La famille nucléaire est atomisée

Un couple (il faut aujourd’­hui pré­ci­ser : hété­ro­sexuel) et des enfants issus de leurs rap­ports, voi­là le modèle de famille depuis des mil­lé­naires dans notre civi­li­sa­tion : la famille nucléaire.

Il est vrai qu’il n’en a pas tou­jours été de même, ni dans toutes les autres socié­tés, ni à toutes les époques. Ainsi, au sein de cer­taines peu­plades, que l’on pour­rait qua­li­fier proches de l”«Art pre­mier » cher à Chirac, les enfants ne sont pas éle­vés par leurs parents mais par la tri­bu. Là, l’homme c’est le patron. Plus il engrosse de femelles, plus il est vénéré. 

Cette famille nucléaire pui­sait sa sta­bi­li­té dans le mariage du couple (il faut pré­ci­ser main­te­nant), car le mariage est (était) une ins­ti­tu­tion qui devait pro­té­ger les faibles (l’en­fant, la femme) contre les forts (les hommes pré­da­teurs ou volages). Cette struc­ture a assu­ré une sta­bi­li­té mul­ti­mil­lé­naire à nos peuples qui ont pu ain­si déve­lop­per une civi­li­sa­tion avan­cée et sophis­ti­quée car elle s’ap­puyait sur un sen­ti­ment d’ap­par­te­nance à une Histoire. En cas­sant le mariage, les déca­dents qui nous gou­vernent, cassent la famille et notre civi­li­sa­tion. Nul ne peut pen­ser qu’ils n’en sont pas conscients.

Dans notre socié­té actuelle aux valeurs répu­bli­caines de la moder­ni­té qui éclaire le monde, cette famille nucléaire doit dis­pa­raître et par­tir dans les pou­belles de l’Histoire avec tout ce qui va avec : les valeurs celtes puis chré­tiennes, le mâle blanc hété­ro, notre culture qui n’existe pas et le fro­mage au lait cru. Pour lais­ser la place aux LGBT+, à l’Islam RATP (Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix), au kébab halal, au grand métis­sage et à la trot­ti­nette électrique.
Métissage United Colors of Benetton

Depuis une décen­nie, tout ces chan­ge­ments sont lar­ge­ment mas­qués, mode nov­langue, par des acro­nymes inco­lores et inodores : PACS, PMA, GPA qui dis­si­mulent habi­le­ment ce que nos élites concoctent dans leurs loges et qu’elles mettent métho­di­que­ment en place.
→ Le Pacte Civil de Solidarité 1999 (PACS) ne devait pas être com­pris comme le pied à l’é­trier pour le mariage des homo­sexuels. 2013, c’est fait.
→ La Procréation Médicale Assistée (PMA), sym­bo­li­sée par le bébé éprou­vette, ne devait pas abou­tir à la ges­ta­tion pour autrui sym­bo­li­sée par… je ne sais pas, une poule pon­deuse, un ventre sur patte, un uté­rus à cash…
Enfant - Amour - 2019 - 1969

Maintenant que la boite de Pandore a été ouverte, d’ores et déjà on voit ce que sera demain, vu par celui qui sera né sans amour, ni des­ti­née. Éjecté d’une pon­deuse pro, pous­sant son pre­mier cri à deux papas noirs, reven­du à 5 ans dans un ménage à trois mamans blanches, les­quelles refi­le­ront après divorce le petit aux che­veux cré­pus à un han­di­ca­pé men­tal para­plé­gique, qui après tout, lui aus­si a le droit à l’en­fant. Voici le gamin idéal pour la moder­ni­té mon­dia­liste, sans racines, sans le moindre repère iden­ti­taire, sans parents après en avoir eu cinq ou six, ses oncles qui seront deve­nus des tantes, sa sœur qui sera deve­nue son cou­sin bi, et qui en bon trans, s’in­ter­ro­ge­ra toute sa vie, s’il est un gar­çon, ou une fille, ou les deux tour à tour, ou tout à la fois.

Dans ce monde fami­lial tuyau de poêle, il y a encore une petite lueur d’es­poir pour les réfrac­taires au Progrès. Aurore Bergé, dont on se sou­vient qu’elle dut annu­ler son mariage avec Alexandre Benalla, a tenu à ras­su­rer la com­mu­nau­té des rin­gards, ceux qui font leurs gosses à l’ancienne :

Dans ce monde décadent où l’ÉGO est roi, qui pense à l’enfant ?

Ah, oui, on l’a­vait oublié celui-là !

Michel Lebon