Le charmant rappeur qui avait publié un clip ignoble appellant à lyncher les blanc, y compris les bébés qu’il faut « écarteler », disait-il, remet ça en déclarant dans son nouveau clip qu’il « baise la France, baise la France, jusqu’à l’agonie. » Au volant d’un cabriolet Audi blanc immaculé, le sinistre individu clame sa haine de la France et joint le geste à la parole en étranglant une jeune fille blanche.
La presse, d’une seule voix, s’exclame : « La droite s’insurge contre le nouveau clip de Nick Conrad ». L’air de dire : « Encore un tollé des intolérants, xénophobes, islamophobes et racistes ». On rêve ! Dans quel monde vivons-nous ? Heureusement que ce qu’il reste de la droite s’insurge encore ! Tous les partis devraient en faire autant lorsqu’on s’en prend publiquement à notre pays en déclarant « brûler la France » et « poser une bombe sous son panthéon ». C’est la moindre des choses, non ?… Et bien, pas pour la Bien Pensance !

En effet, Benoît Hamon — vous vous rappelez ? celui-qui fut le candidat investi par le Parti Socialiste à l’élection présidentielle et aujourd’hui tête de liste du même parti aux élections européennes — Benaoît Hamon donc a exprimé son « désaccord » très mesuré, s’interrogeant aussitôt, pour tempérer encore sa réaction, de savoir « ce qui relève de la liberté de l’artiste et qu’est-ce qui relève du message politique ? » Pire encore, il ira jusqu’à mettre en garde de « ne pas condamner, brûler Gainsbourg, Brassens et beaucoup d’autres avant ! » Mais quelle honte ! Mettre sur le même plan Brassens et cet infâme provocateur dans le moindre talent que la provocation violente. Benoît Hamon est encore pire que Nick Conrad. Quant aux autres chefs de partis, ils se taisent : « Qui ne dit mot consent » dit le proverbe.
Christophe Castaner, sosu la pression des forces de police exacerbées, s’est quand même fendu d’un tweet pour « condamner sans réserve et sans ambiguïté les propos inqualifiables et le clip odieux de #NickConrad ».
Élection de dimanche prochain oblige : difficile de faire moins à la vue du score annoncé pour le RN qui, à n’en pas douter, fait largement son lit dans cette haine du pays exprimée par ces halogènes manifestant toujours plus d’agressivité à l’égard de notre pays et de notre identité. Notre ministre de l’Intérieur affirme par ailleurs avoir saisi le procureur de la République et demandé que la plateforme Pharos retire le clip « qui n’est rien d’autre qu’un appel à la haine de notre pays et à la violence ».
Or, hier, le clip était toujours visible. Aujourd’hui, on peut encore le visionner en se « connectant » pour « justifier son âge ». Lequel ? Ce n’est pas précisé. Mais force est de constater qu’il est toujours possible d’y accéder et que l’injonction de notre fanfaron de ministre de l’Intérieur n’a pas été suivie de véritable effet. Pour le moins, cette suppression semble poser beaucoup plus de problèmes techniques que pour les clips des Identitaires. Cherchez l’erreur !
Enfin, notons le silence assourdissant de Marlène Schiappa, toujours si prompte à voler au secours des femmes victimes des plus affreux « outrages » – comme des bisous envoyés d’une tribune de l’Assemblée nationale, par exemple – mais qui est restée insensible à la scène d’étranglement montrant notre délicat poète serrer compulsivement le cou de sa victime, à quatre pattes sur son corps plaqué au sol. Interrogée par les réseaux sociaux – ces empêcheurs de biaiser en rond – elle a dit ignorer « comme beaucoup » l’existence ce clip. Ben voyons ! Et de botter en touche en indiquant que celui-ci « a été signalé à juste titre aux autorités compétentes par le ministre de l’Intérieur et qu’elle ne pense pas nécessaire de lui faire plus de pub. »
Marlène Schiappa préfère de beaucoup s’en prendre à François-Xavier Bellamy.
Dans ce tweet – venu peu de temps après celui témoignant de son indifférence aux ignominies de Nick Conrad – notre secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations (n’en jetez plus !) a attaqué la tête de liste LR mettant en exergue son refus de condamner les réformes législatives sur l’IVG en Alabama aux États-Unis. Ce qu’il se passe là-bas est bien plus préoccupant pour nos Bien Pensants que les propos haineux de Nick Conrad à notre encontre.
Condamner Nick Conrad, c’est afficher son appartenance à la France ringardisée, c’est afficher une faute de goût, voire d’inculture. Car notre nouveau poète a pris toutes les précautions nécessaires à la compréhension de son œuvre. Le clip débute avec « un avertissement qui demande un esprit de distanciation au spectateur ». On s’emballe donc pour rien : il faut voir du second voire du troisième degré ! Et la jeune fille qui se fait étrangler, le fils spirituel de Brassens, qui dépasse son maître, en donne la clef de lecture : « Il y a une petite note à la fin du clip qui explique que ce qui est étranglé, c’est la mentalité française. » Ouf, nous voilà rassurés ! Là, on est dans l’allégorie pure. Il faut évidemment voir une « tête de mentalité » à sa pauvre victime. Et la mentalité des Français, cela va de soi, mérite le terrible châtiment qu’il lui inflige dans le clip. CQFD.
La culture française qui n’existe pas pour Macron, n’existe en fait pour la macronie que pour l’anéantir.
Charles André
Je n’ai pas de mots pour exprimer mon dégoût vis à vis de cette nouvelle provocation de Nick Conrad…
Quoi, c’est être « ringard » que dénoncer des paroles aussi violentes et haineuses ??
Alors oui, je suis ringarde et j’en suis fière.