Génération Identitaire : une peine pour casser le mouvement

Ainsi donc, la « jus­tice » de la République en Marche vient de condam­ner 3 membres de Génération Identitaire à 6 mois de pri­son ferme, à la sup­pres­sion de leurs droits civils et civiques pour une durée de cinq ans, plus des amendes indi­vi­duelles, et l’as­so­cia­tion à 75 000 € d’a­mende, soit la peine maxi­mum. Ce qui revient bien enten­du à un assas­si­nat par l’argent pour le groupe que l’on n’a­vait pas pu dis­soudre légalement.

Face à une telle sévérité, il convient quand même de rappeler ce qu’on leur reproche exactement

Estimant que l’État ne fai­sait pas appli­quer les lois de la République en matière d’en­trée sur le ter­ri­toire puis­qu’il lais­sait volon­tai­re­ment et régu­liè­re­ment entrer des clan­des­tins par nos fron­tières avec l’Italie, notam­ment à Menton et au col de l’Échelle dans les Hautes Alpes, les jeunes de Génération Identitaire ont déci­dé en avril 2018 de démon­trer cette man­sué­tude aux Français. Au nom de l’o­pé­ra­tion « Défend Europe », ils ont paci­fi­que­ment et sans aucune vio­lence occu­pé le col, réta­blis­sant ain­si une véri­table fron­tière, rac­com­pa­gnant d’une manière cor­recte et cour­toise les clan­des­tins délin­quants qui la fran­chis­saient. Tâche qu’au­rait dû effec­tuer n’im­porte quel doua­nier ou poli­cier en poste à cette place. Mais on sup­pose qu’au­cun de ceux-là, n’en a jamais reçu l’ordre. On n’ose pas croire qu’ils aient reçu l’ordre inverse… quoique… (lire par ailleurs notre article d’au­jourd’­hui éga­le­ment :
Le délire immi­gra­tion­niste du pré­fet des Alpes Maritimes).

Voyant ces mili­tants « reven­di­quer » ces faits « par voie de presse », le pro­cu­reur de la République à Gap avait ouvert, le ven­dre­di 27 avril, une enquête pré­li­mi­naire. Mais les inves­ti­ga­tions, « notam­ment l’au­di­tion de migrants », n’a­vaient per­mis de recueillir « aucune plainte », « ni de consta­ter aucune infrac­tion pénale sus­cep­tible d’être repro­chée à l’en­contre de qui­conque », tou­jours selon le pro­cu­reur [source].

Ce qui n’a certainement pas plu en haut lieu

Un groupe de jeunes bien propres sur eux et res­pec­tueux des lois qui démontre que l’État lui-même est hors la loi, c’est insup­por­table à nos élites diri­geantes pour qui l’in­va­sion migra­toire est obli­ga­toire. Vous ver­rez avec le pacte de Marrakech ! Personne n’a le droit de s’y oppo­ser, c’est écrit dans le texte même du traité.

Pendant que l’on décore un Cédric Herrou pas­seur de clan­des­tins dans la val­lée de la Roya, on empri­sonne des Identitaires dans la val­lée de la Clarée. Voilà où en est la France aujourd’­hui : une totale inver­sion des valeurs, fou­lant au pied toutes les forces de la nation, pri­vi­lé­giant racailles et clan­des­tins au mépris des valeurs répu­bli­caines, bafouant doua­niers, poli­ciers, pom­piers qui subissent chaque jour les consé­quences de cette immigration-invasion.

Damien Rieu, le porte parole de Génération Identitaire a vive­ment réagi sur Twitter. « L’État a donc déci­dé de per­sé­cu­ter les jeunes Français qui osent prou­ver sym­bo­li­que­ment et paci­fi­que­ment que défendre nos fron­tières est pos­sible. Cette déci­sion poli­tique est un hon­neur, une médaille, mais elle montre leur déter­mi­na­tion à répri­mer ceux qui défendent la France. » En accord avec leur avo­cat niçois Henri-Charles Lambert, les jeunes ont bien enten­du annon­cé faire appel.

Patrice LEMAÎTRE