Qui va gagner la guerre du casse-dalle ?
Dans sa tenue tricolore adaptée, 14 juillet oblige, Sibeth Ndiaye a volé au secours de l’aristocrate Goullet de Rugy, malmené pour son goût du homard. La question est posée sur son maillot : que mangent « Tous les garçons et les filles » de son âge… qui savent bien ce que c’est qu’être heureux.
C’est donc en femme-sandwich porte-parole du gouvernement, avec son élégance pas justement Comme j’aime, qu’elle s’est fendue de cette croustillante déclaration, bien calculée :
Sibeth Ndiaye : “Nous avons conscience que nos concitoyens ne mangent pas du homard tous les jours, bien souvent c’est plutôt des kebabs !”
Le kebab aurait-il supplanté le roi des sandwichs, le jambon-beurre parisien ?
Au début était le John Montagu, 4ᵉ comte de Sandwich, descendant des conquérants normands, qui eut l’idée au XVIIIe siècle de manger sur le pouce une tranche de viande froide entre deux bouts de pain. Depuis lors, son casse-croûte minimaliste — Progrès oblige — s’est répandu dans le monde, sous toutes ses formes.
En France c’est le jambon-beurre, le « parisien », qui s’est imposé depuis des décennies. En 2017, sur 2,5 milliards de sandwichs consommés en France, 1,2 milliard était composé de jambon beurre. Du sandwich SNCF et sa millimétrique tranche de jambon jusqu’à sa version élaborée enrichie de sa feuille de laitue, son gruyère et son cornichon. La concurrence est rude et l’immigration massive bouscule les lignes.
Le jambon-beurre se fait progressivement grignoter des parts de marché.
Dans une France de plus en plus communautarisée, l’en-cas est devenu un enjeu culturel. Ndiaye l’a bien compris et participe au lobbying pro-kebab. Les forces culinaires en présence :
- Le burger bien gras pour les Teddy boys & girls. Coca-cola.
- Le tacos (galette de tortillas et guacamole) pour les latinos. Desperados.
- Le wrap. Nom canadien barbare pour un mélange d’aliments roulés (mais pas encore sous les aisselles) !
- Le panini pour italos. Acqua frizzante.
- Le hotdog. En vente dans tous les stades pour les supporters qui braillent. Kronenbourg pression.
- Le pan bagnat pour les sudistes. Rosé de Provence. Sans doute le meilleur d’entre tous.
- Et maintenant le kebab pour tout le monde, mondialisation oblige. Ça tombe bien, il est halal. Né en Allemagne dans les années 70 dans une tête de Turc, l’aggloméré de viandes diverses et grillées est en passe de gagner la bataille culturelle, mais pas forcément celle des normes sanitaires. Mais qu’importe ! puisque c’est notre gouvernement qui le dit, il faut participer à ce changement culturel en même temps que s’opère le changement de population.
Vous n’êtes jamais loin d’un kebab. Ici, bien implantés, la carte des kebabs à Cagnes sur Mer.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.
Les restaurants laissent la place aux Allah-snacks-bars et « baraks » à churros. Casse-croûter est devenu un acte identitaire. Choisis ton camp et bon appétit. Hier faute de grives on mangeait des merles, demain faute de jambon, définitivement banni du territoire, on mangera du kebab. Le Progrès, c’est En Marche vers la mal-bouffe halal.
Rassurez-vous, le homard et les bons vins resteront à la table des élites, à vos frais. La mal-bouffe c’est pour ceux qui n’ont pas réussi et qui ne sont rien.
Michel Lebon
Vu ses replis, notre ministre franco-sénagalaise ne se prive pas. Pour elle, c’est homard ou kebab ?
Poser la question, c’est y répondre. 😉 😀 😀 😀