Mon grain de sel sur les Régionales…
L’élément principal est bien sûr l’énorme taux d’abstention qui a dominé ce scrutin. Au fur et à mesure que le temps passe, les électeurs se déplacent de moins en moins pour voter, avec deux exceptions : les Municipales et la Présidentielle, scrutins portant sur des individualités personnalisées et non pas sur de vagues soutiens de listes souvent inconnus jusque là.
En 2015, la participation avait atteint 58,41 % au second tour des régionales, elle culmine aujourd’hui à 34,69 %, soit une baisse de 25 points !
Ce qui fait que, malgré l’annonce des journalistes parlant de victoires importantes, si l’on regarde justement les plus victorieux de ces candidats, il n’y a pas de quoi se pavaner si l’on regarde le score par rapport aux électeurs inscrits :
Le mieux élu est le Corse Gilles Siméoni, qui recueille 23,2 % des suffrages, suivi par la socialiste Carole Delga avec 20,9 %. Muselier fait un bon score chez nous puisqu’il a capturé 19,7 % (les journalistes claironnant les 57,3% sur les voix exprimées!).
Quant au trio des ténors de la droite présentable, stars des JT, il est bon de rappeler leur score réel :
Valérie Pécresse : 14,9 %, Xavier Bertrand : 16,8 %, et le vainqueur des trois, Laurent Wauquiez qui culmine à 17,8 % ! Si ce ne sont pas des râclées infligées aux oppositions.…
Et si ce scrutin marque un énorme avantage aux sortants, on ne peut imaginer ce qu’il se serait passé sans cet énorme avantage pour Loïc Chesnais Girard qui est élu avec 10,5 % des voix en Bretagne ou Jean Rottner avec 11,6 % dans le Grand Est.
On pourra toujours discuter pendant des heures sur la justification ou non de cette abstention, ce qui importe c’est de comprendre pourquoi elle a pris cette ampleur
Je crois que la principale raison est la disparition de la souveraineté de la France. Déjà, les décisions prises au niveau national doivent passer sous les fourches de Bruxelles, alors pour un gouvernement de plus en plus jacobin, on peut penser que les Régions et les Départements n’ont pas une grande utilité, l’État méprisant conseils régionaux et départementaux. Les Français voient très bien que voter n’influe plus sur la façon de gouverner de tous nos dirigeants. Depuis plus de quarante ans, d’élections en élections, rien n’a changé dans le pays qui continue sur sa même lancée. Pire, quand le vote aurait pu influencer un tant soit peu, on l’a confisqué pour faire voter à la place du Peuple, les représentants des castes au pouvoir, comme l’a montré le référendum sur la Constitution de l’Europe en 2005.
Ensuite, le désintérêt global, voire le rejet de la population pour la politique. L’élite politique est devenue inaudible, inaccessible, manipulatrice, inutile tandis qu’elle s’octroie de nouveaux privilèges.
Mais ce ne sont pas les seules raisons : le manque d’offre politique est de plus en plus désespérant
Quand on regarde les professions de foi des candidats, rien ne sort du « marigot » habituel : tout le monde promet depuis la nuit des temps de raser gratis et de faire mieux que le personnel en place. Seul exemple contraire, Xavier Bertrand, qui dans tous ses commentaires, y compris en serrant la main de Macron venu le féliciter, a bien expliqué qu’il ne s’agissait pour lui que d’éliminer le RN, à défaut de tout autre programme. Quant à ce dernier, qui faisait jusqu’alors figure de trublion en empêchant, selon la formule du patriarche fondateur « de bander à quatre », il est bien rentré dans le rang, à force de lissage, de compromis et de dédiabolisation. Il a perdu son électorat traditionnel le plus fidèle qui ne se reconnaît plus dans un parti qui a jeté aux orties tout ce qui pouvait faire sa force et sa différence. Règlements de compte en vue le prochain weekend ?
Que faire face à ce phénomène de l’abstention ?
Certains proposeraient, comme en Belgique, un vote obligatoire, mais les Français en ont marre des obligations comme le faisait remarquer il y a déjà bien longtemps le Président Pompidou.
Encourager à ne plus voter du tout jusqu’à effondrement du système à force d’illégitimité ? Mais je crois que rien n’obligerait l’élite à se reconnaître illégitime puisque telle est déjà la situation !
Accepter les votes « blancs » ou « nuls » dans les suffrages exprimés, en obligeant les candidats à dépasser ainsi un certain pourcentages d’exprimés pour être élus ?
Passer d’un suffrage « universel » à un suffrage qui le serait un peu moins, en instaurant un examen de permis de voter ?
S’il l’on veut préserver un minimum de consensus et donc de paix socaile, ces questions doivent être au moins posées.
Par un référendum ?
Patrice LEMAÎTRE
Nous vivons dans un pays dirigé par des élus politiques qui détournent à leur profit les fonds publics ; où la justice et la force est appliquée uniquement sur les Français d’origine « bien blancs », où l’on ne fait plus de différence entre les honnêtes gens et les délinquants, où ceux qui bénéficient du R.S.A sont insaisissables et impunissables, (ils peuvent téléphoner en conduisant, dépasser la vitesse autorisée, ils ne payent jamais), le saviez-vous ? nous avons une Justice à trois vitesses,
Les étrangers en situation irrégulière sont pris en charge immédiatement, aveuglément, par un État qui fait preuve d’une grande générosité pour eux, avec nos impôts, nos charges, nos taxes, nos cotisations de sécurité sociale, sans oublier notre complémentaire, la C.S.G, le R.D.S, ce qui, tout de même, nous permet d’avoir les mêmes droits et accès que tous ces sans papier, entrés clandestinement, à qui l’on donne gratuitement tous les droits que, par contre, nous payons très cher.
Une belle analyse que je partage tout à fait.
Malheureusement cela amène des questions où il n’y a pas de réponse « acceptables » par un peuple « stone » et sous anxiolytiques.
Le mot référendum est lui-même devenu un gros mot. Il a été demandé avec forces de démonstrations systématiquement étouffées dans l’œuf par les supplétifs de l’oligarchie (FDS et blackblocs confondus).
Il n’y a malheureusement pas quarante façons de se débarrasser d’un tyran, qu’il s’appelle Europe ou représentant politique non choisi :
→ soit on s’en éloigne et on s’en préserve,
→ soit on l’affronte avec les armes du désespoir.
Quand le dialogue est rompu ce sont les armes qui parlent !
L’ordre ne pourra renaître que sur les cendres du chaos.
Entièrement d’accord avec votre analyse, alors que faire ? Les présidentielles approchent, la dictature sanitaire marche à plein régime, Macron va devoir — sous les ordres du nouvel ordre mondial — développer sa stratégie pour achever le travail commencé, le poudré va devoir se dévoiler et puis l’affaire du scandale vaccinal, élections ou pas ?
L’effondrement de ce système est possible, donc référendum pour une assemblée participative, toutes les options sont sur la table.