Prunes à Cagnes
Cagnes sur Mer, les prunes ont la couleur indigo
Une nouvelle variété de pervenches fait le trottoir à Cagnes sur Mer. La distribution de prunes sur les pare-brises est maintenant la mission de ces nouvelles employées-verbalisatrices de la société Streeteo.
Streeteo est une filiale à 100% de la société Indigo (anciennement Vinci Park) qui — elle-même, comme son nom l’indique — est une filiale du groupe Vinci. Vous avez compris ?
« Streeteo », ça fait moderne. Tout est dans la marque. « Street », comme la rue, mais en anglais, pour faire moderne. « Rueo » eût fait trop ringard. Et puis le « eo » final pour faire moderne encore. « Streeteo », c’est chic.
Les usagers du stationnement ont le plaisir dorénavant de trouver cette nouvelle espèce de petit papillon sur leur pare-brise.
C’est donc l’agent verbalisateur « jxbiqlypUu » de Streeteo-Indigo-Vinci qui a déposé ce « FPS », comprendre Forfait Post-Stationnement.
Mais non, cela ne rassasie pas l’appétit verbalisateur du maire qui a besoin de beaucoup d’argent pour payer sa pléthorique police municipale. Les prunes castagnent à Cagnes ! Ici encore, même dans les fonctions régaliennes de police, les autorités municipales abandonnent cette mission — pourtant régalienne — à des d’entreprises privées. Tout est dans la nuance, le PV de stationnement est requalifié en FPS et le tour est joué !
L’antenne cagnoise de Streeteo a ainsi sa « boutique » pignon sur rue avenue Frédéric Mistral, notre félibre provençal, où l’on vous attend munis de votre carte de paiement.
De Benalla, la barbouze au sommet de l’État à l’agent « jxbiqlypUu » dans votre quartier, la France s’enfonce dans la république bananière.
Les Français s’abandonnent entre les mains de milices privées.
Petit à petit la France continue la vente à la découpe
Tout est à vendre aux investisseurs privés. Ici, Streeteo du groupe Vinci. Les aéroports, les autoroutes, c’est déjà fait, à Vinci aussi ! Demain des juges Veolia, des pompiers Bouygues, des instituteurs Amazon, une Notre-Dame Disney Park… Ceci dit, on a déjà un président Rothschild.
Michel Lebon