France-Russie : vers un réchauffement diplomatique ?
Un faisceau convergent d’événements indique un réchauffement actif des relations entre la France et la Russie.
Ces relations s’étaient bien mal engagées au début du mandat d’Emmanuel Macron. Ce dernier avait cru opportun de donner une leçon en public au Président Vladimir Poutine sur la manière dont est traitée la minorité LGBT en Tchétchénie :
Il faut dire que le tout jeune Président sortait à peine du moule qui l’avait fabriqué et mis en place. Il était donc dressé dans l’obédience aveugle au Politiquement Correct et à la Bien Pensance, ce qui implique que la Russie est l’ennemi désigné par le Système.
Peu à peu toutefois, malgré les pressions, Macron perçoit que la soumission au Système le conduit à égrener les fautes :
- bombardements inefficaces et illégitimes du territoire souverain syrien et par conséquent
- abandon de nos positions diplomatiques historiques au Moyen Orient,
- participation à un coup d’État foireux au Venezuela,
- recul de notre présence au Maghreb et en Afrique,
- soutien aveugle à la fumisterie du pseudo-empoisonnement des Skripal fomenté par le MI5,
- absence délibérée de la Russie aux commémorations récentes du débarquement du 6 juin 1944 alors que l’Allemagne y figurait en bonne place,
- immigration exogène massive et incontrôlée,
- GPA peu à peu légalisée,
- TAFTA négocié en secret et bientôt imposé en dehors de tout débat démocratique,
- tout comme le traité de Marrakech,
- pillage de nos fleurons industriels (Alstom), etc.
Le démantèlement de la France est imposé à Macron par ses sponsors financiers.
Macron prend conscience que les réformes qu’il est invité à poursuivre ne passent pas aussi bien qu’il l’imaginait et qu’il doit faire face à une forte impopularité (Gilets Jaunes, sifflets lors de toutes ses sorties en public) qui s’est traduite dans les urnes le 26 mai dernier où son parti a été battu par le Diable (comprenez « les Populistes » racistes, xénophobes et homophobes).
Pendant ce temps-là, la Russie poursuit son parcours dans la durée et place ses pions : au Moyen Orient, en Afrique, en Chine même. La Russie se rit des sanctions imposées par les États-Unis et l’Europe qui redynamisent son agriculture et même temps qu’elles pénalisent la nôtre. Macron envisage à présent de libeller les échanges entre la France et la Russie, non plus en dollars mais en euros.
Les forces tectoniques de la géopolitique refont surface malgré le couvercle américano-occidental. Macron découvre que la France est le centre à la fois :
- d’un axe Atlantique – Oural : la France est la péninsule de l’Europe continentale. Macron entend de Gaulle qui lançait en 1959 : « Oui, c’est l’Europe, depuis l’Atlantique jusqu’à l’Oural, c’est l’Europe, c’est toute l’Europe, qui décidera du destin du monde ! » La France est à la fois maritime et terrienne, mais également
- d’un axe nord – sud avec une façade sur la Méditerranée : la France tire son nom des Francs après avoir été latinisée.
La visite récente du Premier Ministre russe, Dimitri Medvedev, très chaleureusement accueilli par son homologue français Édouard Philippe, marque une nouvelle orientation des relations entre les deux pays.
Quasiment dans le même temps, Bernard Arnault, que l’on sait très proche du Président français, consolidait les liens culturels, autrefois très forts, entre la France et la Russie. Écoutons Bernard Arnault à Moscou :
De fait, les liens culturels entre la France et la Russie sont toujours restés très forts à travers les siècles.
De nombreux organismes et instituts œuvrent à maintenir ces liens historiques.
Nous y reviendrons.
Georges Gourdin