Génération Identitaire a largement contribué à généraliser ce slogan :
On est chez nous ! On est chez nous !
Dimanche 19 mai, Roissy-en-France (il faudra songer à supprimer « en-France », cette connotation nationaliste devient insupportable) :
Roissy-Charles-de-Gaulle, donc, hotspot emblématique de l’immigration, est une aérogare où se croisent ceux qui ont réussi un « chez-soi » et ceux qui ont raté le leur.
Après les Gilets Jaunes, les Rouges, les Verts, voilà les Gilets Noirs.
Des centaines d’immigrés clandestins ont investi le terminal 2 de l’aéroport à l’appel du collectif La Chapelle debout. Ce collectif dénonce les expulsions de personnes en situation irrégulière et déclare :
« Ce lieu est avant tout une frontière, sans murs ni barbelés. Pourtant elle marque des corps ». Voilà leur déclaration de guerre :
Aujourd’hui la peur a changé de camp
Plus de 500 gilets noirs, habitant.e.s des foyers en lutte et les locataires de la rue ont envahi et bloqué les terminaux 2F et 2G de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris pendant 4 heures.
Ceci est un avertissement
On s’attaquera à tous celles et ceux qui exploitent et tirent profit des sans papiers, comme nous nous attaquerons à tous celles et ceux qui organisent et vivent du racisme en France. Nous l’avons fait avec la détermination de celles et ceux qui sont en grève de la faim, celles et ceux qui s’évadent et de tous celles et ceux qui luttent contre les centres de rétention, à Hendaye samedi dernier, à Rennes la semaine dernière et ailleurs.
L’aéroport n’est pas un lieu symbolique pour nous, c’est la base arrière et l’avant poste de la guerre contre les sans papiers et les immigré.e.s. Nous sommes venu.e.s aujourd’hui bloquer cette base pour la reprendre, la reconquérir. Nous attendons de la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, qu’elle honore le rendez-vous obtenu grâce à l’action.
Nous exigeons la fin des déportations et de la collaboration d’Air France. Nous appelons tout le personnel de l’aéroport ainsi que tous les passager.e.s à rejoindre nos luttes. Cette action est la première d’une campagne de colère et de rage. Comme l’a dit Ibrahima tout à l’heure, nous n’avons pas peur de la mort, mais de l’humiliation. Nous ne nous arrêterons plus tant qu’Édouard Philippe n’aura pas donné des papiers et des logements à tous les Gilets Noirs.
Merci à tous celles et ceux qui sont venu.e.s, nous ont soutenu.e.s, et qui viendront.
Les Gilets Noirs en Lutte
La Chapelle Debout !
Ces Noirs (pardon, ces Gilets Noirs, pas de racisme là-dedans) sont violents, extraits : « …on s’attaquera à tous… l’aéroport est une base arrière… nous exigeons la fin des déportations… » etc.
Selon les militants qui les encadrent et les instrumentalisent, Air France, compagnie négrière, est accusée de se livrer au commerce du bois d’ébène. Une délégation de « Gilets Noirs » a été reçue par des responsables de la compagnie à laquelle ils demandent de « stopper toute participation financière, matérielle, logistique ou politique » à ce qu’ils désignent comme des « déportations ».
Les personnels navigants sont donc accusés de traite négrière qui déportent en France, sur leurs coucous, les populations autochtones africaines.
Un immigré soudanais et son traducteur déclarent que « la France c’est pas aux Français » et que « toute l’Afrique a le droit d’être ici ».
Ceci-dit, il n’a pas tort, la France est universelle, « un hôtel » suivant Jacques Attali, une maison bleue où ceux qui vivent là on jeté la clé.
Suivons la logique, après tout, ça tient la route, remigratoire, cette histoire.
- La diaspora juive a bien su récupérer son chez soi en Israël, au prétexte que les Juifs y étaient les premiers propriétaires il y a des millénaires. Pas avec Air France, mais avec l’Exodus en 1947. La communauté internationale a approuvé de parquer les squatteurs palestiniens pour laisser la place aux ayants-droit.
- Dans ces conditions, puisque nous descendons tous de Lucy l’Éthiopienne (notre illustration ci-dessous), les Européens sont donc chez eux en Afrique.
- Sans remonter si loin dans le temps, les Français ont créé, construit, développé tout un pays qui n’existait pas avant eux, l’Algérie.
Plus généralement, les Européens ont su faire prospérer toute l’Afrique avant que les Africains s’imaginent en être capables.
Je propose donc que les Européens s’installent tous en Afrique, sur ce merveilleux continent, riche d’innombrables ressources, bien plus que l’Europe. Si on y regarde bien, les Européens de souche
La France aux Africains et l’Afrique aux Français !
Les Européens sauront — à nouveau — magnifier ce continent, ce que les Gilets Noirs ne semblent pas capables de faire.
Grâce aux coucous d’Air France, ils s’installent ici tels les coucous. Qu’à cela ne tienne !
Gilets Noirs, on vous laisse l’Europe. Venez, venez tous vous y entasser. Nous, on retourne en Afrique ! Nous saurons y vivre paisiblement.
À Tombouctou, à Ouagadougou, ON EST CHEZ NOUS !
Michel Lebon