Maladie de Lyme… et si c’était… ?
Qui se souvient de l’affaire de Pont St Esprit, dite affaire du « pain maudit » en 1951 ?
Si cela parle à certains d’entre vous, je doute que la conclusion finale soit aussi connue que les faits.
Petit rappel.
Le 16 août 1951, une hystérie collective frappe Pont-Saint-Esprit, petit village paisible du Gard. Tout commence par une mystérieuse intoxication alimentaire collective. Près d’une vingtaine de malades viennent consulter pour des problèmes digestifs : nausées, vomissements, frissons, bouffées de chaleur. Les jours suivants, les symptômes s’aggravent et mutent en crises hallucinatoires insupportables. Transportés à l’hôpital sur des charrettes ou des voitures, les malades hurlent, gémissent et s’insultent. D’autres, la bave aux lèvres, terrorisés par le bruit des sirènes des ambulances, déambulent dans les rues. Bêtes immondes, chimères et flashes colorés peuplent leurs délires, lorsque ce ne sont pas les flammes ou des voix d’outre-tombe.
La nuit du 24 août, le cauchemar atteint son comble. Un homme se prend pour un avion et saute du deuxième étage. Un autre s’imagine avoir mangé des serpents. Un gamin de 11 ans tente d’étrangler sa mère. Les manifestations psychiques vont encore durer quelque mois, pour ne disparaître que fin octobre. Bilan : plus d’une dizaine de morts, plusieurs centaines de malades, dont une soixantaine furent internés dans des hôpitaux psychiatriques.
Tous ceux qui sont tombés malades avaient ingéré du pain, vendu par la boulangerie Briand. Très rapidement, faute de connaître le nom du mal, les rumeurs les plus folles vont circuler sur les présumés responsables…
Mais le principal accusé sera l’ergot de seigle, parasite connu depuis le Moyen Âge et causant alors « le mal des ardents » médiéval, appelé aussi « feu de Saint-Antoine ».
Cette « peste des extrémités » provoquait des troubles hallucinatoires accompagnés de délires et de convulsions. Dans les cas graves, certains alcaloïdes de l’ergot diminuaient ou bloquaient l’irrigation sanguine, provoquant de terribles gangrènes. Le corps se desséchait et les extrémités devenues noires se détachaient. Ce fléau fut identifié en 1777.
Mais à Pont St Esprit, on le déclara finalement étranger à cette épidémie collective.
Un journaliste américain, Hank Albarelli, prétendit alors avoir percé le mystère. Le village aurait été aspergé de LSD par la CIA.
En pleine guerre froide, la CIA a mené beaucoup d’opérations secrètes aux appellations multiples (Bluebird, Artichoke, MK-Ultra notamment) visant à mettre au point des outils de manipulation mentale. Des expérimentations réalisées avec des substances psychotropes ont été pratiquées sur des sujets humains avec ou sans leur consentement, voire des enfants.
En 1975, une commission d’enquête révéla les abus de la CIA
L’opération du Gard s’appelait « MK/Naomi » et aurait consisté, après une pulvérisation aérienne sans effets, à faire ingérer le LSD aux habitants, peut-être via le pain. Mais en 1973, la CIA avait détruit les archives de ses expériences…
Le scénario se répéterait-il aujourd’hui avec la maladie de Lyme ?
Le Pentagone serait-il responsable de la propagation de cette maladie apparue aux États-Unis et qui touche désormais 80 pays dans le monde. Les parlementaires américains veulent savoir.
Les militaires américains ont-ils, entre 1950 et 1975, effectué des expériences sur des tiques pour en faire des armes biologiques ? C’est ce que veulent savoir les élus de la Chambre des représentants. Ils ont approuvé un amendement demandant à l’Inspection générale un rapport sur ces tests et sur le risque que ces tiques « modifiées » aient contribué à la propagation de la maladie véhiculée par des tiques qui sont contaminées par des bactéries et qui vivent dans des zones tempérées, humides et boisées.
La ville de Lyme, d’où la maladie tire son nom, se trouve à seulement 15 kilomètres d’un laboratoire du gouvernement américain. Ce laboratoire n’a ouvert ses portes à la presse qu’en 1992 et ses activités sont longtemps restées secrètes.
Ce centre de tests biologiques a bien mené des expériences basées sur « la contamination de mouches, de moustiques et de tiques avec des germes biologiques ». Des tiques « biologiquement militarisées » auraient pu s’en échapper vers 1975 et auraient provoqué l’apparition de la maladie qui ne serait pas une simple infection bactérienne.
Cette théorie n’est pas nouvelle. Elle date de 2004. Elle a été reprise dans un livre paru en mai. Kris Newby, un enseignant de la Stanford University lui-même souffrant de la maladie de Lyme, y soutient que la maladie est en fait une expérimentation militaire qui a dérapé.
Ceci observé parallèlement aux recherches du Pentagone sur le développement des microdrones de la taille d’insecte.
Mais, accusée de modifier des insectes pour disséminer des virus de façon offensive, le Pentagone réagit : « Il ne s’agit nullement de créer une nouvelle arme bactériologique, nos buts sont pacifiques et visent à assurer la sécurité alimentaire nationale ». Déjà le Pentagone reconnaît l’existence de ce type de recherche tout en assurant que les tests ont lieu dans des espaces confinés, sécurisés et que les insectes « alliés » [sic] ne sont pas destinés à être remis en liberté. Ouf !
S’ils le disent, c’est sûrement vrai, et comme nous ne sommes pas conspirationnistes…
Patrice LEMAÎTRE