Modéliser le coronavirus pour ajuster la politique
Pendant que les chercheurs cherchent, les infirmières soignent, les caissières encaissent, les livreurs livrent, les policiers verbalisent au péril de leur vie et le reste du monde fait barrage à domicile, les élites dirigeantes dépistées(1) et soignées calculent cyniquement.
Ce qui arrangera au mieux leur affaires. Ils n’ont jamais su rien faire d’autre. Macron se fout des gens qui ne sont rien, explication ici. Il a raison, sa côte de Macron père la victoire, a augmenté avec ces événements : faut le faire !
Gérer la crise, parer au plus pressé, sauver son maroquin
Gouverner c’est prévoir. Rassurez-vous, ils le savent très bien mais c’est l’immédiateté utile qui dirige leurs décisions : « Après moi le déluge ». Déluge, on y est : ce coronavirus, c’est un peu comme la météorologie, personne ne peut la connaitre précisément à long terme. Alors on préfigure l’avenir en le modélisant, en projetant des tendances.Par exemple sur ce document du 21 mars, France 562 décès, on prend comme hypothèse que nous avons 11 jours de retard sur l’Italie. Donc dans 11 jours, le 1er avril 2020, nous en serons à 4889 morts. Un poisson d’avril de bien mauvais goût.
Ce sont donc des avalanches de calculs de ce genre, plus ou moins empiriques, voire contradictoires, qui arrivent chez nos politiciens et qui leur dictent les mesures à prendre. La fourchette d’arrivée est large 30.000 morts, 90.000, plus ? moins ? Les ordinateurs fonctionnent mieux que les réanimateurs en France. La start-up France de Macron produit plus de geeks que de médecins.
Tous les mathématiciens, les statisticiens, les instituts de sondages, les Énarques(2) des cabinets ministériels et ceux des grandes entreprises mondiales sont devant leurs computers. Ils y entrent tous les paramètres imaginables, les variables, les constantes, les extrêmes. On mesure tout, la discipline des gens, le nombre de lits disponibles, les stocks de masques, de pommes de terres, tout quoi !
Et grâce à de savants algorithmes, ces calculateurs sordides offrent une fourchette de solutions probables.
Des robots gèrent le coronavirus comme on gère les actions boursières, les transactions à haute fréquence, les morts aussi.
Ici, les courbes de ces messieurs de la finance sont associées aux « catastrophes » dites naturelles ou pas. 11 septembre 2001, subprimes, pandémie. Le spectre des méga-drames mondiaux est large de Ben Laden à Corona. Les contaminés, les morts ne sont plus que des pourcentages désincarnés.
Le Nouvel Ordre Mondial fait glisser les curseurs pour atteindre ses objectifs
Les politiciens élus par défaut jonglent avec les chiffres. Macron joue à la roulette russe, mais en braquant le canon sur nous.
→ On veut moins de morts ? ok, durcissez le confinement : amendes 3700 euros.
→ On veut plus de morts ? ok, lâchez du lest : laissez les gens se bousculer sur les marchés.
Tout est rapidement placé sous contrôle. En fait depuis le début Macron a parfaitement géré la crise pour ses amis. Attali dépisté(1) qui veut euthanasier les vieux est ravi. Delphine Ernotte dépistée(1) qui veut se débarrasser des mâles blancs de plus de 50 ans, est exhaussée. Les « jeunes » des « quartiers » sont moins à risques, ouf ! Sinon à la première fièvre, ils sauront braquer les lits médicalisés comme ils ont braqué le matériel médical dans les autos d’infirmières.
Alors Manu tu liquides combien de Français ? sur quelle période ? Jusqu’où tu nous pousses les curseurs ? Que les survivants puissent un peu s’organiser.
Michel Lebon
(1) Les élites sont toutes dépistées, c’est même à ça qu’on les reconnait.
(2) Anecdote : dans un organisme de gestion de centres de vacances, un brillant énarque avait calculé qu’on pouvait faire des économies en diminuant la longueur des feuilles de PQ déchirables. Rapidement, on s’aperçut que les gens prenaient souvent deux feuilles au lieu d’une pour ne pas se baptiser les doigts. Résultat pertes pour l’entreprise.
C’est sans doute un de ses potes de classe qui a géré notre stock de masques chirurgicaux.