Les portes du pénitencier
Les portes du pénitencier n’ont jamais été refermées. Sortez !
Donc cela fait quelques trois mois que nous vivons au rythme du blues Covid-19.
Nous sommes submergés d’informations et leurs contraires
Les complotistes galiléens, les illuminés qui prétendaient hier que la Terre est ronde, s’opposent au oiseaux de mauvais augure gouvernementaux qui seuls ont la sagesse universelle. Quoi qu’il en soit, après avoir été placé sous séquestre, le Français qui n’est rien, donc le Français embastillé à domicile, s’interroge sur sa levée d’écrou, joliment requalifiée en déconfinement.
Le 17 mars, l’inutile est allé directement en prison, sans passer par la case départ et sans toucher ses 200 euros.
À l’horizon du 11 mai, l’horizon étant une ligne qui recule au fur et à mesure où l’on avance, certains séquestrés volontaires pourront éventuellement peut-être, être libérés. Sous réserve d’être éligibles aux règles de déconfinement ici précisées.
Devant l’avalanche d’infos, chiffres à l’appui, de fausses-nouvelles de tous les acteurs médiatiques, des contre-infos, il est impossible de démêler le vrai du faux, sauf à avoir les moyens d’enquêter, ce qui n’est pas votre cas.
Ne restez pas otages de cet imbroglio d’informations !
Donc, au bout de trois mois de désastre universel, seulement 2 ou 3 morts connus parmi les milliers de célébrités publiques. En ratissant large, on trouve Devedjian, 75 ans, qui d’autre ? Pour la grippe espagnole, il y eut Guillaume Apollinaire ou Edmond Rostand, c’est quand même autre chose.
Ce qui importe c’est de toujours mettre en perspective les infos reçues et ce qu’on observe objectivement dans sa propre sphère. Aussi, remplissez ce questionnaire, faites votre propre enquête, jouez au Professeur Salomon, le pleureur public à la diction monocorde et au visage inexpressif.
Parmi les centaines de gens que vous connaissez de près, dans votre vraie vie : famille, amis, collègues de travail, voisins, etc…
• Combien pensent avoir ressenti les signes du miasme ? Certainement plusieurs ont un doute.
• Combien ont été malades ? Peut-être deux, trois…
• Combien ont été hospitalisés ? Sans doute aucun…
• Combien ont été en réanimation ? …
• Combien sont morts ? …
Vous n’avez pas le sentiment étrange qu’on vous aurait pris pour des gogos depuis le début de ce désastre planétaire ?
Personnellement, j’habite une résidence dans laquelle il n’y a pas de chauves-souris enragées. Donc niveau coronavirus c’est assez tranquille. Par contre pour nous tous : amis, famille, une vie anesthésiée depuis des semaines maintenant et pour des mois à venir. Impossible de sortir, de profiter de tous ces gens qui nous sont chers. La joie simple de faire une sortie vélo sur les chemins ou s’arrêter boire un pot au bistrot.
Mais surtout gagner sa vie !
Tout le monde n’est pas salarié (en chômage technique) ou fonctionnaire (salaire plein). Des milliers d’artisans et de petits patrons ne gagnent plus rien depuis deux mois !
Et ce n’est que le début. On nous prépare le terrain en ancrant bien profondément dans les cerveaux sidérés que la fête de la geôle volontaire pourra durer jusqu’à la Saint-Glinglin. Pour certains, cela ne pose aucune problème. Les spectacles des artistes patentés continuent d’être diffusés à la télévision (vous pouvez donner ce que vous voulez), les cocus s’applaudissent au balcon à 20 heures, la vie sociale du scotché au canapé s’organise dans la joie et la bonne humeur. Il va nous falloir attendre que le vaccin et la puce RFID que nous prépare Bill Gates, grand patron de l’hôpital OMS, soit distribué à toute l’Humanité.
Ça suffit les enfantillages, la rue appartient à celui qui y descend, sortez ! Brisez vos chaines volontaires.
Attention danger ☣ beaucoup plus contagieux que ce Covid, le PV : les noirs corbeaux Rapetout avides d’amendes. Un ami de Roquefort-les-Pins m’a fait savoir qu’il avait déjà été arrêté six fois en un mois par la maréchaussée. N’étant pas un rebelle, je sors avec mes attestations de sortie bien remplies en bonne et due forme. Celle de 8h à 9h, celle de 9h à 10h, celle de… etc., le temps de ma nécessaire ré-oxygénation sanitaire.
Pendant que vous serez restés naïvement cloîtrés les 55 jours du 17 avril au 11 mai, soit les 55 jours de Pékin, le business aura continué à marche forcée, sans vous. Je viens d’apprendre que les avions d’Air France ne respectaient pas la distanciation sociale sur les banquettes. Il y aurait donc encore des voyages en avion, mais pour qui alors ? Je n’ai pas trouvé la case à cocher « voyage en avion » sur l’attestation de dérogation obligatoire.
Michel Lebon
AUX PORTES DE SORTIE CITOYENS CRACHONS CRACHONS SUR CES IMPURS POUR ABREUVER LES SILLONS DE NOTRE LIBERTE !