Loi contre le séparatisme : une mascarade
Emmanuelle Ménard, députée non inscrite de l’Hérault, très présente et très active sur la question du « séparatisme », n’est pas du tout satisfaite du projet de loi du gouvernement qui conforterait « le respect des principes de la République ». Selon elle, ce texte passe complètement à côté du problème et refuse de nommer l’ennemi islamiste et son lien avec l’immigration. Elle s’est exprimée dans Valeurs Actuelles.
En général, dit-elle, lorsque le gouvernement présente un projet de loi, il a une idée bien arrêtée sur le texte qu’il veut faire adopter. Il en arrive à laisser modifier des choses à la marge, quelques petites dispositions, mais jamais rien en profondeur. Elle fustige les évolutions sémantiques du gouvernement qui est passé d’une loi « contre le séparatisme », à une loi « pour la laïcité », avant de finir avec une loi sur « les principes de la République ». Pourtant, quand Emmanuel Macron prononce son discours aux Mureaux, dit-elle, il nomme clairement l’islamisme comme ennemi de la France ; à l’arrivée, on n’a plus que le respect des principes de la République. Et de dénoncer cette peur de « stigmatiser », ce mot multi-usage si cher à la Bien-Pensance mais qui trahit parfaitement l’incapacité à regarder la réalité en face.
L’intitulé du projet de loi concerne désormais tout le monde et ne vise plus l’islamisme en particulier. C’est de la lâcheté mêlée d’idéologie : il y a la trouille d’être pointé du doigt et taxé d’islamophobie et, idéologiquement, il ne faut pas fâcher l’aile gauche du parti. Donc, on met tout le monde dans le même sac !
Autre exemple : pour mieux lutter contre l’islamisme, ce projet de loi s’attaque à l’instruction en famille, qui concerne 1,6 % des élèves en France. Sur cette petite minorité d’élèves, seuls 2 % ne répondent pas aux critères requis par l’Éducation nationale. Mais au lieu de s’attaquer à ces 0,032 % qui posent problème, le gouvernement s’en prend à tout le monde. Il avait même prévu l’interdiction pure et simple de l’enseignement en famille. Face au tollé provoqué par cette mesure, l’exécutif est revenu sur cette interdiction qui sera remplacée par un régime d’autorisation… Mais on sait bien qu’une liberté qui nécessite une autorisation n’est plus tout à fait une liberté.
Certes, il y a des points positifs dans ce texte mais jamais on ne va jusqu’au bout. La neutralité des agents du service public, c’est très bien, mais il n’y a rien sur les mamans qui portent le voile alors qu’elles encadrent des sorties scolaires et qui, de fait, deviennent des agents bénévoles du service public. Idem pour la lutte contre la polygamie, les mariages forcés et les certificats de virginité. Chaque fois, on s’arrête au milieu du gué, déplore la député de l’Hérault.
Pour elle, le grand absent, c’est le lien entre islamisme et immigration qui est pourtant une évidence. On ne peut pas nier que l’immigration de masse nourrit l’islamisme en France. Or, le gouvernement nie ce lien : « C’est une erreur grave et même, je pèse mes mots, mortelle pour notre pays », prévient Emmanuelle Ménard. De même, ne pas aborder la question du voile est une autre grande faute du gouvernement. Celui-ci se fait piéger par les islamistes qui veulent faire croire qu’il s’agit d’une dimension spirituelle alors qu’en fait, ils veulent imposer un nouvel ordre social et politique : « Le voile est le symbole de cette contre-société que les islamistes entendent établir dans notre pays », conclut-elle.
Emmanuelle Ménard a déposé 150 amendements qui ont peu de chance d’aboutir, notamment ceux qui touchent de près ou de loin à l’immigration, au contrôle des prestations sociales pour les cas de polygamie ou encore sur le voile. Une quarantaine d’entre-eux a déjà été déclarée « irrecevable ». Par ailleurs, la majorité verrouille le débat : non contente de tailler dans le vif des amendements et d’user de la procédure accélérée pour faire passer le texte, elle a annoncé son examen « en temps législatif programmé », soit 40 heures de débats en tout, dont 50 minutes seulement pour les députés non inscrits, soit deux minutes par personne ! Assurément, la démocratie française est bien défaillante [cf. le Global Democracy Index].
Enfin, pour éliminer définitivement l’adversaire, le meilleur moyen est de lancer une polémique. On accuse donc Emmanuelle Ménard d’avoir utilisé les termes « racines chrétiennes » et « État français » dans un projet déposé la semaine dernière comme étant la bonne loi à promulguer contre l’islamisme. Il n’en fallait pas plus pour dénoncer des référence à… « Vichy » ! L’inusable reductio ad Hitlerum, si chère au clan du Bien. C’est imparable… Mais combien de temps encore les Français vont-ils se laisser abuser par ce procédé aussi déloyal qu’éculé ?
Charles André
La femme se couvre la tête pour prier dans l’Eglise. Pas dans la rue pour provoquer et faire le prosélytisme de cette religion de haine.
« Tu ne reconnaîtras aucune autre religion sauf celle du livre après qu’ils se soient humiliés et qu’ils aient payé l’impôt. »
C’est l’état de dihimitudes réservé aux juifs et aux chrétiens dans les pays d’islam.
Emmanuelle Ménard utilise les termes « racines chrétiennes ». Alors qu’elle applique l’Evangile sur la question du voile. Saint Paul 1ere êpitre aux Corinthiens chapitre 11 :
1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ.
2 Je vous loue, [mes frères], de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ais données.
3 Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c’est le Christ, que le chef de la femme, c’es l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu.
4 Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête.
5 Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête : elle est comme celle qui est rasée.
6 Si une femme ne se voile pas la tête, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux à une femme d’avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu’elle se voile.
7 L’homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu’il est l’image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.
8 En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme de l’homme ;
9 et l’homme n’a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme.
10 C’est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion.
11 Toutefois, ni la femme n’est sans l’homme, ni l’homme sans la femme, dans le Seigneur.
12 Car, si la femme a été tirée de l’homme, l’homme aussi naît de la femme, et tout vient de Dieu.
13 Jugez-en vous-mêmes : est-il bienséant qu’une femme prie Dieu sans être voilée ?
14 La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c’est une honte à un homme de porter de longs cheveux,
15 tandis que c’est une gloire pour la femme qu’une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile ?
16 Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, non plus que les Eglises de Dieu.
17 Mais en vous recommandant ce point, je n’ai garde de vous louer de ce que vous vous assemblez, non pour votre avantage, mais pour votre préjudice.
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