Le gratin ukrainien contaminé à Courchevel
Grosse panique au parlement de Kiev !
De nombreux politiciens, hauts fonctionnaires, hommes d’affaires, magistrats, mais aussi des « people », sont revenus positifs au coronavirus après un séjour « festif » en Savoie !
L’affaire a été révélée jeudi par l’hebdomadaire Novoe Vremya. Autour du 8 mars, Journée des femmes, fériée en Ukraine, de richissimes Russes et Ukrainiens vont faire la fête à Courchevel. Ils se répartissent l’espace et le temps. Les Russes y sont du 1er au 10 mars et les Ukrainiens du 7 au 15 mars. Durant les journées « communes » du 7 au 10 mars, les milieux branchés de Kiev et de Moscou, qui se connaissent très bien, passent leur temps dans les restos de luxe à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Les Ukrainiens ayant comme lieu de prédilection une terrasse en plein air au bas des pistes qui propose une carte de 900 vins. Selon une journaliste, c’est cette fameuse terrasse qui aurait été le « bouillon de culture » où tout a démarré. Un deuxième lieu « source » pourrait être un club privé, où le 8 mars Russes et Ukrainiens étaient autorisés à danser sur la table, drapeau à la main, en buvant des magnums de Dom Pérignon au goulot ! « C’était plein à craquer ce soir-là, les gens se postillonnaient littéralement dessus », déclare la journaliste.
Depuis, un vent de panique s’est emparé de la riche élite ukrainienne en apprenant que plusieurs de ses membres avaient été contaminés par le coronavirus.
C’est un premier député, Sergiy Chakhov, qui a transmis le virus à ses collègues, créant ainsi un « cluster » au sein même du parlement. Une juge du Tribunal de commerce de Kiev est hospitalisée. Des responsables des administrations régionales de Kharkiv (est) et Zaporijjia (sud-est) tombent malades. Une chanteuse de pop accepte de témoigner, puis se rétracte : selon plusieurs sources, son mari, fondateur du plus grand réseau de salles de fitness d’Ukraine, a attrapé le coronavirus. Tous sont allés à Courchevel où l’on a aussi aperçu Andriy Bogdan, qui était jusqu’en janvier le chef de l’administration présidentielle.
Le 30 mars, tous les députés sont apparus au parlement, masqués et gantés. Cédant à la panique, et puisque les cliniques privées ont reçu l’interdiction de soigner les malades du Covid-19, un hôpital public proche du quartier gouvernemental se prépare à l’afflux. Les députés y réclament des chambres privées, aménagées spécialement, avec infirmières privées et chauffeur. Mais le site du journaliste d’investigation Denys Bihus découvre le pot au rose et dénonce le fait dans les médias.
C’est alors que le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky (qui est aussi humoriste, producteur, acteur, scénariste, réalisateur) met les pieds dans le plat : « Il n’y aura pas de chambres de luxe pour les membres du Comité central. Vous serez placés dans les mêmes hôpitaux que vous avez construits dans ce pays durant trois décennies. Peut-être qu’alors vous comprendrez ce que c’est de ne pas être soigné en Suisse ou en Israël. »
C’est ce que notre Intelligentsia appellerait… un populiste. Élu avec un slogan pour le moins original : « Pas de promesses, pas de déceptions ».
Patrice LEMAÎTRE
[NDLR : notre illustration à la une Courchevel, capitale des feux d’artifices sur Actu Montagne]