Syrie : les racines du chaos

par | 22 décembre 2024 | Histoire | 2 Commentaires 

Qu’est-ce que le chaos ? Les men­songes éhon­tés des médias cor­rom­pus, le mar­tyre de la Syrie, la C.I.A. et le camp amé­ri­cain, les ter­ro­ristes isla­mistes et le pro­jet turc d’un nou­vel empire otto­man, le pacte judéo-isla­miste pour le Grand Israël… Conclusion : et après ?

Qu’est-ce que le chaos ?

(du grec χάος khaos : abîme)

Imaginons le monde, avant sa for­ma­tion : « Dans un monde à peine déli­vré des bouillon­ne­ments de la ges­ta­tion, il y avait la déesse des ori­gines, celle qui règne sur les tertres, au-des­sus des eaux maré­ca­geuses, entre la terre et la mer, des eaux lisses à la sur­face mais grouillantes de germes, ceux qui annoncent la nais­sance d’un nou­veau monde(1) ».
Et madame Blavatsky s’exprimait ain­si dans sa Doctrine secrète : « Rien n’existait. Seule, l’unique forme d’existence s’étendait sans bornes, infi­nie, sans cause, dans un som­meil sans rêves ; et la vie vibrait incons­ciem­ment dans l’espace uni­ver­sel ».
Le poète latin Ovide (-43-+17), défi­nit le chaos dans ses Métamorphoses comme « une masse informe et confuse qui n’é­tait encore rien que poids inerte, amas en un même tout de germes dis­pa­rates des élé­ments des choses, sans lien entre eux ».
L’ordre vient après le chaos, donc après le désordre et, de même, la diver­si­té vient après l’uniformité. Nous vivons sous les lois cos­miques de la nature, et le mot grec « κόσμος – Kosmos » signi­fie : « Ordre ».
Le chaos est, ce qui semble para­doxal, une uni­for­mi­té de laquelle se dégage la diver­si­té, l’ordre ; lorsqu’une civi­li­sa­tion retourne au chaos, à l’uniformité – et l’on voit très bien que le bien mal nom­mé « Ordre mon­dial(2) » veut abso­lu­ment conduire la pla­nète à l’uniformisation – cette civi­li­sa­tion est très proche de voir arri­ver sa fin, la fin du cycle, mais aus­si, le début du cycle sui­vant qui sera à nou­veau dédié à la diversité.

Cercle vicieux - Serpent se mord la queue

ouro­bo­ros

Ordo ab chao, une devise franc-maçonne, rap­pelle ce concept, sou­vent repré­sen­té par l’ouro­bo­ros, ce ser­pent qui semble se nour­rir de lui-même en ava­lant sa queue et qui repré­sente sur le plan tem­po­rel le prin­cipe du cycle qui revient éter­nel­le­ment, l’éter­nel retour évo­qué par Nietzsche et par Mircéa Eliade.
Jacques Baud, ancien colo­nel de l’ar­mée suisse, émi­nent ana­lyste stra­té­gique, cite la for­mule, en anglais, roots’s causes, les racines du conflit, ses causes fon­da­men­tales, dans la vidéo « Effondrement de la Syrie, défaite de l’Ukraine, Orechnik, doc­trines nucléairesl(3) »
On com­prend beau­coup mieux les évé­ne­ments hal­lu­ci­nants qui se déroulent depuis cinq années en recher­chant les bases, les racines de leur venue au monde, fon­de­ments qui tirent leurs ori­gines quel­que­fois plu­sieurs mil­liers d’années avant l’époque que nous vivons. Les faits que nous rela­tons ci-après ne sont que des épi­phé­no­mènes, des bulles qui éclatent à la sur­face d’un océan qui est lui-même la mani­fes­ta­tion d’une Histoire gran­diose et mul­ti­mil­lé­naire.
Le pas­sé n’est pas un port, c’est un phare.

Mensonges éhontés des médias corrompus

Aucun de nos « brillants » experts géné­reu­se­ment appoin­tés par nos médias sub­ven­tion­nés n’avait pré­vu la vic­toire de Donald Trump aux pré­si­den­tielles amé­ri­caines, tout sim­ple­ment parce que leurs pseu­do-ana­lyses ne sont guère que de la pro­pa­gande qui ne tient aucun compte de la réa­li­té, ni des causes, ni des consé­quences de cette réa­li­té ; ils vivent dans le monde vir­tuel d’un men­songe décri­vant la situa­tion dans laquelle ils aime­raient bien que le monde vive, men­songe auquel ils finissent par croire, et auquel croient la plu­part de nos diri­geants poli­tiques pares­seux et irres­pon­sables qui se réfèrent à leurs dires pour ne pas avoir à étu­dier les rap­ports géné­ra­le­ment bien docu­men­tés de leurs ser­vices de ren­sei­gne­ments.
À tel point que, à la fin de cette même vidéo à laquelle nous venons de faire réfé­rence, le même Jacques Baud sug­gère de tra­duire en jus­tice ces pseu­do-jour­na­listes cou­pables d’avoir pro­vo­qué des guerres et des mil­lions de morts, comme celle qui se déroule tou­jours en Ukraine et celle qui se déroule actuel­le­ment en Syrie.
Ces médias, comme à leur habi­tude lorsqu’ils reçoivent l’instruction de leurs maîtres de déclen­cher une cam­pagne de dia­bo­li­sa­tion, ont inven­té les pires hor­reurs à pro­pos de Bachar-El-Assad et de son régime : le chef de l’État syrien est un dic­ta­teur san­gui­naire qui n’hésite pas à tor­tu­rer de ses propres mains les dis­si­dents, les pri­sons de Syrie sont pleines de pauvres gens inno­cents et la popu­la­tion qui vit sous la ter­reur est pleine de haine contre le régime.
Pour vous per­mettre d’évaluer le degré effa­rant de bêtise et d’ignorance de nos poli­ti­ciens (ils ont tous le même conster­nant niveau d’inculture, sauf excep­tions comme Philippe de Villiers, Florian Philippot, Sarah Knafo ou François Asselineau en France), voi­ci ce qu’écrivait l’écologiste Marine Tondelier le 8 décembre : « Émue pour la Syrie. C’est un jour his­to­rique pour le peuple syrien qui est en passe de se libé­rer de plus de 50 ans d’une des pires dic­ta­tures du monde. Je pense aujourd’hui aux cen­taines de mil­liers de civils ou oppo­sants tués, empri­son­nés et tor­tu­rés de manière sys­té­mique par les bar­bares du régime Al Assad père et fils. Justice devra leur être ren­due. L’avenir de la Syrie doit pas­ser par une tran­si­tion paci­fique du pou­voir et des élec­tions libres. » Tout est faux, bien sûr. La Syrie était l’un des der­niers États laïcs de la région, les agis­se­ments de la C.I.A et du monde occi­den­tal, y com­pris nos pays euro­péens et, en pre­mière ligne, la France, ont semé la misère et le chaos dans la qua­si-tota­li­té de ces pays qui étaient encore des États musul­mans modé­rés et la popu­la­tion syrienne, faite de mul­ti­tude de mino­ri­tés (dont la mino­ri­té alaouite à laquelle appar­tient Bachar El Assad), sou­te­nait acti­ve­ment le régime afin de ne pas tom­ber entre les griffes des isla­mistes.
Bachar El Assad a été obli­gé d’assumer la direc­tion de cet État mar­tyr en lieu et place de son frère Bassel mort dans un acci­dent de voi­ture ; Bachar se des­ti­nait à une car­rière médi­cale, il est oph­tal­mo­lo­giste ; il a fait ses études en Angleterre où il a ren­con­tré sa future femme, la belle Asma dont la beau­té met en rage les wokistes. Asma est une uni­ver­si­taire anglo-syrienne d’origine sun­nite qui détient, entre autres, une licence de lit­té­ra­ture française.

Bachar Al-Assad - Femme Asma

Bien sûr que Bachar exer­çait un pou­voir auto­ri­taire. Pouvait-il faire autre­ment pour diri­ger ce pays per­sé­cu­té dont le blo­cus occi­den­tal — mis en place pour s’approprier les richesses de ce pays et satis­faire aux ambi­tions des grandes puis­sances régio­nales et inter­na­tio­nales — ne per­met­tait pas son déve­lop­pe­ment.
À l’heure où nous ter­mi­nons la rédac­tion de ce texte, le spé­cia­liste du Proche et Moyen-Orient, Thierry Meyssan, vient de faire paraître un impor­tant article fort bien docu­men­té daté du 19 décembre 2024 qui prouve à l’évidence la per­ti­nence de ce que nous venons d’écrire et détruit toute la pro­pa­gande occi­den­tale sur la fable d’un pou­voir syrien tor­tion­naire. Dans une inter­ven­tion vidéo publiée sur son site voltairenet.org(4), Thierry Meyssan sou­ligne, entre autres, l’inanité des accu­sa­tions contre le régime de Bachar-El-Assad d’entretenir des salles de tor­ture dans la pri­son de Saïdnaya : « Le 7 décembre, HTC et la Türkiye prennent la pri­son de Saïdnaya. C’est un enjeu impor­tant pour la pro­pa­gande de guerre qui l’a sur­nom­mée “l’a­bat­toir humain”. On pré­tend en effet que des mil­liers de per­sonnes y ont été tor­tu­rées, exé­cu­tées et que leurs cadavres ont été brû­lés dans un cré­ma­to­rium. Durant trois jours, les Casques blancs, une ONG qui a à la fois sau­vé des vies et par­ti­ci­pé à des mas­sacres, fouillent la pri­son et ses alen­tours à la recherche de sou­ter­rains secrets, de salles de tor­tures et d’un cré­ma­to­rium. Las ! Ils ne trouvent aucune preuve des crimes dénon­cés. »
Dix jours plus tard, un article du Figaro du 17 décembre 2024, nous apprend que « la repor­ter de CNN qui avait inter­viewé un déte­nu à la sor­tie d’une pri­son de Damas recon­naît qu’il était un ancien offi­cier des ren­sei­gne­ments ; L’homme diri­geait plu­sieurs postes de sécu­ri­té dans la ville de Homs et serait mêlé à ʺdes vols, des extor­sions et des manœuvres visant à contraindre les habi­tants à deve­nir des infor­ma­teurs(5)»

Le martyre de la Syrie

Nos belles âmes occi­den­tales qui ont cru et répan­du ces sor­nettes sur le régime « san­gui­naire » de Bachar-El-Assad ont-elles pen­sé un ins­tant à la pénu­rie de nour­ri­ture et de soins, entre autres, dont souf­frait le peuple syrien, engen­drée par l’application de ces « sanc­tions » ? Non, comme elles ne pensent pas au mil­lion de morts ukrai­niens et à la souf­france du peuple ukrai­nien ; le sou­tien de ces imbé­ciles jusqu’au-boutistes au gou­ver­ne­ment cor­rom­pu de Zelensky ne fait qu’amplifier le mas­sacre de la popu­la­tion ukrai­nienne — pour rien — parce que la Russie ne peut que gagner cette guerre vou­lue par l’Otan.
Nous vous ren­voyons à l’article de Claude Janvier paru dans le site Résistance et Réinformation, et repris par SOTT.net inti­tu­lé : « Hommage au peuple syrien et à son pays qui fut laïc, moderne, et pro­gres­siste » ; vous pou­vez aus­si consul­ter mon article paru le 17 octobre 2020 sur Nice-Provence-Info sous le titre : Terrorisme isla­mique et ter­reur sani­taire : le monde pris dans l’étau de Big Brother(6) qui reprend un extrait de mon livre La Roue et le sablier paru en 2015 : « … les der­niers conflits inter­na­tio­naux concer­nant notam­ment les pays arabes à majo­ri­té musul­mane : Tunisie, Égypte, Libye, Irak, Syrie, ou des régions euro­péennes elles aus­si à majo­ri­té musul­mane comme le Kosovo, sont la démons­tra­tion évi­dente de cette col­lu­sion d’intérêt des “Occidentistes” avec les pays musul­mans qui financent les isla­mistes : l’Arabie saou­dite et le Qatar prin­ci­pa­le­ment, où la conni­vence entre l’argent et le fana­tisme, entre les “démo­cra­ties occi­den­tales” et le ter­ro­risme, est ici fla­grante. Les “Occidentistes” et leurs alliés objec­tifs isla­mistes ont pour but prin­ci­pal de désta­bi­li­ser les nations tra­di­tion­nelles, de faire écla­ter tous les élé­ments qui les main­tiennent en cohé­sion (langue, ter­roir, famille, sécu­ri­té, reli­gion tra­di­tion­nelle, etc.) pour mieux ins­tal­ler leur tan­dem infer­nal. Quitte ensuite à se com­battre dans le monde entier jusqu’à extinc­tion de l’une des deux par­ties. Tous les pays musul­mans non fon­da­men­ta­listes (ou plus ou moins atta­chés à des valeurs laïques) où les “Occidentistes” sont inter­ve­nus (voir la liste pré­cé­dente), sans qu’on ne leur demande rien, ont vu l’arrivée au Pouvoir des isla­mistes. »
C’est donc ce pays, la Syrie, dont la civi­li­sa­tion, la Mésopotamie, est consi­dé­rée comme la plus ancienne du monde, que ces forces mal­fai­santes ont déci­dé de détruire d’un com­mun accord.
Sait-on, par exemple, que la Syrie a vu les tout débuts du chris­tia­nisme, là où fut inven­té le mot même de « chré­tiens » vers l’an 35(7) ? Nous avons déjà fait remar­quer, dans d’autres articles, que l’Ordre mon­dial s’attaque sys­té­ma­ti­que­ment aux fon­de­ments de toutes les cultures et civi­li­sa­tions tra­di­tion­nelles afin de les détruire puisqu’il s’agit de leurs bases spi­ri­tuelles et his­to­riques : la Serbie, dont le ber­ceau reste le Kosovo, la Russie, dont le ber­ceau reste la Rus de Kiev, la Grèce, ber­ceau de l’Europe, que l’Ordre mon­dial a réus­si à faire dis­pa­raître éco­no­mi­que­ment, et autres sym­boles qu’il tente d’anéantir comme Notre-Dame de Paris en France, les ves­tiges de la civi­li­sa­tion méso­po­ta­mienne en Irak et main­te­nant en Syrie.
Rappelons que l’Ordre mon­dial autre­ment appe­lé l’Occident ou la « com­mu­nau­té inter­na­tio­nale » est consti­tué de trois enti­tés à ce jour : les États-Unis, l’État d’Israël et l’Union euro­péenne, cette der­nière étant inféo­dée aux deux autres.
Ces trois enti­tés, plus une nou­velle qui se révèle tout aus­si mal­fai­sante que les trois autres pré­cé­dem­ment citées, à savoir la Turquie, sont à l’œuvre pour déman­te­ler la Syrie, pour des rai­sons tout à fait dif­fé­rentes, mais cha­cune des par­ties y trouve son compte. Il est fort pos­sible que des ren­contres aient eu lieu entre ces diverses enti­tés pour pré­pa­rer le cata­clysme actuel en envoyant leurs orques innom­brables (les ter­ro­ristes isla­mistes) qu’ils gar­daient soi­gneu­se­ment sous le coude en Syrie même.
Voyons qui est à la manœuvre.

La C.I.A. et le camp américain

Fondée en 1947, la CIA — Central Intelligence Agency — est cen­sée être indé­pen­dante du gou­ver­ne­ment amé­ri­cain. Les médias, vrai­sem­bla­ble­ment sur injonc­tion, mini­misent son pou­voir, ses moyens et son effi­ca­ci­té ; par exemple, l’article de Wikipedia qui lui est consa­cré touche au ridi­cule par sa fausse naï­ve­té.
L’analyse qu’en fait Idriss Aberkane, dans une récente vidéo consa­crée à cet impor­tant évé­ne­ment qui s’est dérou­lé en Syrie, paraît beau­coup plus cré­dible(8), même si nous ne sommes pas entiè­re­ment d’accord avec sa posi­tion qui se résume dans son titre : Effondrement syrien : un coup bru­tal à l’in­fluence russe ? En revanche, Aberkane sou­ligne la capa­ci­té de la CIA à mener actuel­le­ment de front cinq coups d’État ou ten­ta­tives (on sait que c’est la spé­cia­li­té de l’Agence) en Syrie donc, au Pakistan, au Bangladesh, en Géorgie et en Roumanie pour le compte de l’État pro­fond amé­ri­cain tant qu’il est encore en place, à l’heure où nous écri­vons, pour encore un mois.
L’actuelle direc­trice du Renseignement natio­nal des USA, Avril Haines, cède­ra alors la place à la brillante et cou­ra­geuse Tulsi Gabbard, ori­gi­naire des Iles Samoa amé­ri­caines, qui nom­me­ra la per­sonne qui suc­cè­de­ra à William Joseph Burns, le direc­teur en place de la CIA, laquelle per­sonne devra avoir autant de qua­li­tés que Tulsi Gabbard pour gérer cette admi­nis­tra­tion deve­nue folle ; ce ne sera pas une mince affaire de mettre au pas cette orga­ni­sa­tion qui, comme un che­val qui s’est embal­lé, ne se recon­naît plus de maître.
Il est même pos­sible que la CIA agisse pour son compte per­son­nel si, selon les dires d’Idriss Aberkane, l’Agence s’est don­né les moyens de son propre auto­fi­nan­ce­ment et repré­sente, de ce fait, un État dans l’État.
La tri­fonc­tion­na­li­té était la base orga­ni­sa­tion­nelle ver­tueuse des antiques socié­tés indo-euro­péennes, un concept que Georges Dumézil (1898−1986) avait exhu­mé avec la pré­ci­sion que l’on connaît au savant, à savoir :
• les conduc­teurs (prêtres et rois),
• les pro­tec­teurs (armée et police) et
• les pro­duc­teurs (arti­sans, pay­sans, com­mer­çants, entre­pre­neurs), concept qui s’est bien dégra­dée au fil des siècles.Trois fonctions indo-européennes
Dans la même veine consi­dé­ra­ble­ment déva­luée, on se rap­pelle du trio par­ti à la conquête de l’Amérique du Sud, com­po­sé du mis­sion­naire chré­tien pro­sé­lyte sou­cieux de conver­tir de nou­velles bre­bis pour son Église, du sol­dat avide de ter­ri­toires à conqué­rir et du mar­chand qui avait déjà bap­ti­sé ces nou­velles terres du nom d’El Dorado, le pays de l’or.
Nous sommes au XVe siècle et déjà très loin mora­le­ment du mar­chand de Venise (nous vou­lons par­ler de l’explorateur intré­pide Marco Polo, non du Shylock de l’œuvre de Shakespeare épo­nyme, bien sûr).
Cette conquête avait alors les faveurs des rois très puis­sants de la pénin­sule ibé­rique qui consi­dé­raient — déjà pour des ques­tions de mon­naies son­nantes et tré­bu­chantes — d’un bon œil ces aven­tu­riers rustres et bru­taux ; mais l’Histoire n’a rete­nu de leurs exploits que les mas­sacres de popu­la­tions et la des­truc­tion des brillantes civi­li­sa­tions pré­co­lom­biennes, exac­tions dont ces bar­bares n’ont même pas eu conscience.
La CIA est la très indigne héri­tière de ces sau­vages : l’Agence repré­sente la pre­mière fonc­tion : elle tient le rôle du prêtre (dia­bo­lique) qui conseille le roi (les patrons mil­liar­daires des GAFAM), la deuxième fonc­tion qui ne pro­tège per­sonne, bien au contraire, et qui n’est même pas repré­sen­tée par des êtres humains mais par la tech­no­lo­gie mor­ti­fère pro­duite par le conglo­mé­rat mili­ta­ro-indus­triel (bombes, mis­siles, drones…) et les com­mer­çants (BlackRock, Vanguard et autres fonds d’investissement) qui ne sont, en fait, que des vau­tours venus piller les res­sources éner­gé­tiques des pays ou des civi­li­sa­tions que les deux pre­mières fonc­tions ont pour mis­sion de détruire. Pillage qui était déjà en cours en Syrie près de la fron­tière ira­kienne, un peu comme ces fauves qui com­mencent à man­ger leur proie encore vivante. N’oublions pas que la Syrie, même à l’agonie, était encore un État de droit avant l’offensive des isla­mistes oppor­tu­né­ment « sur­gis d’on ne sait où », selon nos médias sub­ven­tion­nés.
De fait, cha­cune des trois fonc­tions, dans leur aspect moderne dégra­dé, ne se consacre plus qu’au culte du veau d’or.Moïse - Veau or
La C.I.A. en roue libre conti­nue à suivre le par­cours qui lui avait été indi­qué par les « néo-cons », nom­més aus­si les « fau­cons » de l’État Biden. La langue fran­çaise a de ces sub­ti­li­tés pho­né­tiques…Faucon
Mais, en même temps, nous pou­vons esti­mer que, dans cette par­tie du monde, la nou­velle admi­nis­tra­tion Trump n’aura pas la pos­si­bi­li­té d’inverser le cours des choses par le fait, tout à fait prag­ma­tique, de l’implication de la famille proche de Trump dans le dérou­le­ment de cette agres­sion ; il s’agit ici de Jared Kushner, mil­liar­daire d’origine juive, pro­mo­teur immo­bi­lier aux pra­tiques com­mer­ciales par­fois dou­teuses, for­te­ment enga­gé aux côtés du gou­ver­ne­ment actuel israé­lien ; la fille de Donald Trump, Ivanka, n’a pu épou­ser Jared Kushner qu’à la condi­tion que celle-ci se conver­tisse au judaïsme. Jared Kushner est deve­nu l’un des prin­ci­paux conseillers de Donald Trump, ce qui n’augure rien de bon.
Le 1er décembre 2024, Donald Trump a éga­le­ment nom­mé conseiller pour le Moyen-Orient le mil­liar­daire amé­ri­ca­no-liba­nais Massad Boulos, père de Michaël, mari de l’autre fille de Donald Trump, Tiffany. Peut-être Donald Trump espère-t-il ain­si contre­ba­lan­cer les rela­tions au sein de sa propre famille (l’un des deux gendres, Jared, ayant la ferme inten­tion d’envahir le pays de l’autre) et, par la même occa­sion, Donald Trump aime­rait-il rééqui­li­brer les forces de l’Amérique et des grandes puis­sances dans l’espace-monde, ce qui est quand même une autre affaire…
Bonjour, l’ambiance du pro­chain repas de Noël en famille chez les Trump !

Les terroristes islamistes et le projet turc d’un nouvel empire ottoman

Oui, voi­là une bonne ques­tion : d’où sortent-ils, ces pré­ten­dus « rebelles » qui, en quelques jours, ont réus­si à mettre à terre un grand pays comme la Syrie ?
Eh bien, ils sortent d’un coup de pied du dic­ta­teur-joueur de foot­ball isla­miste Erdogan.

Erdogan footballeur

Celui-ci s’est fait remar­quer, aux tout débuts de sa car­rière poli­tique en repre­nant à son compte la phrase d’un « poète » isla­miste : « Les mina­rets seront nos baïon­nettes, les cou­poles nos casques, les mos­quées seront nos casernes et les croyants nos sol­dats ». Ce qui l’a conduit en pri­son pen­dant quelques mois, la Turquie étant alors sous le régime de mili­taires peu récep­tifs à la « poé­sie » isla­miste de Récep.
En 2017, La Turquie, sous la pré­si­dence d’Erdogan, a signé les accords d’Astana (au Kazakhstan) avec l’Iran et la Russie, alliés du gou­ver­ne­ment El Assad, pour mettre en place quatre zones de ces­sez-le-feu, dites de « déses­ca­lade » afin de faire taire les armes en Syrie ; la Turquie, sou­tien des groupes isla­mistes, était char­gée de les regrou­per sur le ter­ri­toire syrien afin de les contrô­ler et de les bri­der le cas échéant ; regrou­pe­ment qui fut fait à Idlib où un nombre indé­ter­mi­né de dji­ha­distes (40 000 ?) s’est consti­tué alors en État sous la férule de Abou Mohammed al-Joulani, un Saoudien né à Riyad, se pré­ten­dant syrien(9) qui, après avoir quit­té Al-Qaïda et fon­dé le groupe isla­miste Al-Nosra (oui, ceux dont le ministre fran­çais des Affaires étran­gères Laurent Fabius disait qu’ils fai­saient « du bon bou­lot »), a créé HTS, acro­nyme de Hayat Tahrir al-Sham, un autre groupe tout aus­si fana­tique que les deux pré­cé­dents ; les auteurs d’attentats et autres cou­peurs de têtes en France étaient en contact avec cette fac­tion (notam­ment l’homme qui a déca­pi­té l’enseignant fran­çais Samuel Paty).
Les isla­mistes de HTS sont com­po­sés d’une mul­ti­tude de groupes venus de toute la pla­nète, ain­si, une par­tie de ces isla­mistes est consti­tuée par un groupe de Ouighours chi­nois, une autre par des Tchétchènes qui com­bat­taient côté ukrai­nien.
Il paraît pro­bable qu’Erdogan a lâché la meute de ces isla­mistes qu’il tenait en laisse, bien oppor­tu­né­ment juste après le ces­sez-le-feu conclu le 27 novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, non res­pec­té par Israël.
Les isla­mistes de HTS se pré­pa­raient vrai­sem­bla­ble­ment de longue date à prendre le contrôle de la Syrie ; cer­tains com­men­ta­teurs comme Alain Juillet, ancien direc­teur fran­çais de la DGSE, fai­sant remar­quer que les cen­taines de dra­peaux qui accom­pa­gnaient les prises de contrôle des villes syriennes par HTS n’avaient pas été fabri­qués la veille ; Alain Juillet pré­ci­sant éga­le­ment que les com­bat­tants isla­mistes dis­po­saient d’un équi­pe­ment mili­taire impor­tant, comme des chars, et ne pou­vaient donc pas avoir orga­ni­sé cette opé­ra­tion sans l’appui de puis­sances étran­gères comme la Turquie, Israël ou les USA, ou les trois à la fois ras­sem­blées pour dépe­cer la Syrie(10). Alain Juillet insiste aus­si sur le fait que les isla­mistes de HTS ne sont en rien issus du peuple syrien, qui seraient des « rebelles » au gou­ver­ne­ment syrien, puisque ce sont des élé­ments venus de l’étranger.
Erdogan, en mani­pu­lant les isla­mistes de HTS, a deux buts bien précis :

• D’abord, affai­blir les Kurdes ins­tal­lés en Syrie, voire les faire dis­pa­raître. Erdogan pour­chasse l’ethnie kurde où qu’elle se trouve parce que les Kurdes ins­tal­lés en Turquie (qui consti­tue une par­tie de leur ter­ri­toire) lui ont don­né bien du fil à retordre avec leur mou­ve­ment insur­rec­tion­nel, le PKK ; les Kurdes qui sont un peuple ira­nien indo-euro­péen(11) consti­tuent une eth­nie de près de 50 mil­lions d’âmes répar­tis sur plu­sieurs pays de la région et dont le ter­ri­toire, le Kurdistan, pour l’instant vir­tuel, approche les 600 000 km²
Les Kurdes de Syrie sont actuel­le­ment sous contrôle des Etats-Unis.
Erdogan a appe­lé le 20 décembre 2024 à « éra­di­quer les orga­ni­sa­tions ter­ro­ristes en Syrie, en citant le groupe Etat Islamique (EI) et le Parti des tra­vailleurs du Kurdistan (PKK) » selon la Libre Belgique du même jour. « Eradiquer » le PKK (c’est déci­dé­ment une obses­sion turque) mais pas le HTS ? En effet, il faut savoir que ce sont jus­te­ment les Kurdes qui se sont bat­tus contre l’Etat isla­mique en Syrie en 2019. Erdogan pra­tique là en toute conscience un amal­game fal­la­cieux. On voit bien la dupli­ci­té du per­son­nage qui applique ce que les musul­mans appellent la Taqiya, le men­songe « pieux » (voir la note 9). D’autant plus que l’armée turque a enca­dré l’invasion isla­miste en se fai­sant pas­ser pour « l’armée natio­nale syrienne » ! (Voir l’article de Meyssan)
• Deuxième objec­tif qui consis­te­ra à flat­ter l’ego d’Erdogan : faire en sorte que la Turquie devienne une grande puis­sance mon­diale isla­mique (et isla­miste en l’occurrence) en recréant l’ancien empire otto­man : c’est le rêve d’Erdogan qui veut deve­nir le nou­veau calife, comme Iznogoud.

Rappelons que l’empire otto­man fut créé à la fin du XIIIe siècle par Osman 1er et vit son apo­gée avec la prise de Constantinople en 1453 ; après avoir conquis un immense ter­ri­toire en Europe, en Asie, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, cet empire dis­pa­raî­tra après sa défaite lors de la Première Guerre Mondiale pour être rem­pla­cé par la Turquie en 1923.
Rappelons aus­si que l’armée turque est forte de 800 000 hommes.

Le pacte judéo-islamiste pour le Grand Israël

Erdogan se trouve en Syrie face à un concur­rent sérieux qui lui res­semble comme deux gouttes d’eau, il s’agit de Benjamin Netanyahou ; ils sont tous les deux atteints de méga­lo­ma­nie qui, d’après le Larousse, « se dit, en psy­chia­trie, d’un malade atteint d’un délire carac­té­ri­sé par la sur­es­ti­ma­tion de soi, et, dans la langue cou­rante, d’une per­sonne qui mani­feste des idées de gran­deur, un orgueil exces­sifs. »
Ce qui est encore plus remar­quable, c’est que Erdogan tout autant que Netanyahou ont un double objec­tif iden­tique : reli­gieux et ter­ri­to­rial (ou impé­ria­liste, si l’on pré­fère) ; celui de Netanyahou se limite au « Grand Israël » qui concerne ter­ri­to­ria­le­ment et reli­gieu­se­ment les pays qui entourent l’actuel Israël

Grand Israël

alors que celui d’Erdogan a une vision élar­gie au monde, l’islam conqué­rant visant à conver­tir l’ensemble de la pla­nète, les non-musul­mans — les dhim­mis — étant tolé­rés avec un sta­tut infé­rieur (ceci concerne les mono­théistes, qui sont alors des « pri­vi­lé­giés » qui payent un lourd tri­but, mais ne concerne pas les poly­théistes qui doivent être « éra­di­qués »)
Le judaïsme, lui, se limite (si l’on peut dire) au « Peuple élu » de Dieu, le reste de l’humanité étant géné­ra­le­ment consi­dé­ré comme une sous-huma­ni­té, les goyims, voire comme une ani­ma­li­té(12).
Les deux pays, Israël et Turquie, se sont appuyés sur les isla­mistes de HTS pour enva­hir la Syrie, « Les Forces de défense israé­liennes (FDI) lancent une opé­ra­tion de des­truc­tion des maté­riels et des for­ti­fi­ca­tions de l’ar­mée arabe syrienne. En quatre jours, 480 bom­bar­de­ments coulent la flotte et incen­dient les armu­re­ries et les entre­pôts. Simultanément, des équipes au sol assas­sinent les prin­ci­paux scien­ti­fiques du pays » (Meyssan) ; ain­si, oppor­tu­né­ment, quand ça l’arrange, Israël peut s’allier avec les groupes isla­mistes. Israël s’est, en outre, empa­ré de la zone-tam­pon du Golan, afin de cou­per le Hezbollah de toute lien avec d’éventuels sou­tiens pro­ve­nant de Syrie, ou d’Irak.
Si Netanyahou, comme Erdogan, se donnent des jus­ti­fi­ca­tions reli­gieuses pour enva­hir la Syrie, ils ne perdent pas de vue l’intérêt éco­no­mique qu’il y a à ten­ter, eux aus­si, d’exploiter les res­sources éner­gé­tiques du pays martyr.Syrie - Pétrole gaz

Conclusion : et après ?

Le paci­fique océan sur lequel écla­taient les petites bulles d’une his­toire conve­nue s’est trans­for­mé en chau­dron impré­vi­sible ; les bulles sont plus grosses, elles explosent avec plus de fra­cas, l’Histoire du monde semble s’accélérer dans cette région qui l’a vu naître.
La fin d’un cycle, comme un pas­sage de témoin dans une course de relais, se déroule sou­vent à l’endroit même où il a com­men­cé.
Quelles lumières nous apporte le pas­sé de cha­cune des par­ties en pré­sence pour essayer d’imaginer le dérou­le­ment de cet imbroglio ?

Russie et Iran
Les héri­tiers des grandes civi­li­sa­tions tra­di­tion­nelles impli­quées dans cette région bouillon­nante, Russie et Iran en l’occurrence — on se sou­vient qu’elles avaient ten­té de mettre en place les accords d’Astana, en vain —contemplent, impas­sibles, le cha­ri­va­ri en cours : wait and see.
Aucune de ces deux puis­sances n’est inter­ve­nue au-delà de quelques raids aériens russes sur les colonnes de HTS et d’un contact de l’Iran avec le gou­ver­ne­ment légal de la Syrie pour pro­po­ser son aide à cer­taines condi­tions qui auraient été refu­sées.
À vrai dire, il n’y avait pas lieu d’être plus roya­listes que le roi, l’armée syrienne, dont plu­sieurs uni­tés se sont réfu­giées en Irak, ayant renon­cé à combattre.

Israël et Turquie
Il est fort pos­sible que l’idylle qui a réuni les deux satrapes psy­cho­pathes ne dure­ra que peu de temps.
L’un et l’autre se prennent pour les maîtres du monde, comme leurs loin­tains ancêtres, par­tant tous les deux la fleur au fusil et main dans la main, et ne réagissent que par les pul­sions pri­maires dic­tées par leur incom­men­su­rable ego.
Il est à pré­voir que les deux « tour­te­reaux » ne tar­de­ront guère à s’écharper jusqu’à épui­se­ment des forces de l’un et de l’autre.

Les États-Unis
Les États-Unis sont impli­qués de fac­to par la CIA, cou­tu­mière du fait, dans cette situa­tion qui semble inex­tri­cable pour la nou­velle admi­nis­tra­tion qui se met­tra en place fin jan­vier.
Nous sup­po­sons que Trump, aux prises avec des ten­sions au sein de sa propre famille, ten­sions qui reflètent celles en cours dans cette région, refu­se­ra de se mêler à cette bagarre de chif­fon­niers pour être en paix à la mai­son (blanche) ; nous ne savons pas ce qu’il va faire, il ne le sait peut-être pas lui-même ; il aura besoin de ses nou­veaux conseillers qui lui deman­de­ront vrai­sem­bla­ble­ment de res­ter sur les posi­tions acquises favo­rables aux États-Unis en ter­ri­toire syrien, à savoir défendre les puits de pétrole contre les appé­tits des diverses fac­tions en pré­sence ; même si ces res­sources qu’ils exploitent sans ver­gogne se situent sur une terre qui ne leur appar­tient pas.

Les Kurdes
Les États-Unis se ser­vi­ront des Kurdes pour les pro­té­ger de toutes les par­ties en pré­sence en conti­nuant à leur four­nir toute la logis­tique dont ils auront besoin au grand dam d’Erdogan.

Le Kurdistan est une réa­li­té his­to­rique (cli­quez sur l’i­mage pour l’agrandir)

Il y a tout lieu de pen­ser que la Turquie fon­ce­ra tête bais­sée vers son prin­ci­pal enne­mi, le Kurde, comme le tau­reau sor­tant du cor­ral se pré­ci­pite vers le chif­fon rouge, entrant de fac­to en conflit contre les États-Unis.

Les groupes isla­mistes
Une fois qu’ils auront bien ser­vi, toutes les par­ties en pré­sence (y com­pris la Turquie, qui ne vou­dra pas de leur concur­rence) vou­dront se débar­ras­ser de ces sau­vages, soit en les éli­mi­nant phy­si­que­ment, soit en les expé­diant sur des scènes de conflit, en cours ou à venir.

Lorsque les cla­meurs de la bataille se seront tues, la Russie et l’Iran revien­dront en Syrie pour faire le ménage après cette bien triste fête qui aura eu quand même le mérite de remettre cha­cun à sa place et les pen­dules à l’heure.
Dans cette hypo­thèse qui libé­re­rait la pla­nète des fan­tasmes des deux tru­blions méga­lo­manes, nous pour­rions enta­mer cette année 2025 avec plus de légè­re­té, sur­tout si, comme Trump nous l’a pro­mis, les États-Unis s’occupent enfin de leurs propres affaires et cessent de tour­men­ter la pla­nète en agres­sant des peuples qui ne leur ont rien fait.

Pierre-Émile Blairon

In La Roue et le sablier, p.104, Pierre-Émile Blairon, 2015, AmazonPierre-Émile Blairon - La roue et le sablier - Bagages pour franchir le gué

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À la fin d’un cycle, toutes les valeurs tra­di­tion­nelles sont inver­sées et l’on voit appa­raître une impos­ture et une confu­sion géné­ra­li­sées ; l’Ordre mon­dial devrait donc se nom­mer : le Chaos mon­dial.

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Syrie : la repor­ter de CNN qui avait inter­viewé un déte­nu à la sor­tie d’une pri­son de Damas recon­naît qu’il était un ancien offi­cier des ren­sei­gne­ments [source]

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Voir Le Monde de la Bible, hors-série automne 2010, Daniel Marguerat, pro­fes­seur à l’Université de LausanneBible - Syrie antique

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Comme tous les musul­mans, Abou Mohammed al-Joulani pra­tique la « taqiya ». « La notion de taqiya, dis­si­mu­la­tion de son appar­te­nance à un islam poli­tique radi­cal, est de plus en plus uti­li­sée dans le débat public en tant qu’elle est un des outils de la pano­plie idéo­lo­gique du ter­ro­riste isla­miste » (Marianne du 6 décembre 2023).
En réa­li­té, ce concept ne concerne pas seule­ment les isla­mistes mais l’ensemble du monde musulman.

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Comme les Arméniens que les Turcs ont vou­lu éra­di­quer en fai­sant 1 500 000 morts en 1915–1916 per­pé­trant ain­si le pre­mier géno­cide du XXe siècle, à peu près en même temps que les mêmes Turcs pro­cèdent aus­si aux géno­cides des Grecs pon­tiques (350 000 morts) et des Assyriens (600 000 morts).

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« Nous com­bat­tons des ani­maux humains » a lan­cé le ministre israé­lien de la Défense Yoav Gallant (Radio France, 9 octobre 2023)

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Pierre-Émile Blairon est l’au­teur d’un cer­tain nombre de livres liés à l’Histoire, notam­ment de la Provence, de Nostradamus à Giono et à la fin du Cycle :

Pierre-Émile Blairon - Empire mensonge

Pierre-Émile Blairon - Iceberg

Guillaume Faye

Pierre-Émile Blairon - Chronique fin cycle - Enfers parodisiaques

Pierre-Émile Blairon - La roue et le sablier - Bagages pour franchir le gué

Pierre-Émile Blairon - Le messager des dieux

Pierre-Émile Blairon - Livre Tradition primordiale

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Pierre-Émile Blairon

2 Commentaires 

  1. Excellent article, mer­ci Monsieur. Si Thierry Meyssan est incon­tour­nable, pour essayer de devi­ner la future posi­tion de Donald Trump, je conseille Radio Québec avec l’i­né­bran­lable Alexi Cosette, même si ses ori­gines péda­go­giques le rendent redondant !

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  2. Article extrê­me­ment inté­res­sant dans la mesure où il entre en conflit total avec les ana­lystes des pseu­do experts qui sévissent à lon­gueur de temps sur les pla­teaux tv, inter­ro­gés par des pseu­do jour­na­listes qui n’ont qu’à répé­ter ce que leur apprend le « gou­ver­ne­ment » fran­çais (qui n’existe tou­jours pas à l’heure où j’écris ces lettres) pour le « ser­vice » public et leurs maîtres mil­liar­daires qui ne songent qu’à leur pognon et donc sont des alliés puis­sants pour l’Occident pro amé­ri­cain.
    J’ai quand même un peu de mal à com­prendre com­ment l’armée syrienne, a prio­ri puis­sante, a été qua­si­ment déci­mée en quelques jours.

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