Fraude électorale : une institution aux USA

7 novembre 2020 | 3 Commentaires 

Donald Trump est tout ce qu’on vou­dra : nar­cis­sique, pré­ten­tieux, grande gueule, fan­fa­ron, mépri­sant, inculte (quoique), fan­tasque, impré­vi­sible, menteur…

Mais qui, au États Unis, pourrait prétendre être assez parfait pour lui jeter la moindre pierre ?

Ses facé­ties, concer­nant essen­tiel­le­ment sa com­mu­ni­ca­tion et non ses capa­ci­tés de ges­tion, sont-elles rai­son suf­fi­sante pour lui valoir le trai­te­ment infli­gé en cette phase finale de l’élection pré­si­den­tielle ? Car, chose inouie, jeu­di der­nier 5 novembre on a vu les chaînes de télé­vi­sion lui clouer le bec en pleine allo­cu­tion à l’adresse au peuple amé­ri­cain. Du jamais vu en démo­cra­tie. Imaginerait-on cela en France : un pré­sident humi­lié publiquement ?

Le fameux « qua­trième pou­voir » montre ain­si sa force et sa capa­ci­té de nui­sance. Il se prend – et s’affiche ouver­te­ment – comme le pre­mier pou­voir aux États Unis. Trump, dénon­çant la fraude élec­to­rale mas­sive en train de le pri­ver d’une vic­toire pro­bable, se voit ain­si écar­té du pou­voir par un putsh média­tique.

La puissance des magnats de l’information liée au pouvoir économique et financier a plus d’autorité qu’un détenteur de mandat alloué par la volonté populaire

Sans ris­quer de paraître pro-Trump, on peut consi­dé­rer que la méthode est contestable. 

Il y a matière à s’interroger sur ce qu’est deve­nue la démo­cra­tie… Et pas seule­ment outre-Atlantique.
 

Venons-en, main­te­nant au fond du pro­pos pré­si­den­tiel, celui qui a tant fâché les médias pro-Biden : la fraude élec­to­rale. Il ne s’agit en aucun cas d’une chi­mère trum­pienne. Elle existe bel et bien et depuis fort long­temps aux États Unis. Elle est la consé­quence du sys­tème élec­to­ral archaïque en usage chez nos cou­sins du nou­veau monde. Le can­di­dat démo­crate Joe Biden s’en est même van­té en décla­rant : « Nous avons mis en place l’organisation de fraude élec­to­rale la plus grande et la plus inclu­sive de l’histoire de la poli­tique amé­ri­caine ». Arrogance ? Lapsus révé­la­teur ? Grosse gaffe ? En tout cas, cela a fait l’effet d’une bombe dans le camp Républicain et pro­vo­qué l’ire du pré­sident. Car les anté­cé­dents ne manquent pas en matière de fraude élec­to­rale :
• en 1960, les Démocrates bour­raient les urnes pour faire élire Kennedy contre Nixon ;
• en 2000, les Républicains fai­saient recomp­ter les votes en Floride pour faire battre Al Gore et élire George Bush Jr :Fraude électorale États-Unis - Al Gore - Bush • En 2020, il sem­ble­rait que ce soit Trump qui en fasse les frais. Chacun son tour. Mais les Démocrates ont his­to­ri­que­ment une longue expé­rience en ce domaine.CNN -Biden président

Pour com­men­cer, sou­li­gnons qu’une ONG indé­pen­dante, la Public Interest Legal Foundation, a dénom­bré 349 773 morts sur les listes élec­to­rales dans 42 États ! Ce qui n’est pas rien. À cela s’ajoutent les ins­crip­tions en double ou les faux rési­dents. Tous les moyens sont bons si l’on en croit les confes­sions d’un sou­tien achar­né de Bernie Sanders qui, déçu par la défaite de son pou­lain à la pri­maire démo­crate, s’est épan­ché dans les colonnes du New York Post. Celui-ci, sous cou­vert de l’anonymat en rai­son des risques encou­rus, affirme avoir, à de nom­breuses reprises, tru­qué des élec­tions fédé­rales, essen­tiel­le­ment dans le New Jersey où il réside. Dans l’élection en cours, la bonne manœuvre pour les Démocrates, c’est d’avoir exploi­té la crise du coro­na­vi­rus et la psy­chose qu’elle a ins­tal­lée dans la popu­la­tion pour appe­ler au vote à dis­tance qui se déroule par anti­ci­pa­tion. Au moment où Trump se trou­vait en plein désa­mour pour sa ges­tion hasar­deuse de la crise, c’était bien joué.

Or, aux État Unis, le vote à dis­tance prend deux formes :
1) par pro­cu­ra­tion ce qui néces­site une demande de l’électeur (plé­bis­ci­té par Trump) ;
2) par cor­res­pon­dance où il suf­fit de ren­voyer un for­mu­laire dans une enve­loppe spé­ci­fique pré-dis­tri­buée (méthode encou­ra­gée par Biden). C’est là, affirme le repen­ti, que la fraude « est plus une règle qu’une excep­tion ». Et d’expliquer, par le détail, le mode d’emploi :

• Première tech­nique : uti­li­ser l’enveloppe d’un votant peu soup­çon­neux, pour y mettre un bul­le­tin démo­crate. Il s’agit de faire du porte à porte, en se fai­sant pas­ser pour une asso­cia­tion de ser­vice public, afin de convaincre les élec­teurs de lais­ser pos­ter leur cour­rier à leur place. Une mis­sion « beau­coup plus facile qu’on ne le pense », affirme-t-il. Ensuite, l’enveloppe est ouverte à la vapeur et on y glisse le « bon » bul­le­tin en fal­si­fiant la signa­ture. Par sou­ci du détail, les enve­loppes sont même dis­sé­mi­nées dans toutes les boîtes pos­tales de la ville.
• Deuxième tech­nique : uti­li­ser les fac­teurs enga­gés poli­ti­que­ment qui acceptent de détour­ner voire détruire les enve­loppes des élec­teurs ouver­te­ment décla­rés Républicains (ce qui ren­voie à l’histoire rocam­bo­lesque de lots de cour­riers élec­to­raux retrou­vés après le vote, lors d’élections locales à New York, en 2017).
• Troisième tech­nique : mani­pu­ler les per­sonnes fra­giles dans les mai­sons de retraite « où l’infirmière est en fait un opé­ra­teur rému­né­ré. Et elle va pièce par pièce voir les per­sonnes âgées, qui sou­haitent voter pour se sen­tir utiles ». Il suf­fit alors de rem­plir le bul­le­tin pour elles et de leur faire signer ce que l’on veut…
• Dernière tech­nique : voter à la place d’un citoyen notoi­re­ment abs­ten­tion­niste car, chose inima­gi­nable, cer­tains États ne demandent pas de pièce d’identité pour être auto­ri­sé à voter. Les fameux Swing-States sont de ceux-là. Parmi ces bizar­re­ries, notons qu’au Texas, on peut voter avec un per­mis de port d’armes, mais pas avec une carte d’étudiant !

Une chose est sûre, si l’on s’en tient stric­te­ment aux votes phy­siques dans les bureaux néces­si­tant une iden­ti­fi­ca­tion, Donald Trump sort incon­tes­ta­ble­ment vain­queur. Le trouble vient des votes par cor­res­pon­dance qui affluent – par­fois étran­ge­ment sor­tis d’un cha­peau – et qui sont mas­si­ve­ment en faveur de Joe Biden. Il est évident que, l’histoire et la tra­di­tion aidant, cette ano­ma­lie puisse nour­rir la plus grande sus­pi­cion. Trump n’a pas tort de dénon­cer la fraude et per­sonne ne peut lui inter­dire de le faire ; sur­tout pas les médias comme on l’a vu jeu­di soir.

La grande per­dante, dans cette triste mas­ca­rade, c’est assu­ré­ment la démo­cra­tie amé­ri­caine qui ne sor­ti­ra pas gran­die de cette élec­tion pré­si­den­tielle improbable.

Charles André

« L’important n’est pas de convaincre mais de don­ner à réflé­chir. »

3 Commentaires 

  1. Pour moi, un spé­cia­liste des men­songes et des contre-véri­­tés, com­plé­té d’un gamin capri­cieux et far­dé, ne peut être cré­dible quand il perd, de crier à l’escroquerie.
    Qu’a t’il fait quand il a été élu ? Rien, main­te­nant c’est mal­sain de jouer au golf en mépri­sant ses supporters.

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    • Non, mais vous rêvez. Vous habi­tez où ? Ne pas voir la fraude élec­to­rale aux USA, il faut être aveugle ou démo­crate. Les men­teurs sont eux. C’est Biden qui n’a rien fait pen­dant 47 ans, sinon des finances à son pro­fit. Trump en 4 ans en a fait bien plus. La marion­nette, c’est Biden. Ouvrez les yeux et ne vous noyez pas dans l’idêologie.

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    • Vous regar­dez trop la télé ! Jetez la, vous y ver­rez plus clair !

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