Pour Le Gendre de Macron : pas question de remettre en cause la mondialisation
Dans son discours du lundi de Pâques, le Président a quand même évoqué par bribes « L’APRÈS ». C’est à dire l’après-confinement, l’après-crise, l’après-coronavirus, on ne sait pas très bien au juste. Mais « L’APRÈS ».
Oserais-je dire l’après-« dictature », ou plutôt avec un mot que j’aime bien, l’après « démocrature » ? Car en fait, c’est bien de ça dont il s’agit. Même si, chers compatriotes, vous ne vous en apercevez pas. Voyons, comment appelleriez-vous un régime où l’on vous interdit de sortir sans un petit bout de papier contrôlable à loisir où que vous alliez ? La dernière fois que la France a connu ça, peu s’en souviennent et pour cause, c’était entre 40 et 45 de l’autre siècle. Le coronavirus de l’époque parlait allemand. Et le sésame imposé était valable plus d’une fois… Aujourd’hui, il est valable une heure et seulement un jour !
Vous êtes chez vous ? Restez‑y, et applaudissez tous les soirs à 20h, que l’on puisse bien vérifier votre présence à cette heure-là aussi. Tiens, les voisins du 3e ne sont pas sur leur balcon… tu ne veux pas faire le 17 ?
Nous sommes en dictature jacobine. Paris fait ce qu’il veut. Par peur de la contagion, on vous autorise à faire vos courses dans un supermarché où il faut entrer un par un parce qu’il y a trop de monde, mais on vous interdit une randonnée en montagne, parce que l’hélicoptère peut être appelé à tout moment pour des secours. Mais comme il n’est pas appelé pour secourir, puisqu’il n’y a personne, on l’envoie surveiller s’il y a quelqu’un pour verbaliser… Vous n’avez pas suivi ? Tant pis.
Je ne critique pas le confinement en soi, qui a certainement des vertus sanitaires, mais le ridicule et surtout la manière dont il est imposé, alors que dans d’autres pays, une seule explication verbale suffit souvent.
Donc, quand ce confinement dictatorial prendra fin (il a déjà pris fin dans certains quartiers autour de la capitale…), il faudra se réhabituer, reprendre le cours de… de quoi déjà ? Ah oui, de l’économie ! Le moteur de l’âme européenne, celle sans qui il ne sert à rien d’exister. L’UE attend notre retour. On a attendu le sien en vain. En un mois, rien, ou presque, de sa part. Des critiques.., ça c’est toujours facile, le mépris de l’Italie (qui ne l’a pas digéré), le souci de l’Albanie et de la Macédoine du Nord : doivent-elles intégrer l’UE ? Question essentielle en ce moment, on en conviendra. Mais pour le reste, rien. Ou presque rien. Il faut quand même rappeler que, d’après l’euro-député de gauche Martin Schirdewan, la commission européenne a demandé 63 fois aux États de réduire leurs dépenses de santé, États, qui ont obéi sans sourciller [source]. Faut-il s’en étonner ?
L’Europe serait donc bien malade, victime collatérale de ce virus
S’il y a une victime que nous ne pleurerons pas, c’est bien elle. Les Français, et les Européens dans un sens plus large, se sont aperçu de son inutilité, voire de sa nocivité. Elle n’existe que pour les plus riches, toujours aux dépens des plus pauvres, c’est sa nature intrinsèque, on n’y peut rien c’est comme ça, et ça ne changera jamais. Alors, qu’elle succombe à la charge du Covid 19…
Mais tout le monde ne s’en soucie pas. La nomenklatura europénne est très inquiète. Macron l’a dit hier soir : « Je tâcherai de porter en Europe notre voix afin d’avoir plus d’unité et de solidarité. Les premières décisions ont été dans le bon sens et nous avons beaucoup poussé pour cela, qu’il s’agisse de la Banque centrale européenne, de la Commission européenne ou des gouvernements. » Donc, rien n’a changé, tout a continué, comme disait une chanson des Poppys dans mon adolescence.
Certaines sources évoqueraient des mouvements populaires ou même populistes, après le déconfinement. Et ça, on sait que Macron n’aime pas, il en a peur. Mais le Président a des troupes fiables pour l’aider. Par exemple Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en Marche à l’Assemblée (notre illustration à la une). Il voit bien lui, où « L’APRÈS » doit nous mener… « Redémarrage de l’économie, nouvelles solidarités et transition écologique ». Il appelle donc à un « pacte républicain » ses vieux amis de LR ou du PS, ce qui n’est pas nouveau. Ceux-ci répondront probablement vite à l’appel s’il y a des postes à glaner et une carrière à se refaire. Des vieilles rengaines toujours de circonstance.
Le Gendre leur propose même de mettre la réforme des retraites de côté ! C’est dire s’il y a péril en la demeure.
Mais dans cet entretien publié hier, une petite phrase est passée inaperçue auprès des journalistes, personne ne semble l’avoir relevée. C’est pourtant le cœur du problème, la preuve qu’ils savent très bien où ils veulent nous mener. Pour Le Gendre en effet, « L’APRÈS » « ne sera pas le “Grand Soir” ». Référence aux probables mouvements sociaux à venir. « Nous devons répondre aux aspirations à une réinvention de nos modèles, français, européens, mondiaux, mais résister aux vieilles lunes, comme l’acte de décès de la mondialisation » ! Vous avez bien lu : pas question de remettre en cause la mondialisation, alors que tout le monde (par devant du moins) s’accorde à dire qu’elle est la cause de tous ces problèmes, par ses délocalisations, ses frontières inexistantes, ses déplacements de population, sa ruine et sa haine de tout ce qui est local et enraciné…
Et bien l’urgence pour Macron et ses amis, c’est de continuer et surtout de rétablir ce que la crise a pu ôter au mondialisme. Après les cadavres, tout doit reprendre comme avant, en plus fort encore.
Patrice LEMAÎTRE
Signe qu’en toutes circonstances les hommes demeurent des hommes perfectibles : 500 000 € de prêt accordés au groupe DARTY /FNAC
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