Ma bonne semaine de mauvaise foi (23 juin 2019)
Dimanche 16 juin 2019
Un anniversaire que personne n’est venu fêter !
Il y a 10 ans, était instaurée la Haute Autorité Destinée à Observer les Petits Internautes, HADOPI(1) ! À l’époque, Facebook ou Twitter n’existaient pas, la presse n’avait pas encore compris qu’elle était destinée à disparaître et croyait encore y trouver son compte. Internet était un vaste champ de foire où tout un chacun pouvait à sa guise et très facilement télécharger, musiques, films, livres, bref toute la culture ! C’est alors qu’apparut le gros mot : PIRATAGE. Des gangsters armés de modems et de graveurs de CD pillaient impunément les œuvres pas forcément d’art, et par delà, l’État par un manque à gagner en terme de taxes.
Il fallait agir, et on créa HADOPI. On allait voir ce qu’on allait voir, foi de Sarko.
On mit donc en place la Riposte Graduée, qui faisait un peu penser au sketch de Coluche sur les gendarmes : en premier tu as un avertissement, au bout de dix avertissements tu as un blâme, au bout de dix blâmes tu peux être dégradé. Mais comme les internautes n’étaient pas tous gradés… deux ans plus tard, le fiasco était patent. Les pirates réfléchissant et agissant plus vite que les législateurs, les répliques aux menaces se firent de plus en plus efficaces, le streaming succédant au peer to peer.
Où en est-on 10 ans après ?
Après 10 millions d’euros en 2010, puis 11,4 en 2011, 11 en 2012, 8,4 en 2013, 5,6 en 2014, 5,52 en 2015, 7,8 en 2016, 9 en 2017, 10 en 2018 puis 9 millions pour cette année, c’est donc un total de 88 millions d’euros qui ont été dépensés par l’État, pour obtenir la condamnation de… 83 personnes. Soit un peu plus d’un million d’euros dépensé pour condamner chaque tête de pipe.
Le piratage n’a pas diminué, bien au contraire, mais on ne jette pas une idée qui marche : HADOPI continuera à fonctionner.
(1) Plus sérieusement : Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet.
Lundi 17 juin 2019
C’est aujourd’hui qu’est officiellement lancé le SNU, Service National Universel. Tout doit être universel de nos jours, vous n’aviez pas remarqué ?
Après des mois de discussions, le projet est donc abouti, et les premiers volontaires (environ 2000, âgés de 15 et 16 ans) ont pu intégrer leur casernement pour y être embrigadés à la sauce politiquement correcte. Le secrétaire d’État, Gabriel Attal, a expliqué que les jeunes étaient là pour suivre chaque jour « des modules différents », notamment sur « le développement durable ou les valeurs de la République » (si, si!). Tandis que « chaque soirée sera dédiée à un débat sur des enjeux de société », tels que « les discriminations liées à l’orientation sexuelle, le handicap, la radicalisation, etc. » Ce lundi, par exemple, « après le match de l’équipe de France féminine de foot, il y aura une discussion sur l’égalité femmes-hommes »…
Aujourd’hui ce sont des volontaires de bonnes familles, on a hâte de voir ce que cela va donner avec les « jeunes des quartiers ».
Ce gadget de 1,5 milliards d’Euros est censé valoriser une « cohésion nationale » brisée dans le même temps par une immigration exogène massive. Les juristes spécialisés font remarquer : « Contrairement aux jeunes majeurs de 18 ans ou plus, précédemment appelés au service militaire, la cible du nouveau SNU est constituée par […] des enfants mineurs encore placés sous la responsabilité et l’autorité de leurs parents ». Et de rappeler fort justement que « Pour porter une nouvelle atteinte aux libertés individuelles des jeunes et pour les soustraire à l’autorité de leurs parents, l’État doit être autorisé par une loi, et sans doute même par la Constitution. Or aucun texte n’a été voté ». Ils appellent donc les parents à boycotter cette initiative douteuse.
Mardi 18 juin 2019
Parution ce week end, d’une excellente vidéo de l’excellent Boris Le Lay, qui, de son exil au Japon, nous gratifie d’une réflexion sur l’après-débarquement de juin 1944. Malheureusement, nous sommes en France, et la vidéo ne fut visible que quelques jours avant d’être censurée. La France est un pays de libertés. Mais de libertés surveillées !
Mercredi 19 juin 2019
Le gouvernement veut améliorer le recouvrement des pensions alimentaires, ce qui devient une urgence pour bon nombre de mères célibataires. Soit.
Mais comment peut-on à la fois rejeter les pères et leur rôle, ne pas leur reconnaître leur capacité à élever des enfants (PMA et GPA), et en même temps leur reprocher de ne plus prendre leurs responsabilités qu’on leur a retirées parfois par la justice ?
Dans l’ensemble de la classe politique, nous ne trouvons aucun exemple de vie familiale pérenne et harmonieuse, notre Président le premier des contre-exemples. Les enfants de Mai 68 veulent le beurre et l’argent du beurre.
Jeudi 20 juin 2019
Notre principal concurrent dans le département a de sérieuses difficultés financières, ce n’est un secret pour personne. Et cela depuis quelques années déjà. Dans les années 2015–2016, habitués à la co-gestion paternaliste des familles Bavastro et Comboul, alliées de circonstance avec le puissant Syndicat du Livre CGT, les salariés de Nice-Matin ont commencé à déchanter. Le groupe belge Nethys, entré par nécessité pour remettre à flot la trésorerie, établit alors des coupes sombres dans les effectifs, la CGT gardienne des garanties précédemment acquises .
Mais en 2018, la maison mère de Nethys, Publifin, liée au Parti Socialiste belge, est emportée par une vague de scandales financiers. Elle souhaite alors revendre ses 34% de parts dans Nice Matin et plonge la rédaction dans la tourmente. Début mars 2019, la direction du journal déclenche une procédure de sauvegarde.
Qui pour reprendre Nice-Matin ?
On parle beaucoup de l’industriel franco-libanais Iskandar Safa, (lire Xavier Niel, un nouvel emmerdeur pour Nice Matin ? du 20 juin 2019) propriétaire des chantiers navals en France et ailleurs, et le plus important propriétaire foncier régional, bien sûr présent dans la presse à travers le contrôle du groupe Valmonde (Valeurs Actuelles, Mieux vivre votre argent).
Nice-Matin prendra t‑il le ton de Valeurs Actuelles ? Avec l’infléchissement pris par l’hebdomadaire ces derniers mois, devenant semble t‑il de plus en plus Macron-compatible, il sera intéressant de voir dans la future et très proche bataille des municipales à Nice, qui d’Estrosi ou de Ciotti, le quotidien de la Côte d’Azur soutiendra. Quoi qu’il en soit, je doute qu’il soutienne Philippe Vardon, qui a pourtant annoncé officiellement sa candidature pour cette élection niçoise.
Vendredi 21 juin 2019
Barack Obama, le Président fabriqué par le Système, vit une très confortable retraite après avoir considérablement affaibli les États-Unis au cours de ses deux mandats, ce qui a du reste suscité l’élection de l’anti-Obama Donal Trump.
Mais ce Président que l’on nous a présenté comme noir, jouit toujours d’un enthousiasme frénétique des médias Main Stream. Nous apprenons qu’il visite notre région. Sur un plan touristique, c’est intéressant puisque le budget de ce bref périple en nos terres provençales s’établit à 55 000 €.
C’est toujours ça de pris.
Samedi 22 juin 2019
Vous connaissez tous la photo de Pétain en compagnie de Hitler, elle est dans tous les livres d’Histoire, afin que nul n’oublie. Mais une photo beaucoup plus rare et très rarement diffusée est celle de l’autre dictateur sanglant de l’époque, qui ne devait rien à son voisin en terme de nombre de victimes bien au contraire, en compagnie de l’auto-proclamé vainqueur français de l’armée allemande, Charles de Gaulle. Voici les images de l’époque fraîchement démoulées de la propagande communiste :
Pour de Gaulle et sa délégation, ce n’était pas un petit périple. En novembre 44, on ne pouvait pas se rendre directement de Paris à Moscou, il fallait faire un long détour par l’Iran et… Stalingrad : au total six jours de voyage, départ de Paris le 27 novembre arrivée le 2 décembre à Moscou.
En cette époque trouble de l’après débarquement (ah, si la vidéo de Boris n’avait pas été censurée…), c’est la menace communiste avec le risque de les voir prendre le pouvoir par la force sitôt la France libérée de l’occupant nazi. Alors, qu’est allé demander de Gaulle au tyran soviétique ? Tout simplement de calmer ses troupes en France en échange de pans entiers du gouvernement de la Nation (information, énergie, Éducation), le temps de faire disparaître ce qu’il restait de la droite dont il était lui-même issu… Nous y sommes encore. Ça n’a pas trop mal réussi…
Bonne semaine à tous, et à dimanche prochain…
Patrice LEMAÎTRE