Macron fait le job (3)

Après nos articles :
Macron fait le job du 10 sep­tembre 2019
Macron fait le job (2) du 3 octobre 2019
voi­ci :

Macron fait le job (3)

Pour une fois, citons Libération :

Proposée par Emmanuel Macron pour occu­per un siège à la Commission euro­péenne, Sylvie Goulard a été reto­quée jeu­di par le Parlement euro­péen (82 voix contre, 29 pour et une abs­ten­tion au sein des deux com­mis­sions compétentes).

Un refus mas­sif, nour­ri entre autres par l’affaire des assis­tants par­le­men­taires pré­su­més fic­tifs du Modem et par son obs­cur emploi au sein de l’institut Berggruen, où elle était rému­né­rée 13 000 euros brut par mois alors qu’elle était déjà dépu­tée européenne.

L’éphémère ministre des Armées d’Emmanuel Macron (un mois en juin 2017) n’est pas sans emploi pour autant.

L’intéressée occu­pait, depuis le début de l’année 2018, le poste de seconde sous-gou­ver­neure à la Banque de France. Or à l’annonce de sa can­di­da­ture à la Commission, à la fin de l’été, elle n’avait pas démis­sion­né, mais s’était mise en congés de l’institution. Donc sauf inten­tion contraire de sa part, elle pour­rait reve­nir auto­ma­ti­que­ment à son ancien emploi.

Combien gagne-t-elle à ce poste ? Selon le rap­port annuel 2018 de la Banque de France, Sylvie Goulard a été rému­né­rée 210 251 euros l’année der­nière. Mais le même docu­ment indique qu’elle a pris ses fonc­tions le 22 jan­vier. Ramenée à un rythme annuel, sa rému­né­ra­tion est donc de 223 671 euros bruts, soit 18 639,25 euros par mois. À ce salaire s’ajoute une prime de loge­ment brute de 5 712 euros par mois. Sa rému­né­ra­tion totale s’élève donc à 292 215 euros brut par an, soit 24 351,25 euros par mois.

Luc Peillon

Le fait que Sylvie Goulard a béné­fi­cié d’un emploi fic­tif au sein d’un lob­by amé­ri­cain (plus de 10 000 euros par mois de l’au­tomne 2013 à fin 2015 en sus de sa rému­né­ra­tion de dépu­tée euro­péenne) aurait dû la ban­nir à jamais de la fonc­tion publique. Mais non ! Sous notre répu­blique bana­nière, elle est nom­mée ministre ! Ministre de quoi ? Ministre des Armées ! Incroyable mais vrai. Un sous-marin amé­ri­cain pour pilo­ter nos armées, c’est comme ça que ça se passe en France. Parce-que Macron n’est pas libre de ses choix. Ses com­man­di­taires lui dictent leur loi.

Macron applique le programme de ses commanditaires

Vous com­pre­nez ?
Ce qui compte, ce n’est pas l’in­té­rêt de la France, encore moins de son peuple. Ce qui compte, c’est de dérou­ler le pro­gramme de ses sponsors.

Retoquée du minis­tère des Armées, le sous-marin amé­ri­cain est en rade à la Banque de France. Mais un nou­veau poste s’ouvre à elle à la Commission euro­péenne. Ses amis la pro­pulsent à ce poste plus sen­sible qui lui per­met de gar­der ses 30 000 euros par mois (dans ce milieu, on ne sait pas faire avec moins). Mais elle ne passe pas l’exa­men oral et doit s’en retour­ner à la Banque de France.

Nicolas Berggruen n’est pas content et le fait savoir.

Macron aussi enrage !

Quoi ? ful­mine-t-il. Mon sous-marin amé­ri­cain reto­qué par Bruxelles ! L’Institut Berggruen aurait payé tout cet argent en vain ? Vous com­pre­nez bien que Macron ne rend pas compte au peuple, mais à ces ins­ti­tuts obs­curs dont il est l’homme de main.

Georges Gourdin