G7, prononcez « Jet Set » !
C’est devenu un rituel pour tous les grands de ce monde de se retrouver pour un raout politico-touristique. Enfermés dans leurs tours d’ivoire respectives, isolés dans leurs pays, ils aiment à se retrouver pour un calendrier festif bien organisé :
• Bilderberg depuis 1954, haut lieu de la gouvernance mondiale qui réunit les plus puissants de ce monde.
• Davos tous les ans et son forum international suisse.
• COP(X) : COP 1 en 1995 à Berlin, COP21 à Paris en 1995, COP 25 au Chili en décembre 2019.
Et tous les sommets de ceci et de cela, tous les prétextes sont bons pour ces jet-setters du show-biz politique de se retrouver dans des stations huppées, des hôtels à suites princières. De St Moritz à Nice, bref partout où le luxe hôtelier permet d’accueillir ces élites et leur aréopage de groupies éligibles au caviar, homard et champagne.
• Aujourd’hui, faisons le point G. Déclinés du 4 au 20 suivant différents critères d’entre-soi. Ceux qui ont la bombinette nucléaire, ceux qui sont des pays riches, ceux qui ceci ou cela. C’est le G7, le club des riches dont on ferait encore partie, qui se réunit pour ses vacances estivales dans notre basque station balnéaire de Biarritz. Ces messieurs vont pouvoir se peloter, basque cela va de soi, face à la mer et ses surfeurs.
Pendant que ces dames iront faire leurs emplettes à Espelette, histoire de pimenter leur villégiature.
À chacun de ces rassemblements mondains mondialistes, c’est toujours le même rituel.
Une noria de jets publics-privatisés, jet set oligarchique oblige, avec déploiement de batteries de missiles sol-air pour protéger l’espace aérien.
→ Des nageurs de combat en mer pour se prémunir d’un surfeur kamikaze fou.
→ Commandos du 1er RPIMa des forces spéciales casernés en voisin à Bayonne.
→ Tireurs d’élite sur les toits,
→ de la flicaille par dizaines de milliers pour assurer une bulle protectrice à ces gens qui n’ont plus rien à voir avec l’humanité qu’ils gouvernent. Jusqu’au ridicule.
On se souvient que pour le traité de Nice, on avait été jusqu’à souder les bouches d’égout pour éviter une attaque de gaspards. Ceci-dit, Nice est resté dans la mémoire pour ce mode opératoire souterrain magnifié par notre héros régional Spaggiari.
Pour ce G7 à Biarritz, c’est Macron qui régale sur le compte de sa bête à deux dos : le Français qui n’est rien. Notre cerbère en chef, l’écrasant Castaner, est en stress total. Le chef de la sécurité doit faire face à une triple menace. Pas moins de 13.000 de ses poulets (basquaise) surarmés sont déployés au pays de la force basque.
• Les habituels altermondialistes et anarchistes de tous poils qui déboulent du monde entier, eux aussi par avion, du reste. Les black blocs et leurs dérivés. Agitateurs à calicots, les mécontents sont légions.
• La menace terroriste qui ne fait plus recette mais qui reste une valeur sûre pour entretenir, comme son nom l’indique, la terreur. Fini l’ETA (groupe terroriste basque Euskadi Ta Askatasuna) mais, parait-il, DAESH renaîtrait de ses cendres.
• Un petit dernier qui s’installe, la cyber attaque contre laquelle une task force a été déployée. Le hacker est le nouveau Robin des Bois 2.0. Imaginez un peu, ces messieurs-dames privés de tweeters et selfies.
• Pour finir, bien de chez nous, le Gilet-Jaune qui a tant fait souffrir notre ministre de l’intérieur. Ceux-là au moins, on peut leur taper sur la couenne.
En pleine saison touristique, les aoûtiens au pays de la piperade se retrouvent pris en otages est doivent rester cloîtrés pendant les agapes des grands saigneurs du monde. Coût de l’organisation : des dizaines de millions d’euros pour que 7 parasites, leurs 7 familles et amis se tapent une bonne tranche de Bayonne (notre illustration à la une). Que dire de plus ?
Michel Lebon