
Municipales niçoises : lancement de la campagne de Philippe Vardon
Ils s’attendaient à réunir 120 personnes, et finalement c’est presque 200 convives qui se sont déplacés mardi soir 10 septembre 2019, pour la première réunion de campagne du candidat investi par le Rassemblement National dans la ville de Nice.
Une conférence de presse réunit d’abord, outre Philippe Vardon déjà cité, Thierry Mariani (ancien LR ayant rejoint le RN), Lionel Tivoli (candidat à Vallauris), Daniel Philippot (président du CNIP, candidat à Saint André-la-Roche) et Philippe Carlin (candidat à la Trinité).

De gauche à droite : Daniel Philippot, Lionel Tivoli, Philippe Vardon, Thierry Mariani et Philippe Carlin
Philippe Vardon présente d’abord son invité. Selon lui, Thierry Mariani est le symbole qui s’est incarné à travers le changement de nom du mouvement qui est devenu le Rassemblement National, le rassemblement de ceux qui partagent le même combat, les mêmes valeurs. Ce rassemblement se retrouvera dans la composition des listes, c’est indispensable pour obtenir l’alternative, face au sytème Estrosi, pour moins d’impôts, plus de sécurité, moins de béton et plus d’identité.
Thierry Mariani déclare être venu à Nice pour soutenir Philippe Vardon. Pour lui, qui a quitté Les Républicains, la droite sombre dans la confusion, et Nice en est le symbole. Emmanuel Macron a eu un mérite, c’est d’avoir fait voler en éclats tous les clivages anciens. Aujourd’hui, une partie de la droite est prête à le soutenir, l’autre partie tient le même discours que le Rassemblement National, mais ne se donne pas les moyens de l’appliquer (comme Christian Jacob, Guillaume Larrivé, Julien Aubert, qui se disputent la tête du parti). Le discours semble décomplexé mais on reste quand même à domicile.
S’il a choisi de rejoindre le RN, c’est que rien ne l’en sépare plus, hormis quelques détails économiques. Il remarque qu’il y a ceux qui veulent faire avancer les choses, et ceux qui tiendront toujours le même discours mais ne l’appliqueront jamais, ce sont des énarques qui veulent montrer qu’ils sont libres, mais « bien élevés », ceux-là ne changeront pas.
Il salue donc ceux qui ont le courage de s’engager sous les couleurs du RN, ce qui a déjà bien marché lors des élections régionales, jusqu’à l’alliance Estrosi-Castaner, qu’il ne faut pas oublier.
Si Ciotti ne se présente pas à Nice, il ne restera qu’un seul choix possible pour les militants « de droite LR » : celui qui fait la danse du ventre avec Macron. Et il espère bien qu’ils n’en voudront pas…
Ils estiment donc être les seuls qui incarnent l’alternative, car si le candidat est le maire sortant, est-ce bien sûr que celui-ci incarne les vraies valeurs de la droite ?
À son tour, Philippe Vardon dévoile une partie de ses objectifs : pour pousser Estrosi hors de la mairie, il faut pousser en mêlée, comme au rugby. Il faut donc continuer de rassembler les Niçois, c’est la condition pour la victoire.
Quelques exemples du bilan du maire sortant sont développés, comme la Plaine du Var où les constructions défigurent Nice, des immeubles sont vides, car on a créé un quartier d’affaires sans affaire ni aucune création d’emplois.
Nice va ressembler à Paris (un parc à vélos en centre ville !), de grosses difficultés de circulation en perspective pour les habitants des collines (1÷3 des habitants), la ville devient invivable, sous le développement de l’insécurité, sous la bétonisation, et les impôts.
Philippe Vardon n’oublie pas au passage le communautarisme islamique qui est toujours en expansion, rappelant que Christian Estrosi fut condamné pour favoritisme dans le loyer d’un terrain accordé aux musulmans.
Un triste record pour Nice, c’est celui des départs pour le djihad en Irak et en Syrie, et pourtant Christian Estrosi est favorable au retour de ces djihadistes en France, alors qu’il est le maire d’une ville qui a vu un « taré islamiste » tuer 86 personnes sous les roues de son camion sur la Promenade des Anglais.
Côté impôts, là-aussi c’est un record en France : 19% d’augmentation de la taxe foncière.
Revenant sur le tramway, il rappelle que le modèle Peyrat aurait été fini en 2010 et aurait coûté 300 millions. Or il en coûte un milliard d’eurosavec Estrosi, pour un tramway qui craint l’eau !

Intervention très remarquée de l’ancien maire de Nice, Jacques Peyrat
L’ancien maire de Nice, Jacques Peyrat, présent à la table, ne se fit pas prier pour prendre la parole. Il n’a rien perdu de sa fougue, ni de sa verve, ni de son humour : « J’ai dirigé pendant 13 ans un conseil municipal de la cinquième ville de France avec contre moi des socialistes, des communistes et des gaullistes qui ne voulaient pas d’un tramway, qui ne voulaient pas d’université, qui ne voulaient pas d’un CHU, qui ne voulaient pas d’un grand stade de foot, qui ne voulaient pas d’une refonte de la Promenade des Anglais, et qui votaient contre parce qu’ils étaient des socialistes, des communistes et des gaullistes…
J’ai fait ce tramway pour 300 millions d’euros et la ligne 2 devait coûter 280 millions et deux ans de travaux, au bout de 11 ans, cette deuxième ligne n’est toujours pas achevée, et coûtera probablement 1 milliard 300 millions d’euros ! »
Discours entrecoupé d’un petit moment humoristique, Mme Peyrat, coupant son mari pour raconter à une assistance hilare, comment le projet du tramway avait pris place dans leur appartement avec des lignes traversant les différentes pièces…
Philippe Vardon conclut les débats après quelques questions d’auditeurs, en appelant de nouveau au rassemblement pour les élections municipales, avec ce qui devrait devenir son slogan : moins d’impôts, plus de sécurité, moins de béton et plus d’identité.
Patrice LEMAÎTRE
NDLR : désinformation de Nice Matin ! Le mercredi 11 septembre 2019, Nice Matin relatait cet événement sur une demi-page. Curieusement il n’est pas fait mention de la présence, pourtant remarquée, de l’ancien maire Jacques Peyrat. Désinformation par omission.
Décryptage : Jacques Peyrat reste très populaire auprès des Niçois qui le considère comme un très bon maire. Son projet de rassemblement des droites (évoqué par Nice Matin le jeudi 12 septembre 2019) est une menace pour Estrosi. Or Nice Matin roule pour le maire sortant, « macrono-compatible », qui achète des pages entières de publicité au journal (lire Estrosi fait financer sa campagne par les contribuables du 30 août 2019).
Donc Nice Matin n’a pas vu Jacques Peyrat à la réunion de Philippe Vardon. Pourtant Nice Provence Info atteste que l’ancien maire était bien là !
Bravo à notre AMI DE TOUJOURS JACQUES PEYRAT pour son soutien à PHILIPPE VARDON !
Dommage que nous n’habitions plus NICE pour participer à la campagne mais nous y avons encore de nombreux amis qui rejoindront PHILIPPE VARDON derrière JACQUES PEYRAT