Un événement sans précédent s’est produit en mai 2016 depuis la naissance d’internet et des réseaux sociaux qui en sont devenus la principale manifestation. Pour la première fois, une mobilisation citoyenne – le meilleur de notre nation – a fait reculer le pouvoir. Il s’agit bien sûr de l’affaire de ce rappeur noir antifrançais que nos gouvernants souhaitaient voir « chanter » pour la commémoration du centenaire de la grande tuerie de Verdun où des centaines de milliers de nos soldats ont trouvé la mort.
Dévoilée par le site Fdesouche, l’information déchaîna la colère des internautes, notamment sur Facebook, et la révolte, appuyée Marion Le Pen notamment, fut menée principalement par deux autres bretons, agissant indépendamment l’un de l’autre, Boris Le Lay et Yann Vallerie, jusqu’à la victoire. Attendons cependant l’issue finale de cette tragi-comédie – une bouffonnerie – où les principaux représentants de l’État – le Président de la République lui-même – n’hésitent pas à profaner ce que le peuple français doit avoir de plus cher : sa mémoire et le respect qu’il doit à ses ancêtres morts pour sauvegarder l’intégrité de son sol
Cette réaction d’ampleur inattendue – des dizaines de milliers de messages téléphoniques et électroniques reçus en mairie de Verdun et à la sous-préfecture locale – ont secoué l’arrogance satisfaite de ceux qui pensaient qu’ils pourraient se moquer de tout et surtout d’un peuple qu’ils croyaient avoir endormi à tout jamais par medias serviles interposés.
Dans quels tréfonds de leur mémoire sont allés chercher tous ces Français levés d’un seul bloc indigné ? Quel archétype chargé d’une belle santé venue du fond des âges s’est brusquement et impérieusement imposé à ces patriotes de tous bords pour qu’ils trouvent l’énergie de faire lâcher prise à ces fossoyeurs de la France ?
Ils étaient tout simplement portés par la conscience réveillée des racines les plus anciennes du peuple français, justement celles qui ont fait bouger nos Bretons : nos racines gauloises, autrement dites celtes.
Est-ce le signe d’une renaissance prochaine ? car cette triste affaire n’est que l’une des nombreuses opérations de harcèlement que mènent nos politiciens de gauche et de droite pour éradiquer de notre mémoire tout ce qui a fait la gloire de notre pays. Est-ce que nous avons là touché le fond, ce qui nous permettrait de remonter ?
Depuis des années, nous écoutons ces politiciens (de gauche et de droite), médias, publicitaires, « artistes » et autres chantres de l’uniformisation répéter l’antienne du « métissage » pour semer la confusion sur les origines de la France afin de mieux la dépouiller de son identité. Et c’est ainsi qu’on a pu entendre des déclarations de nos gouvernants qui auraient fait pleurer de rire (ou pleurer tout court) n’importe quel écolier des années 50 ou 60.
Non, les racines de la France ne sont pas musulmanes comme l’affirmaient Jacques Attali ou Jacques Chirac, elles ne sont pas plus juives, selon les dires de Nicolas Sarkozy, et le ramadan n’est pas « une fête qui fait partie du patrimoine culturel français
Elles ne sont pas non plus « helléno-chrétiennes » ou « judéo-chrétiennes ».
Les racines sont ce qui nous ramène au plus loin de notre passé et au plus profond de notre vérité et elles ne sont pas fluctuantes. Elles sont le socle immuable de notre croissance.
Il est sot et inconséquent de penser que nous pourrons construire notre avenir sans avoir recours au passé, aux fondements de notre culture ; un arbre déraciné ne pousse plus
Ce substrat ethnique originel a, certes, varié tout au long des siècles qui ont suivi son implantation avec les nombreuses migrations de nos cousins indo-européens qui ont traversé notre territoire et y ont laissé leur trace. Des greffes nombreuses, spirituelles avec le christianisme et la monarchie, techniques et politiques avec les Romains, philosophiques avec les Grecs, ont réussi et ont permis à la France de devenir le phare de l’Europe… jusqu’à la Révolution qui a détruit une grande partie de notre patrimoine humain (les Vendéens), architectural, artistique, spirituel et culturel. Nous n’oublions pas d’associer à cette catastrophe nationale la République dont on n’ose penser que les « valeurs » dont elle se réclame se résument au symbole qui l’a vu naître : la guillotine.
Les universitaires de tou
s bords (et même du nôtre) évaluent avec condescendance la civilisation celte sous prétexte qu’elle n’a pas utilisé l’écriture (volontairement, pour ne pas figer la mémoire de leurs étudiants, les druides proscrivaient l’écriture) et qu’elle n’a pas laissé de grandes œuvres architecturales ou civilisationnelles.
« En fait – et cela pendant plusieurs siècles – l’Université et en général les Lettres, ont délibérément ignoré le monde celtique. En-dehors des pays anglo-saxons, on ne s’est intéressé aux Gaulois qu’à l’instant où on pouvait les appeler Gallo-Romains ; il était communément admis que la seule histoire digne de ce nom était celle de Rome et du monde antique, et le cliché des armées de Jules César apportant aux Gaulois le flambeau de la Civilisation persiste encore dans nos manuels scolaires
Remarquons au passage que ceux des Gaulois qui se seront le plus vite soumis aux Romains deviendront les « Gallo-Romains », remerciés pour avoir composé avec l’occupant et adopté toutes ses valeurs. En 1945, on les appelait des « collabos ».
Régine Pernoud parlait au passé et ce texte de notre grande historienne date déjà de 1962.
De nos jours, on n’apprend plus aux enfants français ce que sont « nos ancêtres les Gaulois
La civilisation celte, tout en raffinements, circonvolutions et pointillisme dans les moindres manifestations de sa culture qui s’en référait constamment à la nature et au monde cosmique, s’opposait à la force brute du monde romain, l’Ordre mondial de l’époque, et à la raison grecque dont Descartes fera un rationalisme et Comte un positivisme qui produiront des Français quelquefois dogmatiques, psycho-rigides et arrogants. C’est en tout cas l’image qu’ils donnent bien souvent d’eux à l’étranger. Bien sûr, cette présentation à l’emporte-pièce est forcément manichéenne ; mais des milliers de livres ont été écrits sur le sujet auxquels on se reportera. Ces livres étant, malencontreusement, écrits quasi-exclusivement sur le monde gréco-latin, un petit effet de balancier ne fait pas de mal…
Même si les Romains et les Grecs, nos frères et voisins indo-européens, ont créé et véhiculé de grandes cultures auxquelles nous avons largement emprunté, nous ne sommes pas pour autant les fils d’Homère ou ceux de la Louve.
Et il y a comme quelque chose de pathétique et d’indigne à vouloir se réclamer de civilisations qui ne sont pas les nôtres simplement parce qu’elles ont eu la réputation d’être supérieures à la civilisation celte (ou gauloise, si vous préférez, mais c’est exactement la même chose), alors qu’elles sont différentes, la civilisation celte s’adressant plus à l’intuition intellectuelle et à la métaphysique et se rapprochant ainsi d’un Pythagore ou du bouddhisme.
Vous viendrait-il à l’esprit de renier vos parents (vos parents biologiques, comme on dit maintenant) sous prétexte que la vie de votre voisin vous semble plus adéquate à celle que vous aimeriez mener parce qu’il a une plus belle voiture que celle de votre papa ?
Les Français ne pourront jamais résister aux diktats mondialistes qui consistent à détruire les soubassements essentiels de leurs traditions si eux-mêmes ne revendiquent pas leurs propres racines d’une manière claire et affirmée. Encore faut-il qu’ils les connaissent. Ici même se situe le grand combat des années à venir.
La Renaissance (qui, comme son nom ne l’indique pas, fut le début du déclin tout comme les Lumières l’avènement de la nuit) se piquait de retourner aux connaissances de l’Antiquité ; sur le même mode folklorique, la fin du XVIIIe
N’allons pas chercher ailleurs notre héritage, nous n’avons pas à rougir de la spiritualité de nos druides anciens, de la vaillance de nos guerriers, de l’ingéniosité et de la persévérance de nos paysans, de la créativité de nos artisans et de nos artistes qui ont donné à la France son élégance et sa place dans le monde.
Pierre-Émile Blairon
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Pierre-Émile Blairon réside près d’Aix-en-Provence. Il partage ses activités littéraires entre deux passions : La roue et le sablier |