Les pépites monastiques ensoleillées de l’abbaye du Barroux
Selon la règle de saint Benoît, Ora et Labora (prière et travail), les frères partagent en effet leur quotidien entre les huit offices qui rythment leurs journées et diverses activités manuelles. Ils produisent ainsi du vin, de l’huile, du nougat…
Divine Box vous emmène barrou(x)der en Provence à la découverte de ces petites pépites.
En avant !
Un moulin à domicile pour une multitude d’huiles d’olives
Ding dong ! Il est 14h30, la cloche annonce la fin de l’office de None : au travail ! Les moines enfilent leur habit bleu et se dirigent vers leurs différentes activités. Pour certains d’entre eux, c’est au moulin à huile d’olive que va se passer l’après-midi !
Eh oui, depuis presque vingt ans, les moines de l’abbaye du Barroux ont leur propre moulin. Et en plus d’utiliser les olives de leurs oliviers, les frères travaillent avec environ 500 oléiculteurs des alentours. Chaque année, en novembre et décembre, les oléiculteurs du coin, petits et grands, apportent leur récolte et travaillent main dans la main avec les moines. C’est pas beau ça ?
Une fois à l’intérieur du moulin, un long périple attend toutes ces olives. D’abord séparées de leurs feuilles, elles sont ensuite lavées et broyées afin d’obtenir une pâte. Cette pâte est ensuite décantée et l’huile est récupérée. On a beaucoup simplifié, mais c’est l’idée !
En plus d’un moulin, les frères de l’abbaye du Barroux ont un laboratoire pour contrôler que tout ça se passe en bonne et due forme. Eh oui, ce n’est pas parce que c’est artisanal qu’il ne faut pas le faire proprement ! L’un des frères de la communauté a même passé un diplôme pour apprendre à goûter les huiles et à détecter les défauts usuels. Les moines ne font décidément pas les choses à moitié…
L’huile fabriquée est répartie entre les oléiculteurs et l’abbaye. Les huiles vendues par les frères sont de plusieurs types et ont toutes un joli nom. En voici le détail :
• La Reïalo : dans une bouteille verte, elle a un goût fruité et végétal, avec des notes d’artichaut, d’ananas, et de banane entre autres. Étonnant, non ? D’après les frères, c’est l’huile qui se marie le mieux à une salade. Et, petite info bonus, son nom signifie “Roi” !
• La Joïo : elle est très douce et a des arômes de fruits rouges (mûre, prune) et de fruits secs (amandes et noisettes). C’est celle qui a une bouteille rouge.
• Et enfin, dans sa bouteille noire, la Siavo est celle qui a le plus de caractère. En effet, elle a des arômes d’olives confites, de champignons, voire de cacao ! Le petit conseil des frères : utiliser la Siavo sur des pommes de terre, de la viande ou du poisson. C’est “l’huile de nos grands-mères” aime dire frère L. !
Des frères, des soeurs et des vignerons : une équipe qui gagne pour les vendanges !
Après les olives, le raisin ! Les frères ont peu à peu développé le projet de redonner vie au vignoble de leur domaine. Et ce n’est pas n’importe quel vin, il a quelques particularités remarquables :
• La première spécificité du vignoble de l’abbaye du Barroux, c’est sa densité. Grâce à la densité élevée de pieds de vignes sur leurs huit hectares de vignoble, les moines obtiennent des vins particulièrement concentrés, c’est-à-dire aux arômes très développés.
• Le vin des frères bénéficie aussi du climat provençal très favorable.
• Et puis, le vignoble cultivé par les moines n’est pas n’importe lequel : il a appartenu au pape au XIVe siècle !
Alors, il sort de l’ordinaire ce vin, pas vrai ?
Avant les vendanges, les frères sélectionnent avec précision les plants qu’ils gardent : la qualité du vin en dépend ! Tout au long de la production, les frères travaillent avec les sœurs voisines de l’abbaye de l’Annonciation et des vignerons de la région ; et pour vendanger, des saisonniers viennent les aider. Un vrai travail d’équipe ! Ensemble, ils sélectionnent, récoltent, effeuillent,… Et tout ça pour produire des vins blancs, rouges et rosés, regroupés en différentes gammes, parmi lesquelles la Via Caritatis ou la Lux Caritatis. D’après le père abbé, le mot Caritas (charité) illustre bien l’esprit d’équipe caché derrière ces bons vins !
Et pour l’anecdote, les frères s’amusent aujourd’hui de leur manque de connaissance au début de leur projet vinicole. Ils ont tout appris sur le terrain au fur et à mesure, ont parfois un peu tâtonné, mais ça valait le coup : ils ont fini par gagner plusieurs prix au Salon de l’Agriculture ! Et puis, les moines ont aussi été beaucoup aidés. Pour la fabrication de leurs vins, un grand œnologue les conseille pour valoriser leurs vignes au mieux. Sympa, non ?
Les spécialités au miel de l’abbaye du Barroux
En plus de l’huile et du vin, les frères ont aussi pensé à ceux qui ont le bec sucré ! Ils fabriquent notamment une délicieuse pâte d’amande au miel entièrement naturelle : du sucre, des amandes et… du miel (bien vu !).
Et à propos de miel, les moines du Barroux fabriquent aussi dans leurs grands chaudrons en cuivre un délicieux nougat au miel. Leurs voisines, les sœurs de l’Annonciation les y aident beaucoup : il faut dire qu’avec un si bon nougat, on se battrait pour se faufiler dans les cuisines !
On pourrait encore vous parler de leur pain, de leurs biscuits apéritifs, et de beaucoup d’autre choses, mais on vous laisse découvrir les produits de l’abbaye du Barroux par vous-mêmes ! Vous pouvez pour ça vous rendre au magasin de l’abbaye (Abbaye Sainte-Madeleine, 1201 chemin des Rabassières, 84330 Le Barroux). Vous pouvez aussi aller jeter un œil à la boutique en ligne de produits monastiques Divine Box.
Après avoir visité et goûté les chocolats de l’Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix de Castagniers et visité et bu le vin de l’Abbaye de l’ile Saint-Honorat de Lérins, vous me donnez envie de faire un tour dans le Vaucluse.
C’est bien beau… mais… d’un mouvement catholique intégriste.… très lié à l’extrême-droite…
Vous me faites penser aux Juifs qui ont banni Wagner de leur monde culturel, se privant ainsi d’une expression artistique exceptionnelle, au prétexte qu’Hitler aimait écouter du Wagner !
Vous en êtes là.
Cela peut se corriger avec un peu d’ouverture d’esprit.
Bien dit Madeleine !