Et si on se passait de la Chine ?
Après avoir tenté d’étouffer toute information relative au Coronavirus, le gouvernement totalitaire chinois continue de minimiser le nombre de morts et le nombre de personnes atteintes. Les chaînes occidentales reprennent ces informations le doigt sur la couture : hier c’était 710, pas un de plus. Peut-être aujourd’hui 818 car la Chine reconnaît 108 décès en 24 heures.
Mais le problème, ce n’est pas ces quelques centaines de morts !
Quand bien même y en aurait-il des milliers, des centaines de milliers ? Allez, disons 500 000 morts ! 500 000 morts sur une population de 1 milliard 400 millions, cela ferait 0,36 %. Pour mémoire la grippe de 1919, venue de Chine et communément appelée « grippe espagnole » a entraîné entre 2,5 à 5 % de la population mondiale.
Bien qu’ayant pour origine probable la Chine pour le « virus père » et les États-Unis pour sa mutation génétique, la grippe dite espagnole prit ce nom car l’Espagne — non impliquée dans la Première Guerre mondiale — fut le seul pays à publier librement les informations relatives à cette épidémie.
Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et jusqu’à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale.
[source : Wikipedia]
Si on reporte ce ratio de 5 % à la population chinoise, cela ferait un chiffre astronomique de 70 millions de morts. Rien que pour la Chine. On en est bien loin alors que le virus est annoncé sur les rivages africains [source]. Que se passera-t-il alors en Afrique où les conditions d’hygiène publique sont sans commune mesure avec la Chine ou l’Europe ?
Et pourtant, déjà, ces quelques centaines de morts affolent les bourses
Mais ces quelques centaines — voire milliers — de morts ne posent pas problème en soi. Ce qui pose problème c’est que déjà ils bloquent le trafic mondial. Nous avons dénoncé dans nos colonnes le communiqué honteux de l’OMS qui se préoccupe plus de commerce et de tourisme que de santé (lire notamment Coronavirus : on ne nous dit pas tout du 8 février 2020). Dans le prolongement du cri d’alarme mercantile de l’OMS, de nombreux chefs d’entreprise font part de leur angoisse devant le blocage de plusieurs usines en Chine. Paris s’inquiète de la chute du nombre de touristes chinois. À Rome un groupe de touristes chinois se fait insulter par des adolescents : « Allez-vous en, vous avez apporté le coronavirus !» Les parents de ces adolescents sont-ils prêts à accepter l’idée qu’il n’y ait plus de touristes chinois à Rome ? C’est la question qu’il faut se poser :
Pouvons nous nous passer du commerce avec la Chine ?
En parallèle il faut se demander si la Chine pourrait se passer du commerce avec l’Occident.
C’est à l’aune de cette question qu’il faut analyser la situation. D’un côté nous avons ceux qui tirent profit du commerce avec la Chine et de l’autre ceux qui n’en profitent pas.
Ceux qui tirent profit de ce commerce sont ceux qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé :
• les grands patrons qui vendent le savoir-faire et leurs usines clé en main (par exemple Air Bus, Renault ou ceux qui ont vendu le laboratoire de virologie de Wuhan, etc.),
• ceux qui importent des produits low cost et mettent en péril les uns après les autres tous les pans de notre industrie (textile avec toutes les enseignes mondialisées, manufacturière avec par exemple Ikea),
• les armateurs qui polluent les airs avec leurs avions et les mers avec leurs porte-conteneurs, et bien sûr
• les banquiers, sans foi ni loi et apatrides, qui s’enrichissent de l’argent qui tourne.
Ce commerce mondialisé ne fait pas que des heureux, mais on n’entend pas les « perdants de la mondialisation » car « ils n’ont pas réussi ». Citons :
• les ouvriers des usines délocalisées, relégués aux petits boulots : le Système préfère leur allouer des subsides pour qu’ils se taisent plutôt que de créer les conditions d’un emploi local pérenne,
• les petits artisans et les petits patrons dont les produits ne peuvent pas concurrencer la camelote chinoise,
et puis aussi
• tout le monde avec la pollution liée au transport des marchandises et des personnes. Voilà pourquoi le Système nous abrutit avec LE Climat et culpabilise les artisans qui « roulent en diesel la clope au bec » (selon la triste expression de Benjamin Griveaux, secrétaire d’État auprès du Premier ministre et candidat à la mairie de Paris des nantis qui ont réussi). Cette focalisation a pour but de détourner nos regards de la pollution liée à l’ardente circulation mondialisée. De ce point de vue, tout le monde est perdant, mais nous le paierons plus tard avec nos cancers et nos Alzheimer. D’ici là certains auront pris du bon temps. « Après moi le déluge ! »
• la France en tant que nation est la grande perdante de ce commerce avec la Chine :Le déficit commercial avec la Chine atteint 30 milliards, malgré nos Airbus ! De surcroît Airbus vend des avions et le savoir-faire afin que bientôt les Chinois vendent des avions chinois. Les Chinois négocient des contrats de transferts de technologie ce qui leur permet de rattraper en quelques années des siècles d’apprentissage que nous bradons car nous bradons tout. Les Chinois sont ainsi capables d’envoyer des hommes dans l’espace et des satellites sur la Lune. Pas l’Europe !
Nous achetons leur bimbeloterie, ils achètent notre technologie et nos aéroports.
Si nous arrêtions, ou si nous réduisions drastiquement nos échanges avec la Chine, c’est bien celle-ci qui serait perdante
Bien sûr les grands patrons viendraient se lamenter dans la presse et auprès des politiques car ils tiennent, répétons le, le haut du pavé. Ils ont la main sur les médias, et donc sur le Pouvoir politique. Pourtant cette situation effacerait ce déficit commercial ruineux et destructeur de compétences enracinées. Cela relancerait une vraie industrie de terroirs : les petites entreprises qui créent de la valeur confisquée par une pression fiscale insupportable retrouveraient un marché solvable de proximité.
Cette recommandation fut déjà exprimée par Maurice Allais, major de l’école Polytechnique, prix Nobel d’économie en 1988. Maurice Allais annonçait les dangers d’un commerce mondial débridé, et il préconisait une concurrence régulée au sein de grands blocs économiques. Dans sa lettre-testament il écrivait en 2009 :
L’absence d’une telle protection [NDLR : Un protectionnisme raisonné et raisonnable] apportera la destruction de toute l’activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés, c’est-à-dire de toutes les industries de l’Europe de l’Ouest et celles des pays développés. Car il est évident qu’avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l’industrie française finira par partir à l’extérieur. Il m’apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu’elles en ouvrent dans les zones à moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles, avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n’est posée, ce qui va arriver peut d’ores et déjà être annoncé aux Français : une augmentation de la destruction d’emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l’industrie, mais tout autant dans l’agriculture et les services.
[lire ici l’ensemble de sa lettre aux Français qu’il termine ainsi :]
Question clé : quelle est la liberté véritable des grands médias ? Je parle de leur liberté par rapport au monde de la finance tout autant qu’aux sphères de la politique.
Deuxième question : qui détient de la sorte le pouvoir de décider qu’un expert est ou non autorisé à exprimer un libre commentaire dans la presse ?
Dernière question : pourquoi les causes de la crise telles qu’elles sont présentées aux Français par ces personnalités invitées sont-elles souvent le signe d’une profonde incompréhension de la réalité économique ?
Aucun de nos responsables politiques, de droite comme de gauche, à commencer par François Mitterrand, n’a su résister à la pression ultra-libérale, globalisée, financiarisée, imposée par les États-Unis via Bruxelles et via les grandes institutions sous contrôle américain : le FMI, l’OMC, l’OCDE (sans parler ici de l’OTAN). Maurice Allais s’en est allé méprisé par nos politiciens incompétents et corrompus.
Le temps fait son œuvre et Maurice Allais reviendra avec peut-être un coup de pouce du destin.
Georges Gourdin
« Les grands esprits ont toujours eu de violentes confrontations avec les médiocraties », Albert Einstein.
ILS ONT VOULU NOUS FAIRE CREVER
Et bien ils vont crever avec nous car un virus ne connait pas celui qu’il infecte.
On nous gonfle avec le diesel qui pollue alors que — comme je le dis depuis des lustres — les bateaux en plus de polluer nous empoisonnent, leur combustible est très fortement cancérigène.
Pour nos nos avions on veut remettre du plomb dans leur kérosène !
Il y a un excèdent d’essence : les raffineries sont saturées d’essence, et les mêmes qui nous ont donné la pastille verte ont dit quelques années plus tard que l’essence ne pollue presque plus.
Quel monde hypocrite !
Ha les Verts, si vous voulez une planète sans CO2, alors arrêtez de respirer…
Cela permettra de stopper le dumping social, économique et écologique du pays.
Excellent article.