Voici comment est organisé le trafic négrier

par | 11 novembre 2022 | 6 Commentaires 

L’arrivée demain du bateau char­gé d’im­mi­grés clan­des­tins dans le port de Toulon, peut légi­ti­me­ment poser quelques questions.

S’il est humai­ne­ment logique (et obli­ga­toire) de por­ter secours à des bâti­ments en péril sur la mer, suite à une ava­rie ou à de graves intem­pé­ries par exemple, le cas de ces bateaux affré­tés par des ONG est tout à fait dif­fé­rent. Ils ne sont en aucun cas en dan­ger, et ne réclament donc pas d’être secou­rus de la même manière.

Il faut se poser la question : comment ces immigrés clandestins se sont-ils retrouvés à bord de ce bateau ?

Quand les médias nous montrent ces scènes effroyables d’im­mi­grés clan­des­tins, navi­guant par dizaines sur des embar­ca­tions de for­tune, au péril de leur vie, le qui­dam moyen a de quoi s’é­mou­voir. Il s’i­ma­gine la détresse de l’embarquement sur les côtes de Libye ou d’ailleurs, le frêle esquif s’é­loi­gnant des côtes empor­tant ces humains téta­ni­sés de peur pour une des­ti­na­tion plus qu’a­léa­toire. Et tout le monde de sou­hai­ter la rapi­di­té des ONG qui vien­dront leur por­ter secours avant une pro­bable fin tragique…

Oui mais voilà, cette scène n’est pas du tout conforme à la réalité

La réa­li­té a été fil­mée par un drone gui­dé depuis un avion de Frontex (rebap­ti­sée depuis 2016 « Agence euro­péenne de garde-fron­tières et de garde-côtes »). Cette scène fil­mée à 100 km à peine de Lampedusa montre sans la moindre ambigüi­té, le trans­fert en pleine mer de dizaines de futurs « nau­fra­gés » en grand péril et que l’Ocean Viking, par­fai­te­ment infor­mé de la manœuvre et maillon com­plice de ce tra­fic, vien­dra his­ser à son bord.

Un vrai bateau, celui de pas­seurs gras­se­ment enri­chis, rem­pli de can­di­dats à l’é­mi­gra­tion, tracte une frêle embar­ca­tion. En pleine mer, celui-ci stoppe et trans­borde les immi­grés clan­des­tins dans la barque qu’il remor­quait, repart et laisse à la dérive la barque pleine à ras bord. C’est alors que les pas­seurs appellent les bateaux des ONG, qui, bien infor­més de la manœuvre, ne sont pas très loin et se dirigent sans erreur vers ces embar­ca­tions de mise en scène, pour his­ser à bord ces faux nau­fra­gés et par­ti­ci­per ain­si à ce tra­fic négrier.

Patrice LEMAÎTRE

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Patrice Lemaître

6 Commentaires 

  1. Vous pou­vez voir sur leur site où l’Ocean Viking fait ses « sau­ve­tages ». La plu­part sont juste au bord des eaux ter­ri­to­riales d’Afrique ou du Moyen-Orient.

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    • On voit très bien sur cette carte que ces opé­ra­tions se déroulent de plus en plus près des côtes afri­caines.
      Bientôt l’Europe ira cher­cher ses futurs livreurs UberEats au mieux, mais plu­tôt délin­quants ou vio­leurs, direc­te­ment en avion. Ça ira plus vite et ça coû­te­ra moins cher.

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  2. Il faut ajou­ter que ces migrants pren­net sciem­ment des risques. Or le droit fran­çais sti­pule que « nul ne peut se pré­va­loir des ses propres turpitudes ».

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  3. Et ces ONG sont sub­ven­tion­nées avec nos impôts !

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    • Cette situa­tion est connue et pour­tant elle per­dure.
      La res­pon­sa­bi­li­té en revient à nos diri­geants qui n’ont pas le cou­rage poli­tique de prendre les bonnes décisions.

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  4. Et Bruxelles dans tout ça !!! Quelqu’un tire bien pro­fit non ?
    C’est honteux !

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