La France pleure Alexandra Sonac et sa fillette de 12 ans

25 jan­vier 2024 | 2 Commentaires 

La France pleure Alexandra Sonac et sa fillette de 12 ans

On dit sou­vent que la poli­tique folle de l’Europe et de nos gou­ver­nants depuis des dizaines d’années assas­sine nos agri­cul­teurs. On peut le répé­ter plus que jamais aujourd’­hui, au sens propre comme au sens figu­ré. Et il n’est pas seule­ment ques­tion, ici, de normes, de trai­tés de libre-échange, de concur­rence déloyale, d’é­co­lo­gie et de mon­dia­li­sa­tion. C’est aus­si d’im­mi­gra­tion incon­trô­lée qu’il s’agit. Dans l’effondrement géné­ral du pays, toutes les impé­ri­ties se téles­copent et entrent en collision.

Une agri­cul­trice de 37 ans, Alexandra Sonac, et sa fille de 12 ans ont été fau­chées par une voi­ture qui a for­cé un bar­rage. Elles sont mortes toutes les deux, à quelque heures d’intervalle. Au volant, trois indi­vi­dus qui ont essayé de s’enfuir en cou­rant avant d’être arrê­tés. Trois Arméniens débou­tés du droit d’asile en 2022 et frap­pés d’OQTF en 2023. Ils allaient, semble-t-il, en Andorre. Un doua­nier qui connaît bien la région apprend à Boulevard Voltaire l’existence d’un tra­fic quo­ti­dien de ciga­rettes auquel cer­tains Arméniens sont connus, à Pamiers et dans la région, pour se livrer. Ceux-ci en fai­saient-ils par­tie ? On peut poser l’hypothèse. « Obnubilés par leur tra­fic, ils n’avaient sans doute que faire des reven­di­ca­tions agri­coles », sup­pose le douanier.

Éleveuse de vaches limousines et productrice de maïs

Avec son mari, Alexandra Sonac était éle­veuse de vaches limou­sines et pro­duc­trice de maïs dans la com­mune de Saint-Félix-de-Tournegat (140 habi­tants), près de Pamiers, dans l’Ariège. La page Facebook de celle qui se décrit comme « maman à temps plein et agri­cul­trice » est un crève-cœur, tant elle res­pire la joie fami­liale – entre ses deux filles et son mari – et la fier­té pay­sanne. « J’aime la chasse, j’aime la viande, j’aime les agri­cul­teurs, j’aime la rura­li­té, j’aime le vin, j’aime la vraie vie !!!!! Et je t’e… » pos­tait-elle joyeu­se­ment, en juin. Dans ses publi­ca­tions, on devine tout un mode de vie, fait de fêtes de vil­lage et de soli­da­ri­tés de voi­si­nage. Une entraide indis­pen­sable parce que que tout n’est évi­dem­ment pas rose. Loin de là. Si elle par­ti­ci­pait au mou­ve­ment de gronde, c’est parce qu’« elle [aimait] son métier », comme elle l’écrivait encore, la veille du drame, sur sa page Facebook, avec un cœur rouge, sa tête contre celle de l’une de ses vaches.

Selon un son­dage, 82 % des Français sou­tiennent le mou­ve­ment des agri­cul­teurs en colère. Plus encore qu’au début des Gilets Jaunes. Le gou­ver­ne­ment le sait. La pay­san­ne­rie est un peu comme Notre-Dame de Paris : la France s’en est éloi­gnée, elle ne va pas plus dans les champs qu’elle ne met les pieds dans les églises, mais elles sait que là sont ses fon­da­tions. Elle ne veut pas les voir disparaître.

Les pay­sans ont tout pour être détes­tés, pour­tant, par notre monde(1). Leurs « mots clés » sont enra­ci­ne­ment, trans­mis­sion fami­liale, ancrage dans la réa­li­té, viri­li­té – quand une vache vêle la nuit, c’est sou­vent le père et le fils qui y vont -, devoir de l’effort plu­tôt que droit à la paresse.

Mais les Français savent ce qu’ils leur doivent. Les paysans ont aussi labouré les champs de bataille.

La moi­tié des poi­lus étaient ruraux, la moi­tié de ceux qui sont morts en 1918, des pay­sans. Ils n’ont pas seule­ment irri­gué notre terre de leur sueur mais aus­si de leur sang. Depuis des années, les sui­cides se mul­ti­plient. Les urbains que nous sommes regardent dans les salles obs­cures avec la larme à l’œil les films Au nom de la terre ou Petit Paysan, les recom­mandent à leurs voi­sins parce qu’ils les trouvent très bien joués, puis n’y pensent plus en rentrant.

Depuis des semaines, les agri­cul­teurs retournent poli­ment les pan­cartes de leurs vil­lages pour mon­trer que l’on marche sur la tête.

Révolte paysans - Panneaux communes

Comme si ce geste sym­bo­lique sans dégât maté­riel autre qu’une vis à remettre était suf­fi­sant, dans un pays ren­du peu à peu à l’a­nar­chie, pour être enten­dus. Aujourd’hui, ils sont sur les routes et leur déter­mi­na­tion semble mon­ter en puis­sance avec le même car­bu­rant que leur trac­teur John Deere™ : du die­sel. Long à chauf­fer, mais quand il est lan­cé… Le drame qui vient de frap­per la famille Sonac marque évi­dem­ment une étape. Comment pour­rait-il en être autrement ?

Gabrielle Cluzel

Note de la rédac­tion de Nice Provence Info : com­prendre « notre monde… pro­gres­siste »

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Notre fin sera votre faim

2 Commentaires 

  1. Ces pay­sans vou­laient juste vivre de leur tra­vail. Une famille d’a­gri­cul­teurs fran­çais, fau­chée par des réfu­giés armé­niens sous OQTF. Le comble, ils rou­laient dans une BMW X3 à 54.000 euros. Quelle misère ce pays !

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  2. Condoléances à la Famille Sonac et au monde Agricole…
    Il faut tenir et s’u­nir ! Les Gilets Jaunes doivent repar­tir dans le com­bat, les par­ti­sans du Frexit doivent s’u­nir pour une liste unique pour les Européennes, les pro­fes­sions oppri­mées par la Commission Européenne ain­si que tous les citoyens qui perdent leur Liberté à cause de ce « machin » doivent rejoindre le mou­ve­ment.
    La France appar­tient à son Peuple, pas à des petits dic­ta­teurs assoif­fés de Pouvoir et d’argent !

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