Retraites et démocratie
Le problème des retraites est l’un des problèmes majeurs de la France et plus largement de l’Europe
On peut du reste le considérer comme LE problème majeur car il reflète à lui tout seul des défis de notre époque : Qui est solidaire de qui ?
• Les enfants de leurs parents ? Mais dans le même temps la famille est pilonnée par le Système dominant qui ne reconnaît presque plus la filiation.
• Les Français des Français ? Mais dans le même temps la France est pilonnée par le Système dominant qui veut en faire un hôtel, selon les recommandations d’Attali :
L’un des dix commandements est bafoué par le Système mondialiste nomade qui nous est imposé :
Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Le pacte de Marrakech, signé par la France, conforte bien cette approche mondialiste puisque n’importe qui sur la planète peut s’installer n’importe où et y bénéficier des droits en vigueur dans le pays d’accueil. Dans la France mondialisée, de nombreux agriculteurs ou artisans sont moins bien protégés que les émigrés clandestins nouveau venus. Nos irresponsables politiques, confrontés au déficit structurel de notre protection sociale, ouvrent en grand les vannes de l’immigration. Qu’ont ils dans la tête ?
S’y ajoute la dimension économique liée à la durée de vie
Il fut un temps où les actifs, bien plus nombreux que les vieux, pouvaient économiquement les prendre en charge. C’était même la clé de voute de la société. Le système de la répartition s’est établi sur cette situation qui était l’expression de la solidarité nationale ET intergénérationnelle. Mais il n’y a plus de nations et il n’y a plus d’enfants dans le modèle d’Attali.
De surcroît depuis la mise en œuvre de ce système, d’innombrables dérogations se sont immiscées au bénéfice de telle ou telle catégorie professionnelle qui faisait valoir sa spécificité et sa plus grande pénibilité (RATP, SNCF, EDF notamment). Puis peu à peu des catégories professionnelles fortement syndicalisées (notamment dans la fonction publique) ont obtenu des « régimes spéciaux ». Ce qui a dénaturé le principe de base établi sur la répartition. Le système actuel n’a plus rien à voir avec la répartition.
D’un côté nous avons les cotisants, de l’autre les bénéficiaires
La corrélation entre les cotisations et les pensions se délite sous la pression des syndicats auxquels les politiques ne savent pas faire entendre raison. Les entreprises publiques en déficit bénéficient de régimes de retraite les plus avantageux. L’État lui-même en est le symbole même : il octroie des pensions confortables, voire très confortables, à ses employés qui ne cotisent pas puisque leurs cotisations ne sont qu’une ligne d’écriture comptable dans le budget en déficit.
Le système de retraites français ressemble à un gâteau que fabriquent les uns et que se partagent les autres. Ceux qui ont les retraites les plus confortables sont ceux qui sont les plus près du gâteau : hauts fonctionnaires, élus puis leurs acolytes, les syndicats. Il n’y a plus d’argent, mais qu’importe ! Le déficit y pourvoira. Tous irresponsables ! Le régime par répartition est un leurre total qui permet au mécanisme de se perpétuer sur la candeur des vrais cotisants. Tant que ceux-ci paient, on ne touche à rien.
Marine Le Pen dit exactement la même chose : « Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de modifier profondément le système tel qu’il existe, sauf bien sûr pour relever les très petites retraites qui, aujourd’hui, sont une véritable honte dans un pays civilisé » (interview publiée dans Nice Matin le 13 septembre 2019). Autrement dit :
lors des campagnes électorales on ne touche pas aux retraites, puis une fois élu, on annonce les réformes nécessaires !
Un grand classique de la démocratie élective. « En démocratie, la politique est l’art de faire croire au peuple qu’il gouverne » avertissait pourtant Louis Latzarus, auteur et journaliste français (1878−1942). Mais rien n’y fait. Les mythes ont la vie dure. L’indispensable réforme de notre système de retraites est probablement incompatible avec notre système politique.
Massimo Luce
C’est exactement ça : ceux qui négocient les réformes sur les retraites commencent par se servir eux-mêmes :
Le « Monsieur Retraite » du gouvernement cumule son salaire avec plusieurs pensions… de retraite !
On est mal barré !
Très belle analyse de Massimo Luce qui intervient au moment même où Patrick Balkany finit enfin par être rattrapé par la Justice après une vie entière de malversations et d’insultes à la démocratie.
Pourtant s’il se présentait aujourd’hui devant ses électeurs, il serait réélu.
Si Macron se présentait aujourd’hui devant ses électeurs, il serait rééelu.
Ça fait réfléchir…