L’Hebdo varois n° 20–2016
Lors de l’assemblée d’hier vendredi 4 novembre, un conseiller municipal de gauche a cru bon de qualifier Toulon de « désert culturel ». Réaction vive et immédiate du sénateur-maire Hubert Falco (Les Républicains), s’inscrivant en faux contre cette allégation. Aussitôt rejoint par un autre conseiller municipal, d’opposition mais de droite (FN). Le maire se serait visiblement passé de ce soutien. Mais c’est vrai, l’outrance du propos dénigrant Toulon a déplu à presque toute la salle, tellement elle semble décalée par rapport à la réalité.
Est-ce par malveillance ou suffisance que l’un des trois conseillers municipaux de gauche, ultra-minoritaires au sein du conseil municipal, a cru bon de commencer l’une de leurs laborieuses interventions ? Peut-être par réflexe d’éternels opposants portés à tout critiquer tout le temps. Toujours est-il qu’Hubert Falco a hésité entre colère et commisération, avant de rappeler, sobre et désabusé, quelques-uns des lieux et quelques-unes des activités venant démentir l’accusation de désert culturel contre la bonne ville de Toulon. Le propos venait, ce n’est pas une excuse mais peut-être une explication, d’une personne de gauche. Du clan des intellectuels professionnels autoproclamés. De gauche forcément, c’est un pléonasme. Donc seule habilitée à parler et juger de culture. L’un de ses collègues n’avait pas hésité, il y a quelques mois, à donner en pleine assemblée des leçons artistiques à une conseillère municipale FN. À ses yeux forcément handicapée sur le sujet. Le syndrome de Goebbels et du revolver, sans doute. C’est curieux ce complexe de supériorité des personnes demi-instruites et demi-cultivées, mais c’est courant. Surtout quand ça s’accompagne des œillères idéologiques qui ne facilitent pas l’ouverture d’esprit, la curiosité de l’intelligence, ni la tolérance de l’autre.
Il y a pourtant beaucoup d’occasions de se cultiver à Toulon, la preuve :
Le Cercle Saint-Exupéry organise mardi 6 décembre prochain à 20h30 une conférence donnée par l’écrivain, journaliste et penseur Jean Sévillia sur le terrorisme intellectuel. « Est-il possible de penser librement ? » constituera l’une des questions de fond qui seront abordées à la Maison de la Méditerranée, rue du commandant Infernet, quartier du port marchand.
Renseignements au 06 81 49 84 62 et contact@cerclesaintexupery.org
Le Cercle Légitimiste Alphonse II de France accueillera, lui, Monsieur Alain Vignal, docteur en histoire et agrégé, bien connu des Toulonnais enracinés et/ou amoureux de leur ville, vendredi prochain 18 novembre. Le thème traité sera « Toulon et la révolution », ça se passera à l’Escale Louvois, IGESA, l’ancien Cercle des officiers-mariniers, boulevard Louvois.
Contact : 07 50 52 53 10 ou 04 94 42 42 04.
Le Café Histoire de Toulon recevra de son côté, dans le cadre de ses causeries mensuelles, au Pub Le Graal, 377 avenue de la République (bâtiment adjacent à Saint-François-de-Paule), Dominique Struyve. Qui traitera le thème « Le peuple-roi est nu, ou les Français déshabillés ». Rendez-vous mercredi 30 novembre prochain à 20h00 au pub associatif des missionnaires de la Miséricorde.
Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com
Le Rotary Club Toulon Levant, fort du succès de la manifestation de l’an dernier, monte un concert au Palais Neptune [notre illustration], place de Besagne (Mayol), intitulé de façon pertinente « La Renaissance ». Au profit des enfants malades et handicapés. Sous la direction de Gérard Chatrefoux. Avec un programme éclectique, pour que chacun s’y retrouve : classique, musique de chambre, de films, marches, valses, jazz, etc. Bien noter le 16 novembre prochain à 20h00.
Contact : 06 21 01 24 13. Plus d’information ici.
Il existe donc des façons intelligentes, ludiques, utiles, de se cultiver à Toulon. Ces quatre exemples d’actualité imminente, sont là pour le prouver et occuper l’agenda des quatre prochaines semaines.
Marc François, Toulon, 5 novembre 2016