La Porte des Ténèbres est grande ouverte

par | 29 octobre 2024 | 4 Commentaires 

Un spectacle mythologique, vraiment ?

« La Porte des Ténèbres » est le titre d’une pro­duc­tion de la com­pa­gnie de théâtre de rue La Machine ins­tal­lée à Toulouse et à Nantes, spec­tacle qui s’est dérou­lé les 25, 26 et 27 octobre 2024 à Toulouse.
Ce spec­tacle consti­tuait la deuxième par­tie de celui qui eut lieu dans la même ville de Toulouse en 2018, dénom­mé « Le Gardien du Temple », qui avait ras­sem­blé à l’époque 900 000 spec­ta­teurs (pour un spec­tacle gra­tuit, quand même) et qui avait vu la déam­bu­la­tion dans ses rues de deux per­son­nages d’origine mytho­lo­gique, le Minotaure, éga­le­ment appe­lé Astérion, du nom d’un roi de Crète, et Ariane repré­sen­tée par une arai­gnée ; dans la légende, elle est en fait une prin­cesse aux belles boucles blondes (Homère) ; son rap­pro­che­ment avec une arai­gnée dans ce spec­tacle est peut-être dû à la pho­né­tique : Ariane-arai­gnée ? et au célèbre fil d’Ariane — fil que tisse une arai­gnée ? — qui per­met à Thésée de sor­tir du labyrinthe.

France-Info (24 octobre 2024) com­mente ain­si la venue d’un nou­veau per­son­nage : « Avec le deuxième opus, “La Porte des Ténèbres”, Astérion, le Minotaure (gar­dien de la ville rose) et Ariane, l’araignée, font face à une nou­velle venue : Lilith, la gar­dienne des ténèbres. Mi-femme, mi-scor­pion, une croix inver­sée comme boucle d’o­reille et por­tant des cornes de bélier, la machine Lilith arrive d’ailleurs du Hellfest, [fes­ti­val de L’Enfer, NDLR] le fes­ti­val de métal de Clisson, près de Nantes. »

Voilà qui démarre plu­tôt mal : le Minotaure, dans la mytho­lo­gie, est un monstre assoif­fé de sang et de chair humaine qui réclame un tri­but tous les neuf ans à Égée, roi d’Athènes, de sept jeunes gar­çons et sept jeunes filles afin de s’en nour­rir.
Ainsi donc, dans la presse de grand che­min (mains­tream en anglais), le Minotaure devient une sorte de saint patron de la ville de Toulouse. Il n’y a pas que France Info qui pro­pulse le monstre à ce rang, Libération s’y met aus­si, dans un article où le jour­nal décrit la nou­velle venue dans cette deuxième par­tie du spec­tacle : « Cornes impres­sion­nantes, narines fumantes, torse en bois déli­ca­te­ment sculp­té, Lilith, la géante femme-scor­pion est la nou­velle pièce de l’opéra urbain qui anime le centre de Toulouse ce week-end. Elle va à la ren­contre d’Astérion le mino­taure, un colosse de 47 tonnes pour 14 m de haut qui, depuis le pre­mier opus de cet évé­ne­ment conçu par la com­pa­gnie de théâtre de rue La Machine, en 2018, est deve­nu le gar­dien de la ville. » (Libération du 26 octobre 2024 sous le titre : « Machines à rêver : Une femme-scor­pion et un mino­taure géants déam­bulent dans Toulouse ce week-end, un mil­lion de spec­ta­teurs atten­dus »).

Nous sommes bien loin de la véri­table légende avec ces deux per­son­nages issus de la mytho­lo­gie grecque mais que leurs concep­teurs ont tenu à sata­ni­ser en inver­sant leurs attri­buts : le monstre Minotaure devient le « gar­dien » (bien­veillant ?) de la ville de Toulouse et la belle prin­cesse Ariane une arai­gnée hideuse.
Tout cela est accom­pli, faut-il le pré­ci­ser, avec la com­pli­ci­té enthou­siaste du maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, une « fête » bien éphé­mère qui a quand même coû­té la baga­telle de 4,7 mil­lions à ses admi­nis­trés. Les Toulousains sont sans doute suf­fi­sam­ment riches pour que leur édile se per­mette de leur « offrir » des jeux du cirque aus­si dispendieux.

Avec le troi­sième per­son­nage qui inter­vient dans ce deuxième opus en octobre 2024, les orga­ni­sa­teurs du spec­tacle ne cachent plus leurs mau­vaises inten­tions : Lilith est en effet un démon fémi­nin, notam­ment dans le Talmud juif.

Matraquage médiatique

Si vous ne savez pas que ce spec­tacle « gran­diose, tita­nesque, magique, oni­rique, magni­fique, féé­rique », a « enchan­té, émer­veillé, ébloui, char­mé, sub­ju­gué » plus d’un mil­lion de spec­ta­teurs ce week-end dans les rues de Toulouse, la ville « rose » deve­nue car­ré­ment « noire » (et pas seule­ment de monde), c’est que vous êtes le der­nier Tokharien qui vit en ana­cho­rète au fin fond du désert du Tarim ou que vous êtes pri­son­nier des Sentinelles, la der­nière tri­bu indoue qui n’a jamais vu d’homme civi­li­sé, sauf celui qui va bien­tôt lui ser­vir de repas.

Il faut rete­nir trois élé­ments-clés de cet évé­ne­ment, élé­ments qui s’enchevêtrent ; les trois peuvent appa­raître tota­le­ment incom­pré­hen­sibles par leur outrance pour une per­sonne saine de corps et d’esprit :
le matra­quage média­tique,
la sata­ni­sa­tion de plus en plus évi­dente de tous les actes de la vie publique, et
la can­deur mou­ton­nière – et l’ignorance – de la popu­la­tion.
Le pre­mier est celui que nous venons d’évoquer : une média­ti­sa­tion mas­sive tel­le­ment dithy­ram­bique (et men­son­gère) qu’elle en est ridi­cule. La presse – les jour­na­listes – est fas­ci­née par tout ce qui a trait à la quan­ti­té mais dans un sens néga­tif : le plus grand, le plus riche, le plus fort, le plus fou, le plus mons­trueux, le plus dépra­vé, le plus odieux, le plus machia­vé­lique, le plus cruel, etc.
Ce sont là les nou­velles normes immo­rales prô­nées par nos élites et par leurs affi­dés média­tiques. Nous en avons lar­ge­ment sou­pé avec les céré­mo­nies des J.O. ou la recons­truc­tion de Notre-Dame de Paris, et nous en sou­pons tous les jours avec n’importe quel évé­ne­ment média­tique ou n’importe quel fait divers. Le pré­sent évé­ne­ment qui nous occupe n’échappe pas à la règle.
On appré­cie­ra l’énorme déca­lage entre la pro­duc­tion d’horreurs four­nies aux yeux du public et le trai­te­ment en mode « bisou­nours » (encore un recours à la ville ‘rose’ ?), une infan­ti­li­sa­tion des popu­la­tions, qu’en font la presse et les orga­ni­sa­teurs : « Avec la “Porte des ténèbres”, le met­teur en scène de la Machine, François Delarozière, vou­lait “rendre la ville enchan­tée, rendre la ville mer­veilleuse”», a‑t-il confié quelques jours plus tôt à l’AFP. Mission accom­plie, à en juger par les mines éba­hies dans la fraî­cheur autom­nale. « Je veux sim­ple­ment lais­ser un sou­ve­nir à vie, une marque dans l’esprit. J’aime que le public retrouve ce regard d’enfant, un moment où on oublie les pré­ju­gés, les croyances et se retrouve face à une émo­tion qui soit un peu totale (sic, NDLR) et dans l’espace public », explique encore François Delarozière. » (Libération, 26 octobre 2024)

Satanisation du spectacle

Mais, cette fois, contrai­re­ment à ce qui s’est pas­sé lors des mani­fes­ta­tions pré­cé­dentes, il y a eu une réac­tion, très mesu­rée, certes, des auto­ri­tés ecclé­sias­tiques, qu’elles soient catho­liques ou pro­tes­tantes.
• C’est ain­si que l’archevêque de Toulouse, Mgr Guy de Kerimel, avait déci­dé de pro­cé­der à la consé­cra­tion de la ville et du dio­cèse le 16 octobre pour pro­tes­ter contre cette mani­fes­ta­tion avec ces mots : « Des nuages sombres s’accumulent sur notre monde. L’actualité nous ren­voie beau­coup de réa­li­tés néga­tives qui sus­citent des inquié­tudes légi­times, et favo­risent cette atmo­sphère de déses­pé­rance qui règne dans notre socié­té, et se mani­feste dans une cer­taine culture, de plus en plus fas­ci­née par l’obscur, le téné­breux. Après avoir échan­gé avec le Conseil épis­co­pal et un cer­tain nombre de chré­tiens du dio­cèse, il m’a sem­blé impor­tant de poser un acte spi­ri­tuel qui pro­tège notre ville de Toulouse et notre dio­cèse de ces menaces téné­breuses et de la déses­pé­rance. »

• ActuToulouse du 11 juillet 2024 donne la parole à l’abbé Simon d’Artigue : « Églises en feu, figures des ténèbres et danse macabre… L’affiche de l’opéra urbain de la Halle de la Machine, qui va se dérou­ler du 25 au 27 octobre à Toulouse, a été dévoi­lée début juillet 2024. Et elle a sur­pris, pour ne pas dire cho­qué, l’Abbé Simon d’Artigue de l’église Saint-Aubin à Toulouse. Sur son compte X (ex-Twitter), il s’est inter­ro­gé sur ce choix d’une “ico­no­gra­phie dia­bo­lique”» écrit-il.

• France Info du 10 octobre 2024, sous le titre : « La porte des ténèbres, quelle étrange idée, l’Église pro­tes­tante fus­tige à son tour le pro­chain spec­tacle de la Machine », fait part de la réac­tion des repré­sen­tants de la com­mu­nau­té pro­tes­tante de la ville : « Nous aimons Toulouse pour son his­toire, sa culture », réagit le Pasteur Didier Bernis, dans un com­mu­ni­qué. « C’est une ville qui a vu naître les plus belles plumes lors des Jeux Floraux, qui a fait réson­ner les plus grandes voix, réso­lu de grands défis techniques…Toulouse, c’est la vie, c’est la joie, c’est le beau ! » Et d’a­jou­ter : « Toulouse est la porte du ciel et des étoiles, la porte des arts et du savoir, la porte de l’Occitanie et de la Garonne. Mais “La Porte des Ténèbres” ? Quelle étrange idée ! Nous appe­lons les auto­ri­tés locales à faire preuve de dis­cer­ne­ment dans le choix des évé­ne­ments cultu­rels finan­cés et sou­te­nus par la col­lec­ti­vi­té. »

Il n’y a pas que les auto­ri­tés reli­gieuses qui ont pro­tes­té contre cette sata­ni­sa­tion des mani­fes­ta­tions dites « fes­tives » en géné­ral, et de celle qui nous inté­resse aujourd’hui en particulier.

C’est France Info qui tient le pom­pon avec cet article qu’on dirait tout droit sor­ti d’un brû­lot gau­chis­to-mon­dia­liste, signé d’une dénom­mée Apolline Riou, publié le 24 octobre 2024 et inti­tu­lé : « Églises en feu, créa­ture mi-homme mi-ani­mal, sque­lettes et un mino­taure : les com­plo­tistes s’en­flamment contre un spec­tacle urbain jugé sata­nique.
“Satan” et “les forces du mal” célé­brés par le pro­chain opé­ra urbain de La Machine à Toulouse (Haute-Garonne) ? C’est ce que dénoncent un prêtre et plu­sieurs inter­nautes, voyant dans l’é­vé­ne­ment la figure obs­cure d’une ima­ge­rie dia­bo­lique. À l’heure où les repères tra­di­tion­nels s’é­tiolent, les théo­ries du com­plot autour du diable sont l’a­pa­nage des reli­gieux et de l’ex­trême droite. »
Si vous aimez ce genre de lit­té­ra­ture de cani­veau, vous pou­vez en conti­nuer la lec­ture, sans nous(1).
Il faut dire que les orga­ni­sa­teurs n’y sont pas allés de main-morte.
C’est encore France Info du 24 octobre 2024 qui annonce le début des fes­ti­vi­tés : « Vendredi 25 octobre – Acte I – Les appa­ri­tions : au cours de la jour­née, des signes pro­phé­tiques et pro­di­gieux appa­raissent dans la ville. Sur les rives du fleuve, trois signes pro­di­gieux (la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête) annoncent l’ouverture pro­chaine de La Porte des Ténèbres. »
Ben voyons, des « signes pro­phé­tiques et pro­di­gieux » : rien de plus « cool », pas de quoi « com­plo­ter » : la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête ? Aucun rap­port avec Satan, si ce n’est son nom !

La Croix de Satan Lilith et la Croix de Lucifer Le « 666 » sataniste

Candeur moutonnière — et ignorance — de la population

Ainsi donc, plus d’un mil­lion de per­sonnes se sont pré­ci­pi­tés, hommes, femmes, enfants, vieillards, avec enthou­siasme et délec­ta­tion dans cette Porte des Ténèbres qui conduit à l’antre du diable, ou d’Hadès, le maître des enfers.
Nous ne revien­drons pas sur les tech­niques de mani­pu­la­tion des foules que nous dénon­çons dans qua­si­ment tous nos articles. Il nous paraît que ce qu’on appelle l’ingé­nie­rie sociale est de plus en plus effi­cace et de plus en plus uti­li­sée à tous les niveaux et que les popu­la­tions y sont de plus en plus sou­mises ; nous en avons repé­ré et com­men­té cer­taines dans cet article, mais elles sont innom­brables et adap­tées à chaque situa­tion.
Une édu­ca­tion (des parents) et une ins­truc­tion (publique) défi­cientes ont fabri­qué des géné­ra­tions d’analphabètes inca­pables de pro­duire, du fait de leur igno­rance, la moindre pen­sée cri­tique — tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gen­til — la télé, le smart­phone, les jeux vidéo, les jeux du cirque (le foot­ball), la mal­bouffe, les idoles chan­tantes et dan­santes de l’industrie du spec­tacle, à peu près toutes adeptes du sata­nisme, qui ras­semblent des mil­lions d’admirateurs de par le monde, ont fabri­qué des robots sou­mis et mal­léables, capables seule­ment de répondre à des sti­mu­li pri­maires et à se pré­ci­pi­ter en masse, comme les mou­tons, dans la direc­tion qui leur est indi­quée, celle du pré­ci­pice où ils vont plon­ger, ou celle d’une porte judi­cieu­se­ment ouverte où ils vont s’engouffrer, quelle qu’elle soit, en l’occurrence : celle des ténèbres.

Pierre-Émile Blairon

Cliquez sur une vignette pour lan­cer le diaporama

[NDLR] La rédac­tion de Nice Provence Info se réjouit de vous annon­cer que les Éditions Ouest-France entre­prennent l’im­pres­sion immi­nente de la qua­trième réédi­tion de l’ou­vrage : Guide secret d’Aix-en-Provence de Pierre-Émile Blairon ; ce qui porte à 7 500 exem­plaires le nombre de livres déjà ven­dus et à 10 000 à la fin de l’é­di­tion en cours.
Pierre-Émile Blairon est un contri­bu­teur notoire du com­bat d’é­veil mené depuis 2014 par Nice Provence Info.

Pierre-Émile Blairon - Guide secret Aix-en-Provence

Cet ouvrage est à dis­po­nible dans toutes les librai­ries et points de vente lit­té­raires du Pays d’Aix, sur com­mande dans toutes les librai­ries fran­çaises et fran­co­phones et sur Amazon.

Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

Pierre-Émile Blairon est l’au­teur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

Pierre-Émile Blairon - Empire mensonge

Pierre-Émile Blairon - Iceberg

Guillaume Faye

Pierre-Émile Blairon - Chronique fin cycle - Enfers parodisiaques

Pierre-Émile Blairon - La roue et le sablier - Bagages pour franchir le gué

Pierre-Émile Blairon - Le messager des dieux

Pierre-Émile Blairon - Livre Tradition primordiale

Les articles du même auteur

Pierre-Émile Blairon

4 Commentaires 

  1. Bien vu. C’est la réa­li­té du monde actuel. Et comme la nature a hor­reur de vide…
    En éva­cuant le Christ, comme le font les Églises dites « chré­tiennes » de sa véri­table dimen­sion Supra humaine. La place est prise par Satan (le Dragon que Saint Michel ter­rasse). Il règne dans le monde actuel dans l’I.A., l’Économie, la déshu­ma­ni­sa­tion, la per­ver­si­té, les men­songes, l’im­mo­ra­li­té, la vio­lence, les conflits – Il est le Prince régnant du Monde.
    Ceci pour faire court.
    PS : Ne pas confondre Satan/​le Dragon et le Diable qui est Lucifer (le Serpent), bien qu’ils se donnent la main pour alié­ner, assu­jet­tir l’hu­ma­ni­té – com­battre la Liberté de L’Homme.

    Répondre
  2. Superbe article, un grand bra­vo Pierre-Emile Blairon.

    Répondre
  3. Une énième démons­tra­tion, comme quoi, ils et elles sont pas encore tous enfermé(e)s ou sous cami­sole chi­mique … Mais la voie via les stu­pé­fiants, trace son sillon irré­ver­si­ble­ment… Par contre, là après ils font moins des étin­celles ! C’est aux gens encore sensé(e)s… de leur tour­ner le dos aux 1ers symp­tômes ! Ou autres !

    Répondre
    • ce n’est pas une his­toire de sens ms de chan­ge­ment culturel.

      et les pre­miers a dénon­cé le sata­nisme en font aus­si par­tie, sim­ple­ment ils pré­fèrent ver­sé ds la dis­si­dence par goût de dénon­cia­tion de la col­la­bo­ra­tion, n’est-ce pas ? 😉

      et ki vous dit ke les spec­ta­teurs ne s’en rendent pas compte ? ki vs di kil n’ap­prouve pas ?
      la véri­té c ke les peuples st de + en + fas­ci­né par le diable en cette fin d’ère chrétienne…

      enf1, sachez que ce n’est pas 1 spec­tacle ki ouvri­ra la vraie porte des ténèbres ms 1 mas­sacre mon­dial et, effec­ti­ve­ment, lorsque pro­chai­ne­ment cela se pro­dui­ra, ce ne sera pas pour les bisounours… 😉

      Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.