Les taverniers se rebiffent

28 sep­tembre 2020 | 1 com­men­taire

Et si la révolte venait des bistrots ?

L’opinion publique se façonne de moins en moins devant le petit écran ou les jour­naux sub­ven­tion­nés et conve­nus. Les Français com­prennent peu à peu que les « grands médias » ne sont que les petits relais des pou­voirs finan­ciers supra-natio­naux. De tout temps, les tavernes, les auberges, les bis­trots, les tro­quets, les quin­guettes, les gar­gotes sont des lieux de vie et d’é­change (notre illus­tra­tion ci-des­sus : La visite de Pierre Laforest, ci-des­sous enlu­mi­nure du Moyen-Âge).Auberge Moyen-Âge

C’est pour­quoi ces lieux d’é­change furent tou­jours craints des pou­voirs éta­blis. Et c’est pour­quoi le pou­voir domi­nant actuel s’ef­force de bri­ser tout échange, toute convi­via­li­té par un masque qui n’a rien de sani­taire (au contraire il est nocif, pour Macron aussi).

Les Français com­prennent peu à peu que ce masque n’a pas de voca­tion sani­taire mais politique.Masque Obéissance

C’est une muselière bien plus qu’un masque

L’objectif du gou­ver­ne­ment est de nous conduire peu à peu, étape par étape, de manière imper­cep­tible croit-il, au port du masque tou­jours et par­tout. Alors il com­mence par rendre le masque obli­ga­toire ici ou là, de telle heure à telle heure, puis les ter­ri­toires et les plages horaires s’étendent.

Nice Matin 4 août 2020 - plan Nice - masque

À l’at­ten­tion de ses lec­teurs, Nice Matin pré­cise dans un car­touche où situer Nice sur la carte de France

Cette mon­tée en puis­sance de la sou­mis­sion totale passe par les bars et les res­tau­rants que le gou­ver­ne­ment compte bien muse­ler aus­si. Alors il décide — sur quels cri­tères ? — de les fer­mer le soir à par­tir de 22 heures.

Et là ça coince !

Les taver­niers se rebiffent. Non pas de manière éparse et donc maî­tri­sable et manœu­vrable, mais en bloc. Ils rejettent ce der­nier dik­tat gou­ver­ne­men­tal. Bien conscients du poids élec­to­ral, direct et indi­rect de cette pro­fes­sion, les élus de ter­rain, tous favo­rables au masque jus­qu’à pré­sent, suivent le mou­ve­ment et sou­tiennent les bis­tro­tiers. Pas ques­tion de s’en faire des enne­mis élec­to­raux. Même le gen­til et bien nom­mé pré­sident de Région, Muselier, se rebiffe, c’est dire. Mais Muselier, comme son pote le macro­niste maire de Nice, Estrosi, ménagent la chèvre et le chou. Ce der­nier ne demande pas l’a­bro­ga­tion de la mesure, mais « la pro­lon­ga­tion du dis­po­si­tif de chô­mage par­tiel pour les éta­blis­se­ments concer­nés par ces mesures ». On peut tout faire avec l’argent public ! C’est ain­si qu’ils fonc­tionnent. Ils ne veulent pas bri­ser les chaînes qui accablent le peuple, ils sou­haitent en allé­ger le poids. C’est tout !

Le maire de Villeneuve-Loubet, Lionnel Luca, est plus clair : « À Villeneuve-Loubet, on entre en résis­tance. » Il attaque les déci­sions pré­fec­to­rales rela­tives au port du masque sur sa com­mune et obtient gain de cause. Et il ajoute que la mai­rie de Villeneuve-Loubet « s’op­po­se­ra par tous les moyens mis à sa dis­po­si­tion, à toute mesure arbi­traire qui remet­trait en cause la libre entre­prise de la pro­fes­sion ».

La pro­fes­sion a beau jeu de rele­ver les innom­brables inco­hé­rences de la mesure qui les touche : Le virus se réveille­rait-il à 22 heures ? Dans les res­tau­rants ? Dans cer­taines villes ?

Bar obligatoire

Dessin de l’ex­cellent cari­ca­tu­riste Deligne

Nos diri­geants ont oublié qu’ils touchent éga­le­ment le porte-feuille des « patrons ». Pas celui des grands patrons, des patrons de bars (ci-des­sus). C’est une évi­dence que nos poli­ti­ciens n’a­vaient pas sai­sie : Si ces petits patrons ferment, ils ne font plus de chiffre d’af­faires ! Ils ne peuvent plus payer leur loyer, leur per­son­nel, leurs impôts. Et ce n’est pas les rus­tines du chô­mage par­tiel qui com­pen­se­ront cette des­cente aux enfers. Pendant ce temps-là, les fonc­tion­naires — et donc tous les poli­ti­ciens — conti­nuent d’être payés. Sur la dette certes, mais nul par­mi eux n’en­vi­sage de ne pas se payer après 22 heures et pen­dant le confinement.

Se sen­tant sûrs d’eux, nos poli­ti­ciens ont sous-esti­mé la capa­ci­té de mobi­li­sa­tion de cette pro­fes­sion et se heurtent à un front de résis­tance qui s’en­ra­cine au plus pro­fond de la socié­té française.

Le plan d’asservissement des peuples pourrait achopper sur nos bars de quartiers

Ce serait une bonne nouvelle.

Georges Gourdin

Auberge Moyen-Âge

1 commentaire

  1. Ce serait drôle si ce sata­né virus ne traî­nait pas autour de nous.…..

    Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.