L’abbaye de Roseland à Nice a une bien longue histoire qui remonte au XVIIe siècle(1), et qui est le reflet de l’histoire de Nice : grandeurs et décadences, au pluriel. En 1968, la ville de Nice, dans le cadre d’un morcellement de la propriété obtient la nue-propriété du bâtiment et d’une partie des jardins, la famille héritière ne parvenant plus à les entretenir. Les travaux de restauration sont si lourds que la Ville de Nice ne les entreprendra jamais. En septembre 1996 l’édifice est classé au titre des monuments historiques. Est-ce pour cela qu’il tombe à l’abandon au sein d’une résidence de 600 appartements répartis dans sept grands bâtiments sur le domaine.
La Ville de Nice cherche à son tour à s’en débarrasser, écrasée par un endettement abyssal sévèrement critiqué par l’ancien attaché parlementaire de Christian Estrosi et actuel député de la 1ère circonscription de Nice, Éric Ciotti(2).
Qui cela peut-il intéresser ?
Le compère voisin, le Conseil Général des Alpes Maritimes, certes endetté, mais dans une bien moindre mesure. Les 4 millions d’euros que la Ville de Nice récupère dans cette opération ne représentent que 0,17 % de son endettement de 2,4 milliards d’euros.
Le Conseil Général prévoit de très lourds travaux de réhabilitation, évalués à 20 millions d’euroos, 5 fois le prix d’achat.
D’où vient tout cet argent ?
Du climat ! Si, si ! Du climat ! Ce monument historique, après réhabilitation, sera destiné à un obscur « Institut du Climat ».
Charles-Ange Ginésy, président du Conseil Général des Alpes Maritimes, déclarait dès juin 2023 : « L’emplacement privilégié de l’abbaye en balcon sur la Méditerranée offre un cadre idéal pour aborder les questions liées au réchauffement climatique ». Un espace d’exposition, un « campus » pour de la recherche scientifique et un endroit réservé à l’histoire du site sont prévus dans les plans présentés. Le bâtiment principal dispose d’une surface exploitable de 700 mètres carrés, sur trois étages, de dépendances attenantes et d’un cloître pour les méditations.
Les étudiants en « Climat » seront également tentés par la piscine de la résidence. Mais l’accès sera plus difficile qu’au cloître.
Ainsi l’argent ne manque pas pour créer à grands frais un nouvel « institut ». Il n’y a donc pas assez d’étudiants en climatologie dans nos universités. Sachant que celles-ci manquent dramatiquement de moyens financiers, les fomenteurs, mais vrais bonimenteurs, de cet « institut » disposent de moyens considérables pour parvenir à leurs fins, à savoir façonner l’opinion sur « le problème du climat ».
Cet « institut« sera l’occasion de créer des centaines d’emplois publics qui viendront alourdir encore les effectifs de la fonction publique en France. Là, bizarrement, on trouve de l’argent qui manque tant partout ailleurs.
Du bâtiment religieux initial, l’abbaye est rachetée pour des personnes fortunées qui la restaurent dans le style ostentatoire de l’époque. Celles-ci se débarrassent de l’encombrant « monument historique » après avoir réalisé une très juteuse opération immobilière. Puis l’abbaye est rachetée après des années d’abandon par des structures publiques sur-endettées, soutenues par des fonds financiers obscurs pour un projet technocratique et manipulateur dont personne n’a besoin.
Le Pouvoir, et l’argent qui le sous-tend, fut d’abord religieux, puis bourgeois, puis public, puis technocratique. Ces deux derniers tiennent leur argent de leurs dettes.
La bonne nouvelle, c’est que ce bâtiment sera restauré, et il sera toujours là lorsque l’«institut » aura disparu.
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La Ville de Nice publie sur son site internet l’histoire de ce bâtiment.
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Endettement, taxe foncière : Éric Ciotti fustige la gestion de Nice par Christian Estrosi devant 500 personnes [source France Bleu]
Vos 2 dernières phrases reflètent complétement la vaste problématique d’une pseudo « libre concurrence »… En plus les photos démontrent parfaitement la désinformation de la contestation occultant les multiples objectifs directionnels…
Tirer les marrons du feu en toute circonstance… Autour de certains héritages aussi, c’est pas une sinécure !
Vive la bureaucratie ! Ils oublient, ces instruits, qu’un jour on ne pourra plus les payer. Qui le fera ? Les caisses seront vides, définitivement, nous serons les esclaves de l’Allemagne, car la majorité des Allemands veulent se venger de la guerre de 39–45. On ne peut le nier, Hitler a mal digéré la guerre de 14–18 et von der Leyen dans cette optique nous anéantira. Le génie micron que nous avons ne veut pas retourner dans sa lampe.