime politique hétérosexuel à travers des lignes de front comme l’« érotisation de la violence », la « répartition raciale du travail de care », l’« économie du désir », la « production médicale de la binarité des sexes », l’« éducation à l’hétérosexualité », etc… Autant d’ateliers et de conférences à travers lesquels l’équipe du festival entend exposer l’hétérosexualité pour ce qu’elle est : « Un régime d’exploitation et une fiction politique ». Masturbation encéphalique assurée !
Si la pratique vous agrée et que vous voulez vraiment en savoir plus, lisez l’interview de Juliet Drouar, Tamar et une autre Juliette, du site Gouinement Lundi réalisé par Les Inrocks [NDLR : bien se caler dans son fauteuil avant]. Vous découvrirez que l’hétérosexualité « est aussi en lien étroit avec la construction du capitalisme puisqu’elle permet de ne pas salarier le travail de reproduction. » Si, si ! Et encore que « les féminités et masculinités n’existent pas de manière naturelle » que « la production des morphologies, des hormones ou du génome, qui sont également conditionnés par des politiques de contrainte des mouvements ou de l’alimentation des femmes, produisent au fur et à mesure des années une binarisation des corps. Les corps ne sont pas une donnée mais des archives du sexisme et du patriarcat. » Ah oui, c’est du lourd, je vous dis ! Vous découvrirez aussi « quels sont les liens entre régime hétérosexuel et régime colonial, blanchité et hétérosexualité » parce que, bien entendu, il faut bien mêler le racisme à tout cela.
Dans ce gloubi-boulga indigeste aux raisonnements boursoufflés tirés par les cheveux, la femme n’est pas appréhendée à travers son identité, mais exclusivement considérée en tant que « pénétrée » opprimée par les « pénétrants ». On n’en sort pas : tous les chemins mènent à l’homme… dominateur, harceleur, usurpateur, omnipotent, et j’en passe. L’unique solution pour s’extraire de cette voie honnie : l’indifférenciation qui mènera vers l’ultime émancipation. Toutes gougnottes ! Pour Juliet Drouar : « C’est subliminal. En fait tu ressors [du festival] non-hétéro et “brainwashé” ». Comme celui qui arrivera au bout de cet interview étouffe chrétien… [Avec une terrible envie de se servir un deuxième scotch pour accompagner un Doliprane !]
Si l’on a tout bien compris, la défense de la femme passerait par sa disparition !
Il y a quand-même là quelque chose qui m’échappe. Alors, braves gens, dépêchez-vous de profiter encore un peu de votre hétérosexualité si, comme moi, vous y trouvez quelques motifs de satisfaction. Je crains qu’au train où vont les choses, nos gougnottes pisse-vinaigre parviennent tôt ou tard à la faire interdire. LGBT tu seras, mon fils !
Charles André
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »