Retrouvons nos guides oubliés
Dans ce monde et cette France qui fuient la spiritualité au profit de religions laïques (ou pas) pusillanimes et mercantiles qui tentent de s’imposer à marche forcée dans l’organisation sociétale et sociale pour mieux manipuler les masses abruties de propagande et harnachées de carcan liberticide, je souhaitais débuter l’année 2024 avec une note positive.
Il s’agit de remettre en lumière un destin qui, dans cette ère du Verseau, nous apporte l’espoir d’un avenir moins noir que ce que d’aucuns nous prédisent !
Il n’est pas très facile de parler de Maître Philippe sans tomber dans des clichés, ou dans des phrases dites et redites dans de nombreux ouvrages et sur de nombreux sites.
Homme simple, il n’a pas voulu laisser d’écrits, ni de leçons derrière lui.
Il préconisait par l’exemple :
• aimer son prochain comme soi-même ;
• ne jamais médire de quiconque ;
• mettre son orgueil sous ses pieds ;
• pratiquer la charité ;
• veiller et prier car le Ciel peut tout !
• et se remettre entre les mains du Père,
• faire siens les Évangiles et suivre le chemin de l’Ami, du Christ.
Tels étaient ses préceptes
Son histoire
Nizier Anthelme Philippe est né de Joseph Philippe et Marie Vachot-Pilat. Ses parents, Marie et Joseph, car il fallait que ses parents se prénomment ainsi, pour que cette âme exceptionnelle puisse s’incarner, accueillent leur premier-né qui sera l’aîné de 5 enfants.
À cette époque, la Savoie était encore italienne, mais les parents étaient français. Ils habitaient une petite maison au sommet d’une colline, avec une pièce en bas et deux en haut. Ils avaient un enclos, quelques champs et des vignes. Il y avait 300 habitants dans cette commune et parmi eux beaucoup se prénommaient Philippe.
Nizier Anthelme Philippe naquit le mercredi 25 avril 1849 à trois heures du matin au Rubathier dans la commune de Loisieux, située dans le département de la Savoie. Les éléments sont déchaînés. Le hameau est secoué par un violent orage pour enfin laisser place à une grande étoile très brillante. C’est une modeste maison de paysans qui accueille cet enfant exceptionnel. Car, il est exceptionnel. En effet, quelques mois auparavant, le Saint Curé d’Ars, croisant la future mère lui annonce : « Dans quelques temps, tu auras un fils, et il montera très haut » ;
Nizier Anthelme est l’aîné d’une famille de cinq enfants : Josephe Félicité (1850), Benoît Anthelme (1856), Hugues dit Auguste (1858) et Clotilde (1863).
Dès son plus jeune âge, le curé du village remarque que le jeune Nizier Anthelme Philippe est différent de ses petits camarades de jeu. Il est vif et intelligent et déjà, il accomplit ce que l’on peut considérer comme des miracles. Si un écolier se sent mal, le simple fait de se tenir à côté du jeune Nizier Anthelme le remet sur pied.
Quand son père l’envoie garder le troupeau, à l’aide d’une baguette, il forme un cercle autour des bêtes, et pas une ne se sauve. Et si ses parents n’ont pas conscience du potentiel de leur enfant, le curé du village qui l’a pris en affection et qui décèle en lui de grandes capacités, le pousse à faire des études.
Il a 14 ans, et il part donc pour Lyon. Hébergé chez son oncle maternel, sur les pentes de la Croix Rousse, le jeune Nizier Anthelme l’aide à la boucherie. Gagnant quelques sous, cela va lui permettre de s’inscrire à l’Institution Sainte Barbe, où là aussi, on aura tôt fait de remarquer ce jeune homme brillant qui obtient son certificat de grammaire.
C’est donc auprès des canuts(1) qu’il aura la possibilité d’exercer à nouveau son art miraculeux et il se rend compte que ses facultés se sont exacerbées. Il reçoit cette population de travailleurs laborieux Place Croix Paquet, leur consacrant ses quelques heures de liberté. Il guérit les corps, il guérit les âmes. Alors âgé de 16 ans, il ramène à la vie le fils d’un ami, à Gorge de Loup. D’une voix forte et tendre, lorsqu’il ordonne « Lève-toi », le défunt se redresse aussitôt….
Il ne délaissera jamais les quartiers pauvres de la « Colline où l’on travaille », mais il recevra aussi dans une salle à Perrache. Lors du conflit de 1870 où il est incorporé dans la « Légion de Marche », ses patients ont vite fait de demander sa libération au Préfet de l’époque. Un nouveau quartier voit le jour aux Brotteaux.
Il y donne aussi des séances au 117 rue Vendôme, 5 rue Masséna, rue Duquesne et au 4 boulevard du Nord (l’actuel boulevard des Belges). C’est dans les années 1874–1875, qu’il s’inscrit à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, et par le fait, fréquente les salles de malades à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu.
Les « mandarins » voient d’un très mauvais œil, ce jeune étudiant qui intervient de manière étrange auprès de leurs malades, leur évitant l’opération, l’amputation et autre acte chirurgical. Et lorsqu’ils apprennent que cet Nizier Anthelme Philippe qui veut être médecin, n’est qu’un vulgaire guérisseur, il lui est interdit de rester dans les lieux et d’y suivre les cours. Quelques années plus tard, c’est le Tsar Nicolas II qui lui délivrera son diplôme de médecin.
Voilà notre ami dégagé de tout engagement, et libre de faire les volontés du Ciel. Il se place entre Dieu et les hommes dont Ii écoute et soulage les souffrances en recommandant la prière, la charité, la tolérance, la bonté, la charité et surtout ne pas dire du mal, ou calomnier son prochain.
Il fait un beau mariage en 1877, en la personne de Jeanne Julie Landar, jeune fille de l’Arbresle, de santé délicate, qu’il guérit. Jeune femme d’un milieu aisé (la famille possède plusieurs maisons à Lyon et à l’Arbresle), elle aidera Nizier Anthelme en mettant sa fortune à sa disposition, lui permettant ainsi de continuer à soigner ses malades gratuitement, de prendre en charge les loyers des plus démunis, les « filles mères » rejetées par la société, et tous ceux qui viennent à lui pour implorer son aide.
De cette union heureuse naissent deux enfants : Victoire le 11 novembre 1878 et Albert le 11 février 1881. Albert vécut quelques mois. Victoire s’éteindra dans sa 25e année. Épreuve douloureuse qui anéantit le père de cette âme cristalline. Mais dira-t-il, « Quand un soldat tombe, il faut serrer les rangs… »
Le couple s’installe au « Clos Landar », à l’Arbresle (illustration ci-dessus). Le Maître se rend à Lyon pour assurer les séances du 35 rue Tête d’Or, immeuble qu’il tient donc de son épouse. Il travaille aussi dans son laboratoire de la rue du Bœuf, élabore médicaments, potions et autres remèdes qu’il donne à ses patients.
Sa notoriété traverse la région lyonnaise, la France, et franchit les frontières comme une traînée de poudre. Il est le Père des Pauvres, de tous ceux que la médecine déclare incurables, de tous ceux sans le sou, des désespérés, des rejetés de la société. La salle de séances ne désemplit pas.
La plupart du temps, ce sont des gens du Peuple qui viennent à lui. Mais il y a aussi quelques belles dames, dont les richesses matérielles sont inutiles pour obtenir la guérison ou l’aide espérée.
Le Maître sait tout, voit dans les âmes et demande à tous la même chose : ne pas médire, aimer son prochain.
Quand les occultistes de l’époque entendent parler de lui et le rencontrent, ils abandonnent magie, théurgie, orientalisme et autres sciences pour le suivre, lui qui vénère la Vierge, qui s’en remet entièrement au Père et au Christ et qui déclare : « Il faut lire les Évangiles. Plus vous avancerez, plus ils vous donneront. »
S’il est reconnu pour services rendus dans de nombreuses interventions, auprès de nombreux chefs d’État ou de personnages haut placés, il est calomnié en son pays.
D’aucuns ne peuvent comprendre cet homme hors du commun.
La faculté le considère comme un charlatan et l’assigne au tribunal.
De procès en procès, de guerre lasse, ces scientifiques finissent par le laisser tranquille et lui envoyer tous ceux qu’ils n’arrivent pas à guérir, venant parfois eux-mêmes, en désespoir de cause, pour des membres de leur propre famille.
Ses amitiés étrangères, particulièrement avec la cour de Russie, où le Tsar Nicolas et son épouse, la Tsarine Alexandra, le tiennent en haute estime, lui valent d’être surveillé et épié par les services de la Sûreté Nationale. Ses courriers sont ouverts, sa maison surveillée, son personnel questionné. Une campagne de presse diffamante le traîne dans la boue tant en France qu’en Russie. Parfois, pour voyager, il doit se déguiser….
Le Maître souffre de tout cela, mais la mort prématurée de sa fille Victoire, le 29 août 1904, va l’abîmer plus encore.
Il a dit que : « Il avait sacrifié sa fille, qu’il s’était enlevé le droit de la guérir et qu’elle était partie pour aplanir le chemin ».
Il l’a rejointe le 2 août 1905
La consultation de tous les documents évoquant Maître Philippe révèle qu’il y a très peu de manuscrits venant de lui. Néanmoins, nous avons la chance d’avoir de nombreux récits, anecdotes et citations le concernant. Nous devons cela à son entourage proche et aux assistants qu’ils recevaient dans son hôtel particulier de la rue Tête d’Or à Lyon.
Ces personnes notaient les événements surnaturels qui se déroulaient sous leurs yeux ainsi que les paroles prononcées. Ainsi furent recueillis les actes et les nombreuses paroles, profondes et pleines de sagesse que le guérisseur prononçait alors.
Quelques paroles de Maître Philippe sur lui-même :
« J’étais là à la création, je serai là à la fin. »
« J’ai reçu le pouvoir de commander. Si la mer menace d’avoir une tempête, je puis calmer la mer en lui disant au nom du Ciel de s’apaiser. »
« Je vous affirme que j’ai un grade qui me permet de pardonner les fautes. Quelque criminel que vous soyez, je peux vous donner un laissez-passer et vous irez d’un bout du monde à l’autre sans qu’on ne vous demande rien. »
« Le tribunal du Ciel est un tribunal sévère, une cour martiale. Là nul n’est censé ignorer la loi. »
« Il ne faut pas alléguer l’ignorance, cela ne servirait à rien ; toutefois quelqu’un peut prendre votre défense ; il y a des agréés auprès de ce tribunal et leur vêtement est tel qu’ils n’ont pas besoin de toge. »
« Je ne suis pas autre chose qu’un de ces agréés. »
« Je suis avocat à la cour du Ciel et le curé d’Ars était un ange. Voyez la différence. Le curé d’Ars était obligé, pour guérir, de prier, de faire prier ; moi, j’ai le droit de commander. »
« Mon ange gardien, c’est Dieu. Aussi vos anges gardiens ne peuvent-ils voir le mien. Je suis le seul à n’avoir pas d’ange gardien. »
« Non, je ne vous ai jamais dit que j’avais été l’un quelconque des apôtres du Christ. Je suis un pauvre pécheur du temps de Notre Seigneur Jésus ; j’étais avec les apôtres, voilà tout. »
« Beaucoup d’entre vous pensent que je suis Jésus ou presque lui-même. Détrompez-vous ; je suis le chien du Berger et le plus petit d’entre vous. Quelqu’un dit : « Pourquoi dites-vous toujours ainsi ? » Parce qu’en effet je suis tout petit et c’est parce que je suis petit que Dieu exauce toujours mes prières ; tandis que vous, vous êtes trop grands, et c’est pour cela aussi que Dieu ne vous entend pas. »
« Jésus est venu établir le règne de la charité et je suis venu pour consolider ses lois. »
« Je suis plus vieux que vous tous ; vous devez croire tout ce que je vous dis. Pourquoi doutez-vous ? Il est en mon pouvoir de lever le rideau qui sépare ce monde de l’autre monde et de vous en donner des preuves. Quand vous serez aussi vieux que moi, vous en ferez autant. Il faut avoir un doigt long pour toucher. Ce que je fais, vous le ferez aussi, si vous aimez votre prochain comme vous-mêmes. »
« Ce que j’ai de plus que vous, c’est que je vous connais tous et que vous ne me connaissez pas. Je vous connais tous très bien et il y a fort longtemps que je vous connais. Je sais ce que vous êtes et l’Ami qui est là, l’Ami que vous ne voyez pas, vous protège. J’ai habité un autre pays avec vous, pas sur la terre. Vous, je vous parle avec douceur ; il y en a d’autres à qui j’ai parlé avec sévérité. »
« Je suis venu comme le bon médecin, non pour guérir ceux qui ne sont pas malades, mais bien pour ceux qui souffrent et pour aider ceux de bonne volonté à faire non seulement tout ce qu’ils peuvent, mais plus qu’ils ne peuvent. Ne faire que ce qu’on peut n’est pas suffisant. »
« Je suis fier de vous sauver. »
« Une fois, une seule fois dans ma vie, je suis resté dix jours sans épreuves, j’ai eu dix jours de bonheur. Alors j’ai pleuré et j’ai prié parce que je me suis cru abandonné de Dieu, et j’ai supplié pour avoir des épreuves. »
« Si vous voulez venir avec moi, aimez votre prochain comme vous-mêmes, sinon On vous laissera. »
« Ne craignez pas de me perdre ; j’ai un pied au fond de la mer, un sur la terre, une main vers vous et l’autre vers le Ciel. Donc vous me retrouverez toujours. »
« Dieu ne nous a pas créés pour nous mettre dans le feu éternel, pour nous perdre. Du reste s’il est quelqu’un de vous qui se perde, je vous promets, je vous proteste que j’irai moi-même le chercher là où il sera. »
« Dieu m’est témoin que vous ne rentrerez pas au Ciel sans m’avoir revu. »
« Aimez-vous les uns les autres, et je vous promets qu’à votre mort une seule pensée de vous m’amènera vers vous. Je serai là. »
« Je suis la Porte, personne ne peut mourir sans me voir, sans que je le voie. »
« Je suis au seuil de la mort, c’est pourquoi il est impossible pour tous de ne pas me voir en mourant. »
« Tous doivent passer devant moi pour aller au Ciel, car tous doivent passer sur le chemin où je suis. »
Pierre Pignon
16 janvier 2024
Sources :
Maître Philippe de Lyon le site qui était Philippe de Lyon
Nizier Anthelme Philippe — Wikipédia (wikipedia.org)
Maître Philippe, le « Christ lyonnais » | Tribune de Lyon
Le mystérieux Maître Philippe (par Jean-Luc Chavent) – Lyon Demain
À quoi correspond l’ère du Verseau dans laquelle nous entrons en 2021, et que signifie-t-elle pour vous ? | Vogue France
Tout ceci est très bien, mais il s’agit de la transcription, mots pour mots, des paroles du Christ (= choisi) que l’on peut lire
dans les Évangiles. Des fois, Maître Philippe se les attribue.
Ces paroles s’adressaient principalement aux apôtres pour les enseigner, apôtres devant faire partie des 144.000 (choisis)
pour aller au ciel (… » pour que ton royaume vienne, au ciel, comme sur la terre »… (pour les autres restants).
Article fort intéressant par ailleurs.
Merci.