La chauffarde niçoise n’avait pas de gilet jaune : elle repart libre
La presse régionale nous apprend que la police municipale de Nice a repéré une voiture qui roulait à 145 km/h sur une voie limitée à 70.
La chauffarde, loin d’obtempérer aux injonctions de la police, a pris la fuite. Grâce au réseau de télésurveillance, la voiture put être « télépoursuivie » et bloquée par un véhicule de la police municipale qui lui a barré la route.
Loin de faire acte de contrition, la chauffarde furibarde repart en voiture porte ouverte, fauche au passage un policier pour terminer enfin sa cavale dans une voiture en stationnement. Elle ne se rend pas pour autant et tente de s’échapper en courant. Elle finira tout de même par être rattrapée.
Elle et son passager sont conduits menottes au poignet à la caserne Auvare. La conductrice pétulante est placée en garde à vue pour 7 chefs d’accusation.
Entendue par le Parquet dès le lendemain matin, la délinquante aggravée repartira libre en vue d’une comparution devant la justice… l’année prochaine !
Elle pourra donc continuer de conduire sans permis.
Ce laxisme ciblé n’a pas manqué de susciter une vive colère au sein de la police municipale niçoise.
Dans le même temps, cette même justice — si tant est que l’on puisse encore l’appeler ainsi — poursuit une répression impitoyable à l’encontre des Gilets Jaunes.
Selon le magazine Basta ! du 3 avril 2019 :
Les condamnations à la prison ferme ou avec sursis recensées par Basta ! montrent l’ampleur du volet judiciaire dans la répression du mouvement des Gilets Jaunes. Des comparutions immédiates très nombreuses, des dossiers vite ficelés, des condamnations parfois sans preuve concrète des faits reprochés, ou simplement pour avoir eu la volonté de participer à une manifestation.
Des Gilets Jaunes jugés en grande partie en comparution immédiate, des peines allant d’un mois de prison avec sursis à plus de trois ans de prison, des jets de projectiles majoritaires parmi les motifs des condamnations : les chiffres que nous avons publiés donnent une idée du traitement judiciaire du mouvement des gilets jaunes, qui représente un nombre considérable de procédures : 2000 participants au mouvement des Gilets Jaunes ont été condamnés entre mi-novembre et fin mars, 1800 autres personnes sont en attente d’être jugées, selon le ministère de la Justice.
Pas de comparution immédiate pour notre furie délinquante et dangereuse.
Quelles sont les raisons qui poussent nos magistrats à une telle mansuétude pour les uns et une répression impitoyable pour les autres ?
Nul doute que si notre harpie avait arboré un gilet jaune, elle serait déjà condamnée. Mais là…
Massimo Luce