Retrouvons nos guides oubliés

par | 22 jan­vier 2024 | 1 com­men­taire

Dans ce monde et cette France qui fuient la spi­ri­tua­li­té au pro­fit de reli­gions laïques (ou pas) pusil­la­nimes et mer­can­tiles qui tentent de s’imposer à marche for­cée dans l’organisation socié­tale et sociale pour mieux mani­pu­ler les masses abru­ties de pro­pa­gande et har­na­chées de car­can liber­ti­cide, je sou­hai­tais débu­ter l’année 2024 avec une note positive.

Il s’agit de remettre en lumière un des­tin qui, dans cette ère du Verseau, nous apporte l’espoir d’un ave­nir moins noir que ce que d’au­cuns nous prédisent !

Nizier Anthelme Philippe

Nizier Anthelme Philippe, géné­ra­le­ment dési­gné comme Maître Philippe ou encore Maître Philippe de Lyon

Il n’est pas très facile de par­ler de Maître Philippe sans tom­ber dans des cli­chés, ou dans des phrases dites et redites dans de nom­breux ouvrages et sur de nom­breux sites.

Homme simple, il n’a pas vou­lu lais­ser d’écrits, ni de leçons der­rière lui.

Il pré­co­ni­sait par l’exemple :
• aimer son pro­chain comme soi-même ;
• ne jamais médire de qui­conque ;
• mettre son orgueil sous ses pieds ;
• pra­ti­quer la cha­ri­té ;
• veiller et prier car le Ciel peut tout !
• et se remettre entre les mains du Père,
• faire siens les Évangiles et suivre le che­min de l’Ami, du Christ.
Tels étaient ses préceptes

Son histoire

Nizier Anthelme Philippe est né de Joseph Philippe et Marie Vachot-Pilat. Ses parents, Marie et Joseph, car il fal­lait que ses parents se pré­nomment ain­si, pour que cette âme excep­tion­nelle puisse s’incarner, accueillent leur pre­mier-né qui sera l’aîné de 5 enfants.
À cette époque, la Savoie était encore ita­lienne, mais les parents étaient fran­çais. Ils habi­taient une petite mai­son au som­met d’une col­line, avec une pièce en bas et deux en haut. Ils avaient un enclos, quelques champs et des vignes. Il y avait 300 habi­tants dans cette com­mune et par­mi eux beau­coup se pré­nom­maient Philippe.
Nizier Anthelme Philippe naquit le mer­cre­di 25 avril 1849 à trois heures du matin au Rubathier dans la com­mune de Loisieux, située dans le dépar­te­ment de la Savoie. Les élé­ments sont déchaî­nés. Le hameau est secoué par un violent orage pour enfin lais­ser place à une grande étoile très brillante. C’est une modeste mai­son de pay­sans qui accueille cet enfant excep­tion­nel. Car, il est excep­tion­nel. En effet, quelques mois aupa­ra­vant, le Saint Curé d’Ars, croi­sant la future mère lui annonce : « Dans quelques temps, tu auras un fils, et il mon­te­ra très haut » ;
Nizier Anthelme est l’aî­né d’une famille de cinq enfants : Josephe Félicité (1850), Benoît Anthelme (1856), Hugues dit Auguste (1858) et Clotilde (1863).

Dès son plus jeune âge, le curé du vil­lage remarque que le jeune Nizier Anthelme Philippe est dif­fé­rent de ses petits cama­rades de jeu. Il est vif et intel­li­gent et déjà, il accom­plit ce que l’on peut consi­dé­rer comme des miracles. Si un éco­lier se sent mal, le simple fait de se tenir à côté du jeune Nizier Anthelme le remet sur pied.
Quand son père l’envoie gar­der le trou­peau, à l’aide d’une baguette, il forme un cercle autour des bêtes, et pas une ne se sauve. Et si ses parents n’ont pas conscience du poten­tiel de leur enfant, le curé du vil­lage qui l’a pris en affec­tion et qui décèle en lui de grandes capa­ci­tés, le pousse à faire des études.
Il a 14 ans, et il part donc pour Lyon. Hébergé chez son oncle mater­nel, sur les pentes de la Croix Rousse, le jeune Nizier Anthelme l’aide à la bou­che­rie. Gagnant quelques sous, cela va lui per­mettre de s’inscrire à l’Institution Sainte Barbe, où là aus­si, on aura tôt fait de remar­quer ce jeune homme brillant qui obtient son cer­ti­fi­cat de gram­maire.
C’est donc auprès des canuts(1) qu’il aura la pos­si­bi­li­té d’exercer à nou­veau son art mira­cu­leux et il se rend compte que ses facul­tés se sont exa­cer­bées. Il reçoit cette popu­la­tion de tra­vailleurs labo­rieux Place Croix Paquet, leur consa­crant ses quelques heures de liber­té. Il gué­rit les corps, il gué­rit les âmes. Alors âgé de 16 ans, il ramène à la vie le fils d’un ami, à Gorge de Loup. D’une voix forte et tendre, lorsqu’il ordonne « Lève-toi », le défunt se redresse aus­si­tôt….
Il ne délais­se­ra jamais les quar­tiers pauvres de la « Colline où l’on tra­vaille », mais il rece­vra aus­si dans une salle à Perrache. Lors du conflit de 1870 où il est incor­po­ré dans la « Légion de Marche », ses patients ont vite fait de deman­der sa libé­ra­tion au Préfet de l’époque. Un nou­veau quar­tier voit le jour aux Brotteaux.
Il y donne aus­si des séances au 117 rue Vendôme, 5 rue Masséna, rue Duquesne et au 4 bou­le­vard du Nord (l’actuel bou­le­vard des Belges). C’est dans les années 1874–1875, qu’il s’inscrit à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, et par le fait, fré­quente les salles de malades à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu.
Les « man­da­rins » voient d’un très mau­vais œil, ce jeune étu­diant qui inter­vient de manière étrange auprès de leurs malades, leur évi­tant l’opération, l’amputation et autre acte chi­rur­gi­cal. Et lorsqu’ils apprennent que cet Nizier Anthelme Philippe qui veut être méde­cin, n’est qu’un vul­gaire gué­ris­seur, il lui est inter­dit de res­ter dans les lieux et d’y suivre les cours. Quelques années plus tard, c’est le Tsar Nicolas II qui lui déli­vre­ra son diplôme de méde­cin.
Voilà notre ami déga­gé de tout enga­ge­ment, et libre de faire les volon­tés du Ciel. Il se place entre Dieu et les hommes dont Ii écoute et sou­lage les souf­frances en recom­man­dant la prière, la cha­ri­té, la tolé­rance, la bon­té, la cha­ri­té et sur­tout ne pas dire du mal, ou calom­nier son pro­chain.
Il fait un beau mariage en 1877, en la per­sonne de Jeanne Julie Landar, jeune fille de l’Arbresle, de san­té déli­cate, qu’il gué­rit. Jeune femme d’un milieu aisé (la famille pos­sède plu­sieurs mai­sons à Lyon et à l’Arbresle), elle aide­ra Nizier Anthelme en met­tant sa for­tune à sa dis­po­si­tion, lui per­met­tant ain­si de conti­nuer à soi­gner ses malades gra­tui­te­ment, de prendre en charge les loyers des plus dému­nis, les « filles mères » reje­tées par la socié­té, et tous ceux qui viennent à lui pour implo­rer son aide.
De cette union heu­reuse naissent deux enfants : Victoire le 11 novembre 1878 et Albert le 11 février 1881. Albert vécut quelques mois. Victoire s’éteindra dans sa 25e année. Épreuve dou­lou­reuse qui anéan­tit le père de cette âme cris­tal­line. Mais dira-t-il, « Quand un sol­dat tombe, il faut ser­rer les rangs… »

Maître Philippe - Clos Landar - Arbresle

Le couple s’installe au « Clos Landar », à l’Arbresle (illus­tra­tion ci-des­sus). Le Maître se rend à Lyon pour assu­rer les séances du 35 rue Tête d’Or, immeuble qu’il tient donc de son épouse. Il tra­vaille aus­si dans son labo­ra­toire de la rue du Bœuf, éla­bore médi­ca­ments, potions et autres remèdes qu’il donne à ses patients.

Sa noto­rié­té tra­verse la région lyon­naise, la France, et fran­chit les fron­tières comme une traî­née de poudre. Il est le Père des Pauvres, de tous ceux que la méde­cine déclare incu­rables, de tous ceux sans le sou, des déses­pé­rés, des reje­tés de la socié­té. La salle de séances ne désem­plit pas.
La plu­part du temps, ce sont des gens du Peuple qui viennent à lui. Mais il y a aus­si quelques belles dames, dont les richesses maté­rielles sont inutiles pour obte­nir la gué­ri­son ou l’aide espérée.

Le Maître sait tout, voit dans les âmes et demande à tous la même chose : ne pas médire, aimer son pro­chain.

Quand les occul­tistes de l’époque entendent par­ler de lui et le ren­contrent, ils aban­donnent magie, théur­gie, orien­ta­lisme et autres sciences pour le suivre, lui qui vénère la Vierge, qui s’en remet entiè­re­ment au Père et au Christ et qui déclare : « Il faut lire les Évangiles. Plus vous avan­ce­rez, plus ils vous don­ne­ront. »

S’il est recon­nu pour ser­vices ren­dus dans de nom­breuses inter­ven­tions, auprès de nom­breux chefs d’État ou de per­son­nages haut pla­cés, il est calom­nié en son pays.
D’aucuns ne peuvent com­prendre cet homme hors du com­mun.
La facul­té le consi­dère comme un char­la­tan et l’assigne au tri­bu­nal.
De pro­cès en pro­cès, de guerre lasse, ces scien­ti­fiques finissent par le lais­ser tran­quille et lui envoyer tous ceux qu’ils n’arrivent pas à gué­rir, venant par­fois eux-mêmes, en déses­poir de cause, pour des membres de leur propre famille.

Ses ami­tiés étran­gères, par­ti­cu­liè­re­ment avec la cour de Russie, où le Tsar Nicolas et son épouse, la Tsarine Alexandra, le tiennent en haute estime, lui valent d’être sur­veillé et épié par les ser­vices de la Sûreté Nationale. Ses cour­riers sont ouverts, sa mai­son sur­veillée, son per­son­nel ques­tion­né. Une cam­pagne de presse dif­fa­mante le traîne dans la boue tant en France qu’en Russie. Parfois, pour voya­ger, il doit se déguiser….

Le Maître souffre de tout cela, mais la mort pré­ma­tu­rée de sa fille Victoire, le 29 août 1904, va l’abîmer plus encore.
Il a dit que : « Il avait sacri­fié sa fille, qu’il s’était enle­vé le droit de la gué­rir et qu’elle était par­tie pour apla­nir le che­min ».

Il l’a rejointe le 2 août 1905

La consul­ta­tion de tous les docu­ments évo­quant Maître Philippe révèle qu’il y a très peu de manus­crits venant de lui. Néanmoins, nous avons la chance d’a­voir de nom­breux récits, anec­dotes et cita­tions le concer­nant. Nous devons cela à son entou­rage proche et aux assis­tants qu’ils rece­vaient dans son hôtel par­ti­cu­lier de la rue Tête d’Or à Lyon.
Ces per­sonnes notaient les évé­ne­ments sur­na­tu­rels qui se dérou­laient sous leurs yeux ain­si que les paroles pro­non­cées. Ainsi furent recueillis les actes et les nom­breuses paroles, pro­fondes et pleines de sagesse que le gué­ris­seur pro­non­çait alors.

Nizier Anthelme Philippe - Livre

Quelques paroles de Maître Philippe sur lui-même :

« J’étais là à la créa­tion, je serai là à la fin. »
« J’ai reçu le pou­voir de com­man­der. Si la mer menace d’avoir une tem­pête, je puis cal­mer la mer en lui disant au nom du Ciel de s’apaiser. »
« Je vous affirme que j’ai un grade qui me per­met de par­don­ner les fautes. Quelque cri­mi­nel que vous soyez, je peux vous don­ner un lais­sez-pas­ser et vous irez d’un bout du monde à l’autre sans qu’on ne vous demande rien. »
« Le tri­bu­nal du Ciel est un tri­bu­nal sévère, une cour mar­tiale. Là nul n’est cen­sé igno­rer la loi. »
« Il ne faut pas allé­guer l’ignorance, cela ne ser­vi­rait à rien ; tou­te­fois quelqu’un peut prendre votre défense ; il y a des agréés auprès de ce tri­bu­nal et leur vête­ment est tel qu’ils n’ont pas besoin de toge. »
« Je ne suis pas autre chose qu’un de ces agréés. »
« Je suis avo­cat à la cour du Ciel et le curé d’Ars était un ange. Voyez la dif­fé­rence. Le curé d’Ars était obli­gé, pour gué­rir, de prier, de faire prier ; moi, j’ai le droit de com­man­der. »
« Mon ange gar­dien, c’est Dieu. Aussi vos anges gar­diens ne peuvent-ils voir le mien. Je suis le seul à n’avoir pas d’ange gar­dien. »
« Non, je ne vous ai jamais dit que j’avais été l’un quel­conque des apôtres du Christ. Je suis un pauvre pécheur du temps de Notre Seigneur Jésus ; j’étais avec les apôtres, voi­là tout. »
« Beaucoup d’entre vous pensent que je suis Jésus ou presque lui-même. Détrompez-vous ; je suis le chien du Berger et le plus petit d’entre vous. Quelqu’un dit : « Pourquoi dites-vous tou­jours ain­si ? » ­ Parce qu’en effet je suis tout petit et c’est parce que je suis petit que Dieu exauce tou­jours mes prières ; tan­dis que vous, vous êtes trop grands, et c’est pour cela aus­si que Dieu ne vous entend pas. »
« Jésus est venu éta­blir le règne de la cha­ri­té et je suis venu pour conso­li­der ses lois. »
« Je suis plus vieux que vous tous ; vous devez croire tout ce que je vous dis. Pourquoi dou­tez-vous ? Il est en mon pou­voir de lever le rideau qui sépare ce monde de l’autre monde et de vous en don­ner des preuves. Quand vous serez aus­si vieux que moi, vous en ferez autant. Il faut avoir un doigt long pour tou­cher. Ce que je fais, vous le ferez aus­si, si vous aimez votre pro­chain comme vous-mêmes. »
« Ce que j’ai de plus que vous, c’est que je vous connais tous et que vous ne me connais­sez pas. Je vous connais tous très bien et il y a fort long­temps que je vous connais. Je sais ce que vous êtes et l’Ami qui est là, l’Ami que vous ne voyez pas, vous pro­tège. J’ai habi­té un autre pays avec vous, pas sur la terre. Vous, je vous parle avec dou­ceur ; il y en a d’autres à qui j’ai par­lé avec sévé­ri­té. »
« Je suis venu comme le bon méde­cin, non pour gué­rir ceux qui ne sont pas malades, mais bien pour ceux qui souffrent et pour aider ceux de bonne volon­té à faire non seule­ment tout ce qu’ils peuvent, mais plus qu’ils ne peuvent. Ne faire que ce qu’on peut n’est pas suf­fi­sant. »
« Je suis fier de vous sau­ver. »
« Une fois, une seule fois dans ma vie, je suis res­té dix jours sans épreuves, j’ai eu dix jours de bon­heur. Alors j’ai pleu­ré et j’ai prié parce que je me suis cru aban­don­né de Dieu, et j’ai sup­plié pour avoir des épreuves. »
« Si vous vou­lez venir avec moi, aimez votre pro­chain comme vous-mêmes, sinon On vous lais­se­ra. »
« Ne crai­gnez pas de me perdre ; j’ai un pied au fond de la mer, un sur la terre, une main vers vous et l’autre vers le Ciel. Donc vous me retrou­ve­rez tou­jours. »
« Dieu ne nous a pas créés pour nous mettre dans le feu éter­nel, pour nous perdre. Du reste s’il est quelqu’un de vous qui se perde, je vous pro­mets, je vous pro­teste que j’irai moi-même le cher­cher là où il sera. »
« Dieu m’est témoin que vous ne ren­tre­rez pas au Ciel sans m’avoir revu. »
« Aimez-vous les uns les autres, et je vous pro­mets qu’à votre mort une seule pen­sée de vous m’amènera vers vous. Je serai là. »
« Je suis la Porte, per­sonne ne peut mou­rir sans me voir, sans que je le voie. »
« Je suis au seuil de la mort, c’est pour­quoi il est impos­sible pour tous de ne pas me voir en mou­rant. »
« Tous doivent pas­ser devant moi pour aller au Ciel, car tous doivent pas­ser sur le che­min où je suis. »

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Pierre Pignon

1 commentaire

  1. Tout ceci est très bien, mais il s’a­git de la trans­crip­tion, mots pour mots, des paroles du Christ (= choi­si) que l’on peut lire
    dans les Évangiles. Des fois, Maître Philippe se les attri­bue.
    Ces paroles s’a­dres­saient prin­ci­pa­le­ment aux apôtres pour les ensei­gner, apôtres devant faire par­tie des 144.000 (choi­sis)
    pour aller au ciel (… » pour que ton royaume vienne, au ciel, comme sur la terre »… (pour les autres res­tants).
    Article fort inté­res­sant par ailleurs.
    Merci.

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