Coronavirus : expliquez nous, monsieur Blanquer
Monsieur Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, en visite au CNED (Centre National d’Enseignement à Distance) à Poitiers ce jeudi 12 mars à déclaré : « Cette mesure [la fermeture de toutes les écoles], nous y sommes préparés, puisque maintenant depuis plusieurs semaines, nous avons mis en place des mécanismes de continuité administrative, et de continuité pédagogique surtout, puisque notre but, c’est évidemment qu’aucun élève ne reste au bord du chemin dans une période exceptionnelle comme celle-ci ».
Vous avez bien entendu : «[ … ] nous y sommes préparés, puisque maintenant depuis plusieurs semaines, nous avons mis en place des mécanismes [ … ] ». Je réécoute car je n’en crois pas mes oreilles : « depuis plusieurs semaines ».
Comme j’appartiens à la génération de la vieille école où l’on apprenait encore à compter à l’école, je compte : plusieurs semaines avant le 12 mars, cela nous fait mi-février au plus court ? ou bien fin janvier ? ou plus tôt encore ?
Depuis fin janvier, d’après le ministre de l’Éducation nationale, le gouvernement se préparait à la mise en place d’un enseignement par correspondance massif. Mais alors qu’est-ce qui l’incitait à prendre de telles mesures si tôt ?
Ainsi donc pendant que tous nos dirigeants nous rassuraient sur l’arrivée du coronavirus sur notre territoire, en même temps ils mijotaient des mesures drastiques comme la mise en œuvre massive de l’enseignement à distance qu’entraînerait la fermeture des écoles.
Ce n’est pas tout.
Rappelons nous que le ministre de l’Éducation nationale déclarait le 12 mars sur BFM-TV : « Fermer les écoles n’est pas la stratégie adoptée ». Était-il au courant que le Président de la République préparait, en même temps, son intervention du 12 mars — le jour même — dans laquelle il annonçait la fermeture des écoles !
Expliquez nous, monsieur Blanquer : vous servez à quoi ?
Comprenez vous que les Français ne vous accordent plus aucun crédit ? À vous, comme à toutes nos élites dirigeantes qui ne dirigent plus rien.
Massimo Luce