Ma semaine d’observation de l’info (31 janvier 2021)

31 jan­vier 2021 | 2 Commentaires 

Dimanche 24 janvier 2021

Si les com­mer­çants, arti­sans, pro­fes­sion­nels de la mon­tagne, du tou­risme, tout ce que Macron consi­dère comme acti­vi­tés « non essen­tielles » se font beau­coup de sou­ci pour leur ave­nir, il est une caté­go­rie, qui sait prendre les devants afin de mieux sur­mon­ter la crise éco­no­mique à venir : ce sont les dépu­tés !
En effet, les trois ques­teurs de l’Assemblée natio­nale, Florian Bachelier, Laurianne Rossi et Eric Ciotti, viennent d’aug­men­ter de 15 % la dota­tion maté­rielle des dépu­tés, qui sert à payer leurs frais d’af­fran­chis­se­ment et de taxi ou VTC.
Elle pas­se­rait ain­si de 18 950 € à 21 700 € par an.Florian Bachelier - Laurianne Rossi - Eric Ciotti

Lundi 25 janvier 2021

Dans une longue tri­bune publiée sur le site « France Soir » (Le défi de la véri­té), Francis Lalanne a récla­mé rien moins que la des­ti­tu­tion d’Emmanuel Macron.
Le chan­teur est très en colère contre le Président, et n’hésite pas à le faire savoir. « Citoyennes et Citoyens de la France ! La Patrie est en dan­ger », com­mence-t-il dans un élan à la Danton, avant de pour­suivre par une phrase choc : « Il faut à pré­sent mettre l’État hors d’état de nuire au peuple fran­çais ».
Francis Lalanne reproche à l’État sa ges­tion de la crise sani­taire. « Le gou­ver­ne­ment est en train de com­mettre insi­dieu­se­ment un coup d’État au nom de la COVID ; et s’apprête à ins­ti­tuer la tyran­nie comme un ava­tar de la République, à l’insu du peuple fran­çais. »
Mais le chan­teur bot­té ne s’ar­rête pas là : « En agis­sant ain­si depuis le début de son man­dat, et en ins­tru­men­ta­li­sant le gou­ver­ne­ment , le Parlement, les Conseils d’État et Constitutionnel à des fins pré­si­den­tia­listes et tota­li­taires, l’actuel pré­sident de la République a failli aux obli­ga­tions élé­men­taires pour les­quelles est élu un pré­sident de la cin­quième République. Il doit donc être des­ti­tué ».
Aussi en appelle t‑il aux « plus hauts digni­taires de l’armée fran­çaise » de « mettre fin à l’exercice du man­dat de l’actuel pré­sident de la République ».
Cela va sans dire, mais cela va beau­coup mieux en le disant.
En tous cas, une atti­tude qui contraste avec celle de tous les artistes (Gérard Jugnot, Nagui, Grand Corps Malade, Zabou Breitman, Arielle Dombasle entre autres…) se disant prêts à se faire vac­ci­ner pour, selon eux, essayer de « sor­tir de l’im­passe ».Emmanuel Macron - Francis Lalanne

Mardi 26 janvier 2021

Attaques des forces de l’ordre, pillages et incen­dies : les Pays-Bas ont connu une nou­velle soi­rée d’é­meutes contre les res­tric­tions sani­taires déci­dées par le gou­ver­ne­ment. Den Bosch, Rotterdam, Amsterdam, La Haye, Haarlem : le soir du 25 jan­vier, de nom­breuses villes des Pays-Bas ont été le théâtre d’é­meutes, comme les deux soi­rées pré­cé­dentes, contre le couvre-feu entré en vigueur deux jours plus tôt. La nuit a été par­ti­cu­liè­re­ment vio­lente à Rotterdam, où la police a été ciblée par des jets de pierres et de mor­tier d’ar­ti­fice.
Malheureusement, comme c’est le cas en France, les mani­fes­tants se font dou­bler par des « auto­nomes », Black-blocs, immi­grés… qui pro­fitent de ces mani­fes­ta­tions pour cas­ser et piller les com­merces.
Le Premier ministre Mark Rutte a esti­mé qu’il s’a­gis­sait « des pires émeutes (aux Pays-Bas) en 40 ans ». Le maire d’Eindhoven (ville par­ti­cu­liè­re­ment tou­chée par les vio­lences la veille), John Jorritsma, s’est inquié­té au micro de RTL : « Si on conti­nue, on se dirige vers une guerre civile. » Émeutes Pays-Bas - Police

Mais les Pays Bas ne sont pas les seuls. De graves émeutes ont éga­le­ment écla­té au Liban, où des mani­fes­tants ont ten­té de péné­trer par la force dans les foyers de cer­tains poli­ti­ciens.
Hier, une foule en colère s’est ras­sem­blée à Tripoli devant les rési­dences de per­son­na­li­tés poli­tiques influentes du pays, incen­diant des bennes à ordures et bri­sant des camé­ras de sur­veillance, en ce qua­trième jour d’é­meutes contre la ges­tion de la pan­dé­mie de coro­na­vi­rus. Les confi­ne­ments dans ce pays, ont énor­mé­ment aggra­vé la crise sociale et éco­no­mique qui sévis­sait déjà, et la pan­dé­mie poli­ti­co-média­tique a fait bas­cu­ler des seg­ments entiers de la popu­la­tion sous le seuil de pauvreté.

Mercredi 27 janvier 2021

Ce mar­di 26 jan­vier, Gérald Darmanin a annon­cé qu’il allait « étu­dier la dis­so­lu­tion de Génération Identitaire ».
Cette décla­ra­tion fait suite à l’action menée dans les Pyrénées par les jeunes iden­ti­taires qui ont mis en place des équipes de sur­veillance pour aider les forces de l’ordre à sécu­ri­ser nos fron­tières, comme je vous l’ex­pli­quais la semaine der­nière.
Une opé­ra­tion par­fai­te­ment légale qui n’a fait l’ob­jet d’au­cune pour­suite, de la même manière qu’une opé­ra­tion sem­blable dans les Hautes Alpes avait fait l’ob­jet d’une relaxe de la part du tri­bu­nal de Grenoble (lire Ma semaine du 20 décembre 2020).
Le ministre de l’Intérieur parle d’in­ci­ta­tion à la haine, mais… n’est-ce pas lui qui incite à la haine contre ces jeunes qui ne font rien de mal sinon aimer leur pays et tout faire pour le défendre, dans le strict res­pect des lois. Castaner s’est d’ailleurs fen­du d’un com­mu­ni­qué risible, recon­nais­sant qu’il avait lui-même vou­lu dis­soudre le mou­ve­ment, mais qu’il n’a­vait pas pu, celui-ci « se cachant » der­rière la loi. Et oui, mes­sieurs, dans un État de droit, on ne condamne pas n’im­porte qui pour n’im­porte quoi.
Rappelons que pen­dant que Gérald Darmanin mani­feste sa volon­té d’interdire Génération Identitaire, sur les 132 mos­quées isla­mistes recen­sées en France, son minis­tère n’en a fer­mé que 9.
Alors que la France est confron­tée à un risque d’attentat dji­ha­diste sans pré­cé­dent, la prio­ri­té est de lut­ter contre l’islamisme, pas de per­sé­cu­ter ceux qui le combattent.Gérarld Darmanin - Dissolution Génération Identitaire

Jeudi 28 janvier 2021

Le 14 jan­vier, dans un com­mu­ni­qué, les syn­di­cats CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE/​CGC avaient appe­lé tous les sala­riés de la branche des trans­ports rou­tiers à se mobi­li­ser pour pré­pa­rer des actions visibles sur tout le ter­ri­toire natio­nal le lun­di 1er février 2021. Tous reprochent au ministre des Transports de ne pas se pré­oc­cu­per du sort des conduc­teurs, alors que les sujets brû­lants ne manquent pas : mesures sani­taires inco­hé­rentes, couvre-feu, ouver­ture des res­tau­rants rou­tiers, consé­quences du Brexit et tests PCR obli­ga­toires pour reve­nir de Grande-Bretagne, congés de fin d’activité…
Et puis hier, toute la jour­née, les syn­di­cats ont fina­le­ment hési­té. Faut-il ou non main­te­nir le mou­ve­ment de pro­tes­ta­tion pré­vu ?
Pour ten­ter de désa­mor­cer leur mécon­ten­te­ment, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebarri, avait reçu les repré­sen­tants de l’intersyndicale CFDT-CGT-FOCFTCCFE/CGC cette semaine et s’était enga­gé, si un nou­veau confi­ne­ment devait avoir lieu, à main­te­nir ouvert les res­tau­rants rou­tiers.
Si tout n’a pas été réglé durant cet entre­tien, les syn­di­cats ont jugé que le pro­bable ren­for­ce­ment des mesures de confi­ne­ment devait les ame­ner à sus­pendre leur mou­ve­ment pré­vu lun­di prochain.Blocage route

Vendredi 29 janvier 2021

Toujours pour le 1er février, un appel à la réou­ver­ture des res­tau­rants lan­cé par un res­tau­ra­teur du Doubs sera t‑il sui­vi par un grand nombre de ses col­lègues ?
Fermés depuis le 29 octobre 2020, les bars et res­tau­rants n’ont en effet aucune vision quant à leur réou­ver­ture. C’est pour­quoi Stéphane Turillon, le res­tau­ra­teur en ques­tion peste contre l’Administration et le gou­ver­ne­ment, et demande une ouver­ture en masse le 1er février.
Plusieurs res­tau­ra­teurs aux quatre coins de la France ont déjà répon­du à l’ap­pel, rece­vant beau­coup de mes­sages de sou­tien, mais aus­si des menaces !
La police menace ces récal­ci­trants de fer­me­ture admi­nis­tra­tive et de garde à vue.
Les res­tau­ra­teurs pren­dront-ils le risque ? Un groupe public sur Facebook, inti­tu­lé « Mon res­tau­rant ouvre le 1er février », regrou­pe­rait près de 25 000 membres, mais on ne sait pas très bien s’il s’a­git d’é­ta­blis­se­ments ou de futurs clients prêts à bra­ver eux aus­si l’in­ter­dit et la répres­sion poli­cière annoncée.

Ou encore :

Pour toute réponse, le gou­ver­ne­ment, par la voix de Jean Castex, a pro­mis que les forces de l’ordre seraient mobi­li­sées « pour contrô­ler le non-res­pect du couvre-feu, les fêtes clan­des­tines et les ouver­tures illé­gales de res­tau­ra­teurs », avec un ren­for­ce­ment de ces contrôles.

Samedi 30 janvier 2021

Une petite page d’his­toire pour ter­mi­ner la semaine. Ça s’est pas­sé il y a 73 ans dans les Basses Alpes (aujourd’­hui Alpes de Haute Provence). Je par­tage ici le récit d’un incroyable double crash d’a­vions mili­taires sur­ve­nus en 1948 à Thorame Basse sur les flancs du Mont Cheval Blanc, et dont les traces et restes sont tou­jours sur place.Mont Cheval Blanc

Au len­de­main de la Seconde guerre mon­diale, l’ar­mée amé­ri­caine avait mis des appa­reils à la dis­po­si­tion des épouses des mili­taires pour rendre visite à leurs maris, tou­jours en mis­sion en Europe. Le 27 jan­vier 1948, un C‑47 « Dakota » (illus­tra­tion ci-des­sous) s’é­crase sur la crête du Cheval Blanc qui sur­plombe le vil­lage de Chanolles. À son bord, quatre membres d’é­qui­page et huit pas­sa­gers : trois épouses de mili­taires amé­ri­cains accom­pa­gnées de leurs jeunes enfants. L’appareil avait décol­lé la veille de la base amé­ri­caine de Rhein-Main, en Allemagne, à des­ti­na­tion de l’Italie.C-47 - Dakota

Après une escale à Istres, et mal­gré une météo peu clé­mente, le pilote avait déci­dé de pour­suivre le voyage. À l’ap­proche de Pise, l’é­qui­page tente d’é­ta­blir un contact avec l’aé­ro­port de la ville, mais en vain. Le lieu­te­nant Earl Baskin, le pilote, pré­fère alors faire demi-tour vers la base d’Istres, par sécu­ri­té. La tem­pête redou­blant de vio­lence, ren­dait les contacts radios avec la base d’Istres très dif­fi­ciles. À 15h28, le contact est enfin éta­bli, au sou­la­ge­ment de tous. Puis, quelques secondes plus tard, un choc effroyable devait dis­lo­quer l’ap­pa­reil : le C‑47 venait de per­cu­ter la crête ennei­gée du Cheval Blanc. Les 12 per­sonnes à bord furent tuées sur le coup.

Le len­de­main, 28 jan­vier 1948, un SB-17G (illus­tra­tion ci-des­sous) appar­te­nant à la même uni­té que le C‑47, décol­lait de Rhein-Main en direc­tion de la base d’Istres pour par­ti­ci­per aux recherches. SB-17G - type B-17 - Forteresse VolanteDeux jours plus tard, le 30 jan­vier, le pilote d’un C‑47 en patrouille repère l’é­pave et contacte immé­dia­te­ment la base d’Istres. Il reçoit alors l’ordre de sur­vo­ler la zone en fai­sant des cercles concen­triques en atten­dant l’ar­ri­vée d’un deuxième avion. Le SB-17 rejoint les lieux avec à son bord, six membres d’é­qui­pages, trois jour­na­listes et un pas­sa­ger. Mais, en arri­vant à proxi­mi­té de la crête, le nez du qua­dri­mo­teur heurte vio­lem­ment le sol et l’ap­pa­reil se dés­in­tègre avant de bas­cu­ler sur le flanc nord de la mon­tagne, dans un épais nuage de fumée et de flammes.

Angelo La Salle, le méca­ni­cien de bord, est éjec­té au moment du choc. Il est le seul sur­vi­vant de l’ac­ci­dent. Blessé, tran­si de froid, il rampe vers l’é­pave en flammes pour y trou­ver un peu de cha­leur.
En contre­bas, dans le vil­lage, Heinz Horst Kupski abat des arbres dans la forêt. Il était offi­cier avia­teur dans la Luftwaffe avant d’être fait pri­son­nier de guerre.
À la vue de la fumée qui s’é­chappe de la mon­tagne, il com­prend ce qu’il se passe et entre­prend une longue ascen­sion dans la neige vers l’é­pave en feu.
Après plu­sieurs heures de marche, Heinz découvre Angelo très affai­bli. En atten­dant les secours, il tente de le réchauf­fer en le fric­tion­nant avec de la neige, lui donne quelques-uns de ses vête­ments, le ras­sure par quelques mots d’an­glais. Quelques jours plus tard, Angelo est hors de dan­ger. Heinz est alors libé­ré puis ren­voyé chez lui, en Allemagne (selon Philippe Natalini).C-47 accidenté - Mont Cheval Blanc

Bonne semaine à tous, et à dimanche pro­chain.…
Patrice LEMAÎTRE

2 Commentaires 

  1. Les res­tau­ra­teurs ont déci­dé de bra­ver l’interdiction de fer­me­ture des res­to
    Je les sou­tiens
    tant que l’état lais­se­ra le virus se pro­pa­ger dans les trans­ports, métro, trains bus
    tant que l’état n’autorisera pas les matchs de foot avec un siège sur 2 ou 3
    tant que l’é­tat inter­di­ra le remon­tée méca­nique Tirefesses dans les sta­tions de skis
    tant que la can­tine de l‘assemblée natio­nale et du Sénat seront ouvertes
    tant que la can­tine de l’Elysée sera ouverte, la Brigitte doit pou­voir faire la cui­sine à son gamin
    tant que la Pétasse de Pompili ne réta­bli­ra pas les chauf­fages au gaz pour les tables de res­to à l’extérieur.
    Après le gilet jaune, la four­chette jaune !
    Fourchette jaune

    Répondre
  2. Troubles aux Pays-Bas : Alors par­tout les citoyens sont obli­gés de se défendre contre cette mino­ri­té mon­diale des­truc­trice de la civi­li­sa­tion. Albert Pike : « Troisième guerre mondiale ».

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