Le 5 février, à Lyon, Emmanuel Macron a déclaré péremptoirement : « La culture française, ça n’existe pas. Il y a une culture en France et elle est diverse. » Certes, nul n’ignore que M. Macron est un spécialiste de la grosse gaffe, plus encore que son ex-mentor François Hollande, ce qui n’est pas peu dire. Il avait déjà dit d’une dame rentrée dans sa Guadeloupe natale qu’elle était une « expatriée », alors que la grande île est partie intégrante de notre République. N’avait-il pas aussi décerné l’épithète d’« analphabètes » aux ouvrières d’une usine qu’il venait de visiter ? Ne revenons pas sur la gaffe monumentale qu’il fit récemment à Alger en affirmant que la colonisation avait été un « crime contre l’humanité ». Bien plus qu’une gaffe, c’était une véritable trahison. Mais qu’un ancien ministre, de surcroît époux d’une professeur de français qu’il séduisit pendant ses cours, ait le culot monstrueux de nous dire que « la culture française, ça n’existe pas », me semble dépasser les bornes de l’indécence et de la sottise. Chacun sait (sauf, apparemment, M. Macron) que la langue écrite et parlée par un peuple est la base intangible de sa culture spécifique. Langue et culture sont inséparables. Non seulement il existe une culture française, mais elle est une de celles qui ont le mieux rayonné sur le monde et l’on est chagriné de devoir énoncer une telle évidence. Or, Emmanuel Macron n’étant pas plus ignorant que stupide, on en vient à se demander qu’est-ce qui peut bien le pousser à proférer de telles énormités. Je suis obligé d’en déduire qu’il s’agit là de démagogie poussée à l’extrême, de manière à s’attirer la sympathie et le soutien de tous ceux qui habitent en France sans être de culture française. Autrement dit, Emmanuel Macron se met une fois de plus, comme il le fit à Alger, à plat ventre devant les immigrés de tous âges et de toutes origines, et particulièrement devant les « communautaristes » qui refusent la culture française pour conserver celle de leurs origines. Et cet homme-là veut devenir Président de la République française ? Que Toutatis nous en préserve !
Pierre LANCE
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