Législatives : Et le ciel de France s’assombrit… Préparons l’éclaircie !
En référence au titre du film poignant « Et le ciel s’assombrit » qui relate un réel et tragique bombardement allié, par erreur, le 21 mars 1945, les résultats des élections législatives, tragiques par le pouvoir accordé – par erreur de jugement – à une alliance délétère, donnent des raisons de se lamenter, mais aussi d’espérer.
Tout d’abord, on est en droit de se satisfaire de l’échec relatif de l’alliance contre nature autour de la majorité présidentielle, à laquelle se sont ralliés des carriéristes de tous horizons. Il ne s’agit pas de se réjouir de la performance relative de l’alliance islamo-gauchiste qui en est l’allié objectif de circonstance, concurrente seulement en apparence, mais de la contre-performance de La République en Marche qui, se prenant pour un phénix, prétend à la « Renaissance ! » d’une France qu’elle est en train de réduire en cendres.
On est également en droit de se satisfaire du résultat inédit d’un parti de la droite forte et assumée, le Rassemblement National (RN), qui a résisté à l’accusation disqualifiante, présomption stupide et lassante de culpabilité, « d’extrêmisme de droite ». L’appel hystérique à « la résistance aux extrêmes » a eu un heureux effet contre-productif auprès d’un grand nombre de citoyens exaspérés. Les antifas et les médias idéologisés sont des idiots utiles manipulés par une alliance politique des partis dominants du moment, qu’on devrait renommer « Ensemble contre la France » : mondialisme, multiculturaliste, islamo-gauchisme, écolo-hygiénisme.
On a surtout des raisons d’espérer, par cette accélération de l’Histoire, sous l’effet centrifuge des courants déconstructeurs de la Nation, en la décomposition et en l’implosion inéluctables de ce régime politique. Les partis de la droite d’appareil, Les Républicains (LR) en tête, ont renié depuis longtemps les valeurs traditionnelles de la droite attachée à conserver ce qui mérite d’être préservé, pour succomber aux sirènes opportunistes de la modernité et d’un faux progrès.
C’est ce qui rend vain et non souhaitable, car contre-nature, tout appel à une « union des droites » vide de sens. Les deux seuls vrais partis de droite, le RN et Reconquête, devront trouver un terrain d’entente sur l’essentiel pour surmonter leurs différends intellectuels et leurs handicaps personnels : d’une part, le rejet persistant du RN comme « éternel finaliste perdant » car marqué du sceau infamant d’extrémisme lepéniste, dont il ne parvient pas à se débarrasser ; d’autre part, les maladresses par inexpérience et les erreurs tactiques d’un nouveau venu en politique, Éric Zemmour, brillant rhéteur et courageux bretteur, qui marche encore en boitant sur le bon chemin de la « reconquête » des valeurs.
En plus de ses propres défauts, le macronisme portera la responsabilité des conséquences engendrées par la furie mélenchonniste qu’il a portée au Pouvoir, sans la contrôler. Le ciel de France s’est assombri, il nous reste à préparer l’éclaircie !
Jean-Michel Lavoizard
Jean-Michel Lavoizard est le dirigeant-fondateur de la société ARIS – Advanced Research & Intelligence Services.
Bien vu, merci !
On pourrait ajouter que Macron se confiait au scrutin majoritaire pour obtenir au Parlement une majorité qu’il n’avait pas dans le corps électoral. On peut même supposer qu’il espérait léguer à son successeur le chaos supposément lié au scrutin proportionnel. Et puis il a été rattrapé par la réalité.