La « clim » : emblème de l’impasse de notre société

par | 23 juillet 2023 | 9 Commentaires 

Qui est conscient que la climatisation est une totale aberration écologique ?

De quelque manière que l’on prenne le pro­blème : fabri­quer du froid passe par fabrique du chaud. Chacun le com­prend bien avec son réfri­gé­ra­teur :Fonctionnement réfrigérateurChacun sait bien que le dos de son réfri­gé­ra­teur est chaud. C’est le prix à payer pour fabri­quer du froid à l’in­té­rieur du fri­go. La cli­ma­ti­sa­tion fonc­tionne sur le même prin­cipe :Fonctionnement climatiseurLa dif­fé­rence tou­te­fois — et de taille — consiste à reje­ter le chaud à l’ex­té­rieur puisque c’est l’ha­bi­ta­tion que l’on veut refroi­dir. Plus il fait chaud dehors, plus on ins­talle de cli­ma­ti­seurs et plus il fera chaud dehors. Cercle vicieux - Serpent se mord la queueOn s’é­ton­ne­ra tou­te­fois de ne pas entendre beau­coup les Écolos sur le sujet. Pourquoi ?

Mais c’est aussi une aberration économique

Économie circulaire

Ce sché­ma qui prône une éco­no­mie ver­tueuse dite cir­cu­laire, ne se pré­oc­cupe tou­te­fois pas des déchets qui sont « lais­sés pour compte »

Les quatre pre­mières étapes de ce sché­ma répondent à des cri­tères de pro­fi­ta­bi­li­té immé­diate. Les acteurs, pri­vés mais bien sou­vent aus­si publics, réa­lisent des pro­fits sur le petit tron­çon où s’exerce leur acti­vi­té et ne s’im­pliquent en aucune manière dans un cycle éco­no­mique plus ver­tueux. Le par­tage, la répa­ra­tion, le réem­ploi ou la remise à neuf contra­rient leur modèle éco­no­mique. Sans par­ler des déchets(1). Les entre­prises doivent faire du pro­fit pour payer des divi­dendes aux action­naires et des impôts à l’État, ce qui les rend com­plices de cette tur­pi­tude.
Il n’y a aucune vision à long terme de tous les acteurs éco­no­miques. « Après moi le déluge ! » « Jouissez sans entraves ! », héri­tage de Mai 68.Jouissez sans entraves - Mai 68 - Henri Cartier-Bresson

Allo, les Écolos ? Toujours pas là ? Il est vrai qu’ils sont tous « enfants de Mai 68 ».

La clim est une aberration sociale

Deux ans avant Mai 68, Jacques Dutronc voyait bien se pro­fi­ler ce monde petit-bour­geois hédo­niste et égocentré.

Ma clim à moi : pour avoir du froid chez moi, je balance du chaud chez les autres ! Ma clim ? J’y pense et puis j’ou­blie. « T’as qu’à faire comme moi ! » Et tout le monde en fait autant : Climatiseurs

La somme des inté­rêts indi­vi­duels ne forme pas l’in­té­rêt collectif

Le pro­blème ne peut être réglé tant que la vie en socié­té est arti­cu­lée sur le confort indi­vi­duel. Or la démo­cra­tie dite repré­sen­ta­tive est fon­dée sur la somme des inté­rêts indi­vi­duels — le bul­le­tin de vote — que les diri­geants exa­cerbent puisque c’est ain­si qu’ils sont par­ve­nus au Pouvoir et qu’ils comptent bien s’y main­te­nir. C’est la rai­son pour laquelle on n’en­tend pas les Écolos sur le sujet, pré­oc­cu­pés qu’ils sont de se faire élire.

Ou bien on crève tous de chaud, ou bien on revoit complètement le contrat social.

Georges Gourdin

La grande dis­tri­bu­tion a tué le petit com­merce en bais­sant les prix de vente grâce aux com­pres­sions dras­tiques de main d’œuvre. Le « libre-ser­vice » libèrent les pro­fits en embal­lant tout puisque le client doit se ser­vir tout seul. Ce modèle éco­no­mique génère un gas­pillage déme­su­ré d’emballages dont la grande dis­tri­bu­tion ne paie pas les coûts de traitement.Bananes sous blister

Comme tou­jours, les pro­fits sont pri­vés, les coûts sont publics.

Pollution plastique

Q

9 Commentaires 

  1. OK, donc les petits vieux des EHPAD qui ont sur­vé­cu au Rivotril et autres salo­pe­ries, devront donc cre­ver de chaud sans la clim qui rafraî­chit la salle com­mune de réunion. Les cri­mi­nels de DAVOS (Schwab and Co) seront contents, c’est le plan. Réduire la popu­la­tion mais prio­ri­té aux Blancs 😉 et puis les macron­nards seront contents, autant de retraites de gagnées ! Les jeunes ? leur foutre la trouille : ach­tung les virus, les vîts russes, la scou­moune et la cas­ta­piane, le cli­mat qui change sans arrêt !
    Fait chaud, fait froid ! Rassurez-vous jeunes gars n’ayant pas peur de l’a­ve­nir, avec Macron vous n’en avez pas ! Alimentation, dépla­ce­ments, tous à vélo, col Mao, bol de riz quo­ti­dien ! tout sera sous contrôle.
    Le contrat social ? C’est le bien com­mun et l’a­mé­lio­ra­tion des condi­tions de vie. Les mil­lions de mil­liards dépen­sés pour la guerre (détruire des pays, des gens) y auraient lar­ge­ment contri­bué pour le bien de tous. L’écologie puni­tive aux ordres des glo­ba­listes n’est pas la solu­tion, le camp de concen­tra­tion non plus.

    Répondre
  2. Il en est de meême avec les voi­tures.
    Maladies res­pi­ra­toires et rhumes qui s’en­suivent, de la dif­fé­rence extrême entre un local sous AC et l’extérieur.

    Répondre
    • Oui, c’est vrai : il en est de même avec les voi­tures. Mais aus­si les avions, et l’eau, et l’éner­gie. Jouissez sans entrave ! Et tou­jours et encore : « Et moi, et moi, et moi ! »
      L’auteur de l’ar­ticle a rai­son : on ne sor­ti­ra de cette impasse qu’en chan­geant notre modèle. Mais ceux qui en pro­fitent pour le moment, ne le veulent pas : en géné­ral ils n’ont pas d’en­fants, alors effec­ti­ve­ment ils jouissent sans entrave et ils pro­longent ce modèle jus­qu’à la mort. Leur mort. Le pro­blème, c’est qu’ils nous y entraînent.

      Répondre
  3. Je ne suis pas d’ac­cord avec vous. Que faire s’il fait chaud et que l’on a pas de clim ??? On crève ??? Votre article c’est du bla-bla inutile !!!

    Répondre
    • Oh toi, tu as tout compris…

      Répondre
  4. Ce qui est ter­rible c’est que les Politiques n’ont de cesse, dans tout domaine, de se ser­vir à leurs comptes, des don­nées ter­restres et civi­li­sa­tion­nelles liant l’Humanité à son des­tin.
    Même Jules César ou Charlemagne ou Napoléon Bonaparte n’ont pu mode­ler dura­ble­ment le Monde.
    Mais la Politique ser­vant à assou­vir l’Homme res­te­ra tou­jours le miroir aux alouettes des démiurges en carton-pâte.

    Répondre
  5. Tout est cycle ! Le cli­mat aussi !

    Répondre
  6. Décidément nos diri­geants ne nous épargnent pas de leurs men­songes : cli­mat, pan­dé­mie, etc.
    C’est quoi la suite ?

    Répondre
    • C’est pour mieux vous asser­vir mon enfant !

      Répondre

Envoyer le commentaire

Votre adresse e‑mail ne sera pas publiée. Les champs obli­ga­toires sont indi­qués avec *

Je sou­haite être notifié(e) par mes­sa­ge­rie des nou­veaux com­men­taires publiés sur cet article.