Mars 2023, Macron se rend à Kinshasa redres­ser l’image de la France, en chute libre, en Afrique. L’œil hagard, la che­mise dégou­li­nante de sen­sua­li­té, coin­cé entre deux aska­ris mus­clés, il n” y a que comme cela qu’il est heu­reux. Il a bien dû redres­ser per­son­nel­le­ment quelque chose mais pas notre image en Afrique. Il les aime, les membres africains.

D’ailleurs, ses pré­dé­ces­seurs aus­si, on se sou­vient de…

Giscard, géno­ci­deur d’é­lé­phants devant l’é­ter­nel, ama­teur de dia­mants Bokassa, de visite en Guinée en 1978

Hollande accueilli en 2013 en héros au Mali décla­ra :
« La jour­née la plus impor­tante de ma vie poli­tique »

Retour en arrière : Au XIX^e siècle, la puis­sante Europe colo­nise l’Afrique. L’Afrique n’est alors qu’un patch­work de socié­tés tri­bales. Hors l’Afrique du nord musul­mane, c’est le seul conti­nent res­té à la pré­his­toire : les langues d’Afrique n’ont pas d’al­pha­bet. La France, l’Italie, l’Angleterre, le Portugal, la Hollande, l’Allemagne… tout le monde veut sa part de savane. Des fron­tières sont tra­cées au cor­deau de paral­lèles et méri­diens par les colo­ni­sa­teurs, sans tenir compte des eth­nies et autres sin­gu­la­ri­tés des indi­gènes. Depuis, c’est un beau fou­toir dans ce conti­nent. Bel exemple entre les tut­sis et les hutus for­cés à vivre ensemble (Tiens ! Eux aus­si ?) au Rwanda et qui se sont déchi­que­tés à la machette.

Quoi qu’il en soit, cette colo­ni­sa­tion bicen­te­naire a lais­sé sur ce conti­nent des infra­struc­tures modernes par­tout, là où il n’y avait que des cases en tor­chis reliées par les pistes en laté­rite. Pourtant, ces Africains sont bien ingrats avec nous les Français, qui les avons tant aimés et qui accueillons par paquets de zodiacs les sur­plus de leurs popu­la­tions luxu­riantes. Ahhhh ! L’Orientalisme, le sable chaud du légion­naire, le Musée des Arts pre­miers, Tintin au Congo, le Palais idéal de Cheval…

Ladite déco­lo­ni­sa­tion ache­vée, ces peu­plades livrées à elles-mêmes ont une pro­pen­sion au coup d’État et autres chan­ge­ments de régimes et pas que de bananes. C’est le jeu des chaises musi­cales dans les gou­ver­ne­ments, où les tenues léo­pard côtoient les boubous.

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Présentation du nou­veau gou­ver­ne­ment à Bangui
Félicitations au flegme de Patrick Bourrat qui arrive à ne pas écla­ter de rire

Juillet 2023, coup d’État au Niger. C’est du même tonneau

C’est avec un bon coup de pied au c…, fon­de­ment de notre République, que nous ache­vons de dis­pa­raître de ce conti­nent que nous avons tant aimé. Macron dégage. Après avoir été congé­diée au Mali, la Françafrique conti­nue son expul­sion de ce continent.

Rassurez-vous, ces gens n’ont jamais été capables de se débrouiller tout seuls. Finalement ils auront tou­jours été escla­va­gi­sés. Les Européens par­tis, ce sont les Chinois et les Russes qui prennent le relais. Wagner est déjà dans la place. Et ça ne sera pas pour leur construire des dis­pen­saires ou des écoles, comme nous l’a­vons fait. La traite négrière a encore de beaux jours devant elle. La carte des zones d’in­fluences des grands empires se redes­sine. L’Europe, qui n’a pas vou­lu de la Russie pour com­plaire à son « allié » amé­ri­cain, sort de l’Histoire en Afrique. Ces des­cen­dants de nos loin­tains ancêtres qui ont déve­lop­pé la sta­tion debout, seront vite mal­me­nés par ces sino-russes qu’ils appellent à grands cris.

C’est dingue ! Ils n’ont pas vou­lu de notre pro­tec­tion chez eux, alors ils vont venir la deman­der chez nous.

Nul doute qu’on saura les accueillir comme « réfugiés politiques ».

Michel Lebon