Covid : l’Europe a‑t‑elle pris les bonnes mesures ?
Après plus d’un an de psychodrame européen, le recul est maintenant suffisant pour permettre des études sur l’efficacité des mesures prises face à la Covid.
La plus sérieuse réalisée à ce jour, publiée dans la revue Nature, est l’œuvre du Complexity Science Hub Vienna, situé en Autriche. Les chercheurs dirigés par le spécialiste Peter Klimek ont comparé pas moins de 6 000 mesures répertoriées dans 79 pays. Leurs conclusions montrent que le confinement total n’a qu’une efficacité « modérée » (pour ne pas dire nulle ?) pour réduire l’incidence de l’infection. Par ailleurs, des chercheurs franco-allemands ont constaté, de leur côté, que les couvre-feux n’ont qu’un effet « mineur » (autre précaution de langage ?).
Nonobstant, nos dirigeants s’obstinent dans l’enfermement des populations, indifférents aux dommages collatéraux causés à l’économie et à la santé psychique des populations. Si la France, pour de basses considérations électoralistes, entame enfin son déconfinement, Angela Merkel, elle, maintient le cap. Elle enfonce toujours plus son pays dans la dépression mais garde la main ferme sur l’étouffoir. Depuis novembre, tous les commerces non alimentaires, les débits de boisson, les restaurants, les cinémas et les théâtres restent fermés presque partout dans le pays et, dans plusieurs Länder, les écoles ont gardé portes closes ou ont fonctionné en classes alternées. Actuellement, dans le district de Waldshut, tout est fermé en raison d’une augmentation des cas. On comprend que Mutti peste de voir les Suisses assis à la terrasse des cafés ou en groupes dans les parc après les avoir vus, malgré elle, dévaler les pistes de ski cet hiver.
Si l’on se réfère aux mesures prises dans chacun de ces deux pays, le virus aurait logiquement dû faire plus de dégâts en Suisse qu’en Allemagne. Or, ce n’est pas le cas : rapportées à leurs populations respectives, les statistiques montrent que ces deux pays sont touchés par le virus de manière à peu près identique. Le taux d’incidence sur 7 jours en Allemagne est légèrement inférieur de 8,5 point seulement par rapport à la Suisse. Et ce taux diminue dans les deux pays à peu près au même rythme. Ce qui fait dire à Martin Hagen, président du groupe parlementaire de Bavière et membre du comité exécutif fédéral du FDP, que des mesures aussi rigoureuses n’étaient pas forcément nécessaires : « L’évolution à peu près égale des infections dans les deux pays est un signe clair que de nombreuses mesures prises dans notre pays étaient et sont superflues », a‑t-il déclaré. Et de féliciter la Suisse pour sa résistance dans le bras de fer avec l’Allemagne à propos des stations de ski : « Les pistes de ski suisses ne sont pas devenues des foyers de la pandémie », fait-il pertinemment observer.
L’étude explique cependant que la similitude des courbes d’infection dans ces deux pays est due à deux facteurs. Le premier, le plus important en Europe, est la saisonnalité : les saisons sont plus marquées en Europe que dans les autres régions du monde. Et donc, « la tendance à la baisse n’a pas grand-chose à voir avec les mesures prises par les gouvernements ». Toutefois, la politique moins restrictive de la Suisse face à la Covid aurait quand même eu un impact sur le nombre de cas. Quant au deuxième facteur, selon Peter Klimek, c’est l’évolution de la vaccination. En dépit de mesures moins strictes, la Suisse enregistre une baisse du nombre de cas. Pour autant, le spécialiste se refuse à admettre que l’approche suisse est la plus efficace.
Reste la question des mutations du virus, gros facteur d’incertitude : « Nous verrons certainement un nouvel élan à l’automne, prédit le chercheur, mais il pourra probablement être contrôlé au niveau régional ; je ne vois plus la nécessité de procéder à des fermetures à grande échelle ». Puisse-t-il être entendu par nos dirigeants paranoïaques. En France, on peut l’espérer vu que Macron, préoccupé par sa réélection, fera tout pour apparaître sympathique. Mais chez nos voisins européens, en particulier en Allemagne, tout reste possible. Probablement, comme l’explique Martin Hagen, parce qu”« en Allemagne, il y a encore une nostalgie de l’État autoritaire ».
Charles André
« L’important n’est pas de convaincre mais de donner à réfléchir. »
La Suède sans confinement ni fermetures a moins de cas par 100000/habitants que nous !!!
En tout cas l’UE ne doit pas se confondre avec les EU qui sont des États sans identité profonde, réunis par syncrétisme politique, non par identité d’État-Nation.
Non l’UE dicte comme toujours ses mauvais choix pour NOS VIES. L’UE sert comme son habitude les intérêts financiers des grosses sociétés et des plus fortunés, au détriment des citoyens.