Le Monde, ce journal Bien Pensant qui a tout compris mieux que les autres, nous présente une étude sur les « deux jeunesses européennes » : l’une écologiste, l’autre identitaire.
Rappelons que c’est Le Monde qui s’est auto-octroyé le droit de juger l’ensemble de la presse à travers son tribunal inquisitorial obscur, le fameux — on devrait dire le fumeux — Décodex.
C’est ainsi que l’on y apprend que notre site « diffuse un nombre significatif de fausses informations et/ou d’articles trompeurs.» [sic] Ce jugement est porté de manière tout à fait discrétionnaire, sans le moindre élément, sans la moindre preuve, sans que Nice Provence Info ait jamais été poursuivi (a fortiori condamné) pour diffamation. Bien qu’il s’arroge le pourvoir de donner le « la » de l’information, c’est bien Le Monde qui diffame et qui désinforme.
Deux jeunesses ? Sauf que… c’est la même !
D’une part les écologistes sont identitaires.
Si l’écologie a encore un sens, c’est une approche qui respecte la nature, les équilibres éternels de notre planète. Par suite un écologiste honnête est conscient du premier danger qui menace notre planète, ce n’est pas le climat, mais c’est bel et bien le modèle thermo-industriel né en Occident au XIXe siècle qui ne doit son maintien qu’à une fuite en avant éperdue. Cette fuite en avant n’a pas les ressources idéologiques pour contre le « Toujours Plus » quantifatif, notamment démographique. Un écologiste qui porte bien son nom doit bien admettre que la surpopulation entraîne le pillage de toutes les ressources planétaires.
Le pionnier de l’écologie, l’agronome René Dumont, nous alertait déjà en 1962 sur la démographie débridée de l’Afrique :
La loi de la Nature, ce sont les territoires : chaque espèce défend sa survie en défendant son territoire sur lequel elle se reproduit. Tous ceux qui l’oublient sont des écologistes hors sol, bobos ou doctrinaires. Régis Debray nous le rappelle dans un ouvrage qui lui a valu d’acerbes critiques de la part de « son camp » :
Un monde sans frontière, promu tant par le milliardaire George Soros et sa fondation Open Society que par les internationalistes dits anti-capitalistes, n’est pas un monde harmonieux. C’est une utopie contre nature qui s’effondrera un jour ou l’autre en laissant des dégâts considérables.
On ne peut pas être écologiste et immigrationniste à la fois.
« On ne commande à la nature qu’en lui obéissant », nous avertit en vain le naturaliste anglais Francis Bacon (1561−1626)
D’autre part les identitaires sont écologistes.
Stéphane François travaille depuis 20 ans sur les droites radicales. Il ne peut être soupçonné de la moindre sympathie à l’égard de « l’extrême droite » et pourtant il écrit en février 2018 : « Aujourd’hui, nous publions cet article qui nous rappelle que l’écologie n’est pas “consubstantielle de la gauche, voire de l’extrême gauche”. Comprendre ce qu’est l’écologie identitaire est primordial si nous voulons empêcher son développement. »
C’est donc qu’il y a bien une écologie dite de droite. En fait l’écologie se fonde sur des valeurs de droite : tradition, respect de la terre et du territoire, des cultures et des identités des peuples, méfiance à l’encontre de la loi du marché et par suite rejet du mondialisme et de l’Argent-Roi.
Lors de sa visite récente à Nice, Hervé Juvin, candidat sur la liste du Rassemblement National aux prochaines élections européennes, rappelait la nécessité du rétablissement des frontières dans le but de préserver les équilibres naturels et sociaux. Il développe le concept d”« écologie sociale » :
En fait tout cela Le Monde le sait bien !
Le journal Bien Pensant s’efforce de maintenir le clivage droite-gauche qui a volé en éclat avec l’élection de Macron, et s’attache à préserver le territoire d’une gauche désorientée en l’accrochant à l’écologie dont il exclut les Identitaires. D’un côté les Écolos (gentils), de l’autre les Identitaires (méchants). Nous ne dirons pas qu’il s’agit d’une infox que le Décodex devrait relever. Il s’agit d’une manipulation de plus d’un Système (au fait à qui appartient Le Monde ?) qui voit bien le monde qui s’effondre et tente de préparer le prochain avec les mêmes repères pour y préserver sa place. La ficelle est bien grosse.
Diviser pour régner, on en revient toujours là.
Georges Gourdin