Les médias contre la démocratie
Afin d’éluder tout débat politique et de neutraliser toute velléité critique, les pouvoirs établis ne pensent qu’à contrôler leur opposition. Ceci est vieux comme le monde et c’est vrai dans tous les registres du pouvoir :
• politique, avec une propension fondamentale vers le parti unique
• économique, avec une propension permanente vers les monopoles
• religieux, avec certaines religions monothéistes exclusives.
« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », ce qui se traduit par « Qui veut anéantir son opposition la diabolise ». Depuis la fin de la IIe guerre mondiale, le monde a trouvé son diable universel : Hitler. Staline en premier déclarait qu’il suffisait de qualifier ses opposants de nazis pour les museler. Cela n’a toujours pas changé depuis. Les bonnes vieilles méthodes sont toujours à l’œuvre dans l’ensemble de la presse occidentale (Amérique du Nord et Europe). C’est même ce que l’on désigne par « Point Godwin » ou « Loi de Godwin » du nom de son inventeur Mike Godwin, et qui s’énonce ainsi : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1 ».
Les États-Unis qui se sont autoproclamés la « plus grande démocratie au monde », sont les champions de ces procédés, déclinés ensuite en Europe et notamment en France. Les pouvoirs établis ne voyaient qu’Hillary Clinton pour succéder à Barack Obama. Une démocrate pour succéder à un démocrate. La vraie démocratie, c’est la « démocratie entre soi » sous couvert de choix et d’élection. Les alternances sont tolérées dans la mesure où elles sont préalablement avalisées par le Système. Ce qui n’était pas le cas du trublion Donald Trump. De fait il eut droit à un matraquage « Loi de Godwin » à la dimension de ce grand pays.
Le peuple manipulé de façon concertée par les partis politiques, les médias mainstream et les associations bien pensantes de George Soros, ce peuple matraqué finit par « bien voter » sans autre anathème que le rejet du repli sur soi, de la haine de l’autre, autrement dit du nazisme, du racisme, de l’antisémitisme et la crainte d’un retour aux heures les plus sombres de l’Histoire. Le vote est une formalité sous contrôle qui n’est là que pour avaliser des orientations prises en amont dans des cercles occultes et relayés par les médias. Et ça marche ! Du moins cela marchait jusqu’à présent, et il était prévu que cela marcherait encore plus facilement pour cette élection présidentielle américaine. Cela paraissait d’autant plus assuré que le candidat Donald Trump, non issu du sérail, n’avait cure de ces allégations.
Mais patatras, le candidat iconoclaste l’emporte, obligeant jusqu’à réécrire les communiqués des chancelleries et les unes des journaux. Là n’est pas le plus grave. Le plus grave, c’est qu’il n’y a plus de débat, il n’y a plus de vraie alternance, il n’y a plus de tolérance. Il n’y a qu’un combat gagné d’avance entre les gentils (démocrates, ouverts aux autres, libéraux, progressistes) et les méchants (fascistes, repliés sur soi, protectionnistes et traditionalistes, bref nazis et racistes).
Les « gentils » sont désemparés, la plupart de bonne foi car ils ont été décervelés par la propagande qui a remplacé le débat politique par le rejet viscéral des « méchants », la haine de tout ce qui n’est pas conforme à la Bien Pensance. Ils descendent dans la rue pour dire qu’ils n’acceptent pas leur nouveau président, puisqu’il est méchant. Ils ne manifestent pas contre ceux qui les ont bernés, mais contre le verdict populaire. La haine et l’intolérance sont dans leur camp. Ceux qui s’appellent les démocrates ne supportent pas ce vote inattendu.
Tout ce qu’il se passe aux États-Unis, nous l’avons ici en France(1), et nous l’aurons dans les mois à venir. La campagne de manipulation à laquelle nous avons eu droit l’année dernière lors des élections régionales n’était qu’un avant-goût de ce qui nous attend pour l’élection présidentielle à venir.
Georges Gourdin
(1) Il y a quelques jours à peine, le candidat à la primaire de la droite et du centre Jean-Frédéric Poisson fut flingué par ses amis et la presse au seul motif qu’il était antisémite (le mot qui tue) car il avait évoqué les « lobbies juifs » qui soutenaient la candidate Hillary Clinton, ce qui est une réalité que ces lobbies eux-mêmes ne contestent pas. Mais la méthode est bien là.
Autre exemple : les déconneurs du Monde ont qualifié notre éditorialiste Pierre Lance de : « figure intellectuelle à l’extrême-droite » ce qui est une pure calomnie pour quiconque a lu quelques pages de ses livres ou s’est entretenu avec lui ne serait-ce que cinq minutes. Toujours les mêmes méthodes.
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