Poulidor méritait des obsèques nationales
La France a perdu avec Raymond Poulidor un héros national sans que notre classe politique s’en émeuve
Pas un seul ministre aux obsèques de Raymond Poulidor ! Le Président aurait dû y être mais il a préféré rendre un hommage à son prédécesseur à l’Élysée, Jacques Chirac, tricheur-menteur comme lui.
Craignent-ils de se faire conspuer par le peuple de France dès qu’ils sortent, nos élus ? Se terrent-ils dans leurs palais pour ne pas entendre l’exaspération populaire ?
Décidément la France d’en-haut n’a jamais été aussi éloignée de la France d’en-bas. Nos élites n’ont pas compris à quel point Raymond Poulidor était dans le cœur de tous les Français, du moins de la France qui bosse, de la France enracinée, de la France qui honore la famille et élève ses enfants dans la dignité et les valeurs, les bonnes.
Poulidor était l’archétype de cette France profonde, simple, dure à la tâche, honnête, abordable, disponible, généreuse, de cette France solide, éternelle, cette France du terroir.
Poulidor notre champion gaulois !
La presse lui a collé l’étiquette d”«éternel second ». C’est faux à plus d’un titre.
• Poulidor a un palmarès de champion d’exception : il a notamment remporte la Vuelta (Tour d’Espagne) en 1964, le Grand Prix des Nations en 1963, Milan-San Remo en 1961, la Flèche Wallonne en 1963, Paris-Nice en 1973, etc. Il a gagné 7 étapes du Tour de France. Son palmarès n’en finit pas.
• Mais surtout son palmarès s’étend dans la durée : de 1952 (il a 16 ans) à 1977 (il a 41 ans). La première place de Poulidor est là : dans la durée au meilleur niveau. Il est monté à huit reprises sur le podium du Tour de France, à quatre reprises sur le podium des championnats du monde. Qui peut en dire autant ? Mieux que quiconque il a illustré cette maxime chevaleresque :
Être et durer
Le cyclisme est un sport très dur et les tentations sont fortes d’en adoucir la douleur. Le dopage a fait des ravages dans ce sport, plus que dans d’autres. On ne compte pas les vainqueurs du Tour de France morts prématurément car ils se dopaient, notamment des rivaux de Poulidor. Poulidor a refusé de gagner au prix de la dope. C’est ce que ne comprennent pas nos élites et nos journalistes qui nous assènent de « la France n’aime que les vainqueurs », les vainqueurs qui trichent à l’image de nos élus ? Non, la France aime ceux qui ne trichent pas. Nos politiciens fripons ont du mal à le comprendre, c’est clair.
Nous avons tous en tête le Président Macron qui voit deux France : « Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. » Comprendre : il y a ceux qui trichent et ceux qui ne trichent pas. Et donc pour Macron, Poulidor n’est rien. Tout juste a‑t-il droit à un tweet banal.
Raymond Poulidor n’est plus. Ses exploits, son panache, son courage resteront gravés dans les mémoires. « Poupou », à jamais maillot jaune dans le cœur des Français.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 13, 2019
Mais ce n’est pas grave. Cette France arrogante, tricheuse, dopée, voleuse passera comme ses idoles éphémères. La vraie France des terroirs souffre, mais elle tient bon, comme Poulidor. Comme Poulidor elle voit passer les stars, et c’est dur de durer. Mais il le faut comme ses ancêtres l’ont fait. Il le faut pour les enfants et les petits-enfants. Il faut « être et durer » tout en restant digne.
La roue tourne.
Georges Gourdin
Bonjour,
Je viens de lire votre article sur Raymond Poulidor et je ne sais pas sur quelle planète vous avez vécu cette semaine mais je tiens à vous apporter quelques précisions :
– la ministre des sports, le secrétaire d’état aux transports, les députés et sénateurs de la haute vienne et de la creuse, étaient présents aux obsèques organisées dans sa commune de résidence.
– les obsèques étaient retransmises à la télévision en direct (France 3 Limousin et sur internet France 3 Nouvelle Aquitaine) et de nombreux médias y compris internationaux étaient présents.
– près de 1500 personnes étaient présentes sur place dont de nombreuses personnalités du sport et du cyclisme (Christian Prudhomme, Jean Marie Leblanc, Bernard Hinault, Bernard Thévenet, Lucien Aimar, Darrigade, Duclos Lassalle,… et surtout Luc Leblanc membre de l’association des amis de Raymond Poulidor).
Et tout cela je ne l’ai pas vu à la tv, je l’ai vécu, j’ai participé à l’organisation et assisté à la cérémonie.
Alors oui cela n’était pas à Paris, mais vous ne pouvez pas dire qu’il n’a pas eu d’hommage à la hauteur de son palmarès, car il ne faut pas oublier une chose, rien ne peut se faire sans l’aval de la famille et c’était le souhait de la famille que les choses soient organisées dans la ville où il résidait depuis près de 60 ans.
Cordialement,
Réponse à monsieur Mazin,
personne ne remet en cause l’organisation de cette cérémonie, notamment avec la présence d’innombrables sportifs, mais de nombreuses personnes remettent en cause la discrétion des autorités nationales pour un grand héros national.
J’ai également entendu sur Cnews des journalistes déplorer le manque d’implication du gouvernement.
Comme l’avance Nice Provence Info, il est très vraisemblable que Macron ou son premier ministre n’osent plus « sortir de leurs palais » car ils se font conspuer partout où il vont.
En fait, c’est bien mieux qu’ils ne soient pas venus.
Ah, c’est sûr que nos médias et nos politiciens corrompus préfèrent Noah à Poulidor. Noah n’est pas un grand sportif, il n’a pas gagné grand’chose. Mais Noah a tout pour plaire : métis, friqué, arrogant, il ne paie pas ses impôts, il est de gauche et il propage les consignes anti-Le Pen. C’est exactement ce qu’il faut pour plaire.