Du sensationnel dans le ciel
Un événement formidable vient de se produire aux U. S. A. mais nos chaînes d’info sont demeurées méthodiquement muettes. Certes, entre avalanches de communiqués sur le Covid 19 et son sinistre et ridicule rituel quotidien d’annonce de décès, immédiatement suivis du matraquage médiatique sur la mort d’un Américain de Minnéapolis à la suite d’une arrestation par un policier, nul media n’a évoqué un événement d’une ampleur historique. De quoi s’agit-il ?
Le Département américain de la défense a déclassifié plusieurs documents – des vidéos – en provenance d’avions de chasse chargés de la surveillance de l’espace aérien des U.S.A.
Ces vidéos furent prises en 2004 et en 2015. Celles de 2015 ont été confiées en décembre au New York Times qui les publia en 2017. Mais c’est seulement en septembre 2019 qu’un porte-parole de l’U.S. Navy reconnut officiellement que les vidéos en question avaient été effectuées par des avions de chasse de type F/A‑18 Super Hornet. Les paroles d’un pilote, se trouvant subitement face à de nombreux engins aériens totalement inconnus, ont même été retranscrites : « Il y en a tout un essaim (…). La vache, ils vont tous contre le vent ! Un vent d’ouest à 120 nœuds »(1). L’une des vidéos montre la silhouette sombre d’un engin circulaire comportant une sorte de coupole. Autrement dit ce que l’on désigne par les initiales O.V.N.I. et ce que les journalistes américains nommèrent, dès 1947 (suite au témoignage d’un certain Kenneth Albert Arnold (1915−1984) qui pilotait son avion au-dessus des Montagnes Rocheuses(2), « flying saucer », formule traduite, dans notre hexagone, par deux mots devenus célèbres : « soucoupe volante ».

Photo (authentique ?), prise en 1989, d’un engin dans le ciel de Caroline du Sud, U. S. A. Sa forme répond à l’image classique de la « soucoupe volante ».
On le sait, ces phénomènes aériens non identifiés furent à l’origine d’innombrables reportages, enquêtes, spéculations et publications(3). La France s’est trouvée particulièrement confrontée à des engins déconcertants dans les années 1952–1955 et notamment en 1954 où, tous les jours, la presse et la radio (la télé dans tous les foyers ce sera pour plus tard) rapportaient les témoignages de braves gens de nos campagnes témoins de l’atterrissage d’un aéronef singulier… lorsque ce n’était pas la rencontre avec ce qu’on pouvait supposer être le ou, souvent, les occupants de l’engin(4). Comme quelqu’un a pu l’écrire, « le cosmos visitait nos terroirs »(5). Dans notre nation et partout au sein du monde occidental (car le bloc soviétique vivait sous une chape de silence), les questions sans cesse posées étaient : « Est-il possible que nous soyons visités ? », « D’autres planètes habitées, technologiquement très en avance sur nous, existent donc ? ». Et même, pour certains esprits déjà angoissés par la Guerre Froide, « S’agit-il des prémices d’une invasion ? ». Hollywood venait (en 1953), sous la direction de Byron Haskin, de nous livrer une version du célèbre roman de H.G. Wells évoquant une agression planétaire parti de Mars la rouge. Mais, auparavant, Robert Wise, dans son film désormais culte, Le jour où la Terre s’arrêta (1951), envisageait qu’une toute puissante fédération galactique veillait, de façon drastique, sur le devenir des systèmes solaires(6).

Image du film de Robert Wise montrant Klaatu, le messager des étoiles, qui, arrivé en plein cœur de Whashington D.C., sort solennellement de sa soucoupe.
Depuis l’affaire Kenneth Arnold et plus encore l’incertain crash d’un mystérieux engin à Roswell (Nouveau Mexique), le 4 juillet 1947 (soit seulement dix jours après le témoignage de Kenneth Arnold), des auteurs de Science-Fiction ne cessèrent de reprendre le thème de visiteurs – inquiétants ou pacifiques – venus de mondes lointains, voire circulant incognito parmi nous. En France, les gens de ma génération rêvèrent aux étoiles en lisant, entre autres, deux romans à grand succès : Ceux de nulle part, de Francis Carsac, publié en 1954 et, sorti la même année, L’Homme de l’Espace du Provençal(7) Jimmy Guieu, infatigable enquêteur « ufologue ».
![]() Regard dur, magnétique, sorte d’émanation de l’OVNI (de type « Adamski », diront les spécialistes), cette composition du talentueux René Brantonne résume l’attraction que ce roman a pu exercer. |
![]() Moins attrayante, la couverture de la mythique collection Le Rayon fantastique montre un être à l’épiderme d’émeraude claire venu solliciter le concours d’un terrien pour sauver la galaxie d’un péril mortel. |
La Provence, précisément, entrait alors sous les projecteurs de l’actualité
D’abord en 1954, à Biot, événement qui défraya la chronique : un jeune homme originaire de ce village se serait retrouvé, sur la route menant à Antibes, face à un engin métallique circulaire d’environ cinq mètres de diamètre et qui décolla immédiatement. L’engin, selon de nombreux témoins, aurait été vu survolant Grasse, Opio, Gourdon, Bar-sur-Loup et Roquebrune-Cap-Martin.
Puis, une autre année, le premier juillet 1965, à cinq heures trente environ, dans un champ de lavande près de Valensole, un agriculteur voit un engin ovoïde posé sur le sol et deux petits êtres, approximativement d’un mètre de haut, à grosse tête et revêtus d’une combinaison bleutée. Le témoin, « paralysé » par un objet tubulaire que l’un des pilotes dirigea vers lui, assista au départ de ces insolites visiteurs(8).
Parmi bien d’autres faits divers déconcertants, il y eut l’affaire de Trans-en-Provence. Un maçon retraité a affirmé avoir assisté à l’atterrissage d’un engin de type OVNI classique (deux assiettes l’une sur l’autre) et à son départ presque immédiat. Cela se passait un 8 janvier 1981. Un organisme officiel composé de scientifiques, le GEPAN(9), vint enquêter et releva des anomalies du sol.
Enfin, plus récemment, il y eut l’affaire de « la méduse » dans le secteur du Col de Vence : le 17 février 2009, au lieu-dit La Colle des Pouis, Julien, randonneur de 26 ans, aperçoit ce qui ressemble à un dôme métallique dépassant d’une petite hauteur. Il a juste le temps de photographier l’objet avant de le voir s’envoler de façon fulgurante. La photo est présentée sur le site du très sérieux groupe intitulé Les Invisibles du Col de Vence qui s’intéresse aux phénomènes étranges dont ce secteur serait, dit-on, parfois le théâtre. Le terme de « méduse » a été choisi car l’engin hémisphérique fait songer à cette créature aquatique (les tentacules en moins).
Avec ces vidéos déclassifiées de l’armée nord-américaine, nous pouvons dire que nombre de témoignages recueillis pendant soixante-dix ans ne relèvent plus du canular, de la bévue visuelle sinon de l’hallucination
À moins qu’une nation terrestre, connue ou inconnue(10), ne soit à l’origine des OVNIs, il est possible d’envisager le fait essentiel que nous ne sommes plus seuls dans la galaxie. Si l’on s’en tient aux descriptions de pilotes lors de (supposées) rencontres dite du « troisième type », il y aurait des dizaines de typologies différentes bien que toutes d’apparence humanoïde.
L’une d’elle se détache tout particulièrement. Je reproduis la brève description que l’on doit à un certain Arthur Henry Matthew (1892−1986), scientifique canadien qui poursuivit les travaux du célèbre Nikola Tesla (1856−1943), inventeur du courant alternatif. Suite à une expérience, il aurait (usons prudemment du conditionnel) eu la surprise inouïe de voir un engin d’une taille imposante se poser devant son laboratoire (installé près du lac Beauport, Québec). Plusieurs membres de l’équipage vinrent à lui. Il les décrit comme ressemblant à des Européens de haute taille, aux cheveux blonds et aux yeux d’un bleu de saphir(11). Ici, le domaine ufologique rejoint le concept d’une espèce parfaite, « apollinienne », entrevue par la Grèce antique(12). Si (toujours le conditionnel) de tels êtres existaient parmi les étoiles, alors, vraiment, ils incarneraient l’avenir de la Création et les récriminations de certains terriens n’en apparaîtraient que plus pathétiques et dérisoires.
Walther
(1) Propos reproduits par l’excellent site Science et Avenir.
(2) Au-dessus de l’État de Washington. Il vit neuf engins dont l’avant avait l’aspect d’une soucoupe et l‘arrière affectait une forme triangulaire comme un fronton de temple.
(3) Sans parler de séries télévisées américaines dont les plus célèbres se nommèrent Les Envahisseurs et X files.
(4) Ainsi que le rappelle la pertinente étude de Jean Sider intitulée Le Dossier 1954 et l’imposture rationaliste (suivie d’un tome II sous-titré Cahier iconographique reproduisant les coupures de presse consacrées aux apparitions d’OVNIs et de leurs pilotes).
(5) Cf. l’interview de P‑G. Sansonetti sur le site des Éditions Arqa.
(6) Selon Wikipédia, il s’agit de « la première œuvre d’envergure de science-fiction dans le cinéma américain ». Un remake, sorti en 2008, s’est révélé très décevant malgré la prestation de l’excellent acteur Keanu Reeves.
(7) Car né à Aix-en-Provence le 19 mars 1926 (et décédé au tout début de l’an 2000). Cet auteur des plus prolifiques a produit des dizaines de romans de Science-Fiction mais surtout les premières études françaises sur le phénomène OVNI : Les soucoupes volantes viennent d’un autre monde (en 1954) et Black-out sur les soucoupes volantes (1956). Il laisse le souvenir d’un homme sympathique, chercheur de mystères et porté par la volonté de révéler des vérités occultées. Jean-Claude Bourret, journaliste bien connu, reprendra le flambeau avec brio et une grande exigence scientifique. Profitons-en pour signaler son dernier – et passionnant ! – ouvrage écrit avec la collaboration de Jean-Pierre Petit : Contacts cosmiques, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2018.
(8) Une fresque peinte sur un mur de Valensole reproduit cette scène de façon quelque peu naïve, dans un style « art populaire ». Toutefois le peintre a sacrifié au folklore OVNI en usant d’un vert laitue pour figurer les deux pilotes.
(9) Initiale du Groupe d’Étude des Phénomènes Aérospaciaux Non identifiés, sous l’égide du CNES.
(10) Parmi les hypothèses les plus folles, il a été question d’une civilisation très ancienne s’occultant dans les profondeurs terrestres et technologiquement supérieure à nous. Thème repris par Edgar Jacobs pour l’une des aventures de Blake et Mortimer, L’énigme de l’Atlantide.
(11) Sa description rejoint celles d’autres personnes ailleurs dans le monde ; au point que, dans le domaine de l’ufologie, ces possibles voyageurs du cosmos ont été dénommés « les Nordiques ».
(12) Les Grecs surnommait Apollon « krusokomas » (« aux cheveux dorés ») et la statuaire lui conférait des yeux bleus comme le montre notamment la statue de cet Olympien trouvée en 1980, à El Safer, région de Valence, Espagne.
L’ufologie est une science que j’ai découverte récemment. Fantastique. Habitant Aix-en-Provence, je me rendrai très prochainement à Valensole, petite ville proche, pour mesurer le phénomène du 01 juillet 1965 et ce qu’il en reste aujourd’hui.
De surcroît le récent témoignage du général israélien sommité mondiale en science, responsable pendant 29 ans de la défense de son pays, faisant état d’un accord entre son pays et les USA avec des extra-terrestres, travaillant sur Mars, est gigantesque. Le sujet m’interpelle.
L’Académie d’Ufologie (association privée de type 1901) vous remercie pour la publication de cet article.
Cet excellent travail d’enquête et de documentation nous change des publications traditionnelles dans les médias où le sujet est traité en dérision de façon à cacher la réalité aux citoyens afin de ne pas les troubler au moment du choix de leur bulletin de vote.
Merci à vous d’avoir pris le risque et d’avoir eu le courage d’écrire un tel article, qui ne met pas en avant la dérision habituelle liée au phénomène ovni. La communauté ufologique et bientôt le public s’en souviendront.
Cordialement
Jacky KOZAN /coordinateur de l’Académie d’Ufologie