La Turquie a t‑elle décidé de déclarer la guerre à l’Europe ?
Aujourd’hui le président Erdogan a réaffirmé que « des millions » de migrants pourraient se rendre en Europe si l’Occident ne vient pas davantage l’appuyer dans sa guerre contre la Syrie où il est, semble t‑il, en difficulté. La Turquie menace d’ouvrir ses frontières et de laisser les migrants qu’elle contenait jusqu’alors, entrer en Europe. Elle libère ainsi des prisonniers afghans pour qu’ils aillent en Europe et elle affrète des bus/bateaux pour transporter ces migrants vers la frontière et les cotes européennes de Grèce ! Le mode d’emploi est même diffusé sur les chaines de TV.
Aussitôt la Grèce a fermé ses frontières. Et les habitants de l’île de Lesbos se sont légitimement et instantanément révoltés contre de nouveaux camps de migrants et contre les ONG qui les organisent.
C’en est trop pour les habitants de Lesbos qui subissent depuis plusieurs années une arrivée incessante de migrants au point qu’ils représentent aujourd’hui 35% de la population. Cet afflux d’étrangers n’est pas sans conséquence puisque par voie de conséquence, l’île doit subir incivilités, agressions, et une criminalité en forte hausse. L’opinion publique, avait déjà été choquée quand certains musulmans avaient jeté la nourriture qu’on leur proposait, car ils la suspectaient de contenir du porc.
Dans la capitale de l’île Mytilène, c’est un hôpital qui a été vidé de ses ordinateurs, de réfrigérateurs, de téléviseurs, de matériel chirurgical et même d’appareils d’échographie et d’un IRM ! Bien entendu, on ne parle pas des harcèlements sexuels et des agressions que subissent les jeunes grecques…
C’est bien toute la population (et pas seulement « l’extrême droite » comme le récitent vos médias) qui est descendue dans la rue pour exiger les procédures de recensement, de renvoi des immigrés ainsi que le démantèlement des camps d’hébergement organisés par les ONG présentes. En réponse, le gouvernement grec a décidé la création de nouveaux centres d’accueil et la réquisition de zones pour leur implantation. D’où les échauffourées entre les habitants d’un côté, les migrants et les ONG de l’autre. Bilan : plusieurs dizaines de blessés des deux côtés.
La décision aujourd’hui du président turc n’est donc pas faite pour calmer le jeu à la frontière de l’Europe.
Nouvelle donne : la Bulgarie, qui n’avait jusque là jamais eu de problème à sa frontière avec la Turquie, vient pourtant d’y poster plus de 1000 hommes lourdement armés.
Nos amis grecs nous rappellent que notre avenir se joue en partie chez eux et plus que jamais un avenir européen est nécessaire hors des volontés de l’Union Européenne ! Une Europe forte, unifiée, respectueuse des identités, des régions, des nations. La surveillance de nos frontières, c’est la sécurité de l’Europe tout entière !
Patrice LEMAÎTRE
Il est temps que l’Europe déclare la guerre à la Turquie