Amazonie : Apocalypse now ?
L’enfer de Macron ou la Divine Comédie
Donc, pour Macron, notre maison brûle… « Nous sommes amazoniens » lance-t-il, et… et nous regardons ailleurs(1). Voilà que notre pompier pyromane fait du Chirac.
Cette photo effrayante de l’Amazonie en flammes fait le tour des réseaux sociaux.
Décryptage d’une propagande
Cette copie d’écran provient d’une application de la NASA. Sur cette application qui observe les feux, cliquez sur l’onglet TODAY (en haut à gauche de la colonne de droite). Puis, en dessous à droite, vous pouvez définir la résolution, par défaut sur AUTO, passez à 10px (pixels) en cliquant sur la flèche ▼. C’est alors toute l’Europe qui apparaît en flamme. Sans doute les barbecues : ça fume, la merguez !
S’agissant de l’Amazonie, si on zoome sur la carte, on s’aperçoit qu’en fait ce sont principalement de toutes petites parcelles éparpillées qui brûlent. Au total à peine un millième de l’Amazonie et généralement des terrains déjà déforestés depuis des années. Ce sont les paysans qui pratiquent la culture sur brûlis (écobuage) et quelques incendies effectivement dus à la sécheresse saisonnière. Cette année est dans la moyenne des 15 dernières années. Ni plus, ni moins.
La plupart des images relatives aux incendies d’Amazonie sont des images anciennes ou qui ne concernent pas la région ! [source]
L’Afrique ne serait qu’un gigantesque brasier, les populations y seraient carbonisées ! Bizarre, on n’en parle pas.
Au début était une France gauloise recouverte de forêts.
Aujourd’hui toutes ces forêts premières ont disparu au profit de l’agriculture ou de la sylviculture à présent pratiquées de manière intensive. La forêt, poumon vert de la France, c’est bien fini.
En somme, il revient aux Brésiliens d’entretenir le poumon vert de la planète tandis que nous anéantissons le nôtre. Croissance oblige.
Décryptage : cette nouvelle manipulation est destinée à fragiliser le président brésilien, Bolsonaro.
Le torchon brûle entre Macron et Bolsonaro
Macron est l’ami des homosexuels tandis que Bolsonaro ne l’est pas. Ce qui constitue une raison majeure de conflit. De surcroît Bolsonaro s’en est pris en termes peu amènes à Brigitte Macron. Quel toupet !
Avant de vouloir reboiser l’Amazonie en cinq ans, Monsieur le Président, qu’on commence par replanter des arbres, chez nous. Et que l’on commence par éteindre nos propres incendies avec du matériel à la hauteur des enjeux (lire Tant va la cruche à l’eau… du 4 août 2019). Bolsonaro ne se fait pas donner de leçon par notre Jupiter et Macron se prend un retour de flamme par l’intermédiaire du chef de cabinet du président brésilien, Onyx Lorenzoni : « Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays ?»
Tout cela se passe étrangement à quelques jours d’un accord commercial Union Européenne – Mercosur, négocié, tout comme le CETA, en catimini dans les des arcanes du pouvoir technocratique de Bruxelles. Face à la colère des agriculteurs trahis qui ont incendié plusieurs permanences de députés En Marche !, Macron souhaite faire marche arrière et cherche un prétexte pour ne plus signer ce traité.
Michel Lebon
(1) « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », en référence à la phrase prononcée par Jacques Chirac, alors président de la République, en ouverture de son discours lors de l’assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg (Afrique du Sud).
(2) Ces arbres seront utilisés pour du bois de chauffe. Par ailleurs la France envoie de grandes quantités de bois noble en Chine et il nous revient sous forme de meubles en aggloméré, démontables et standardisés (Bois : la FNB s’alarme des exportations de chêne brut vers la Chine). Mondialisation oblige, il fut un temps où l’on savait distinguer une armoire bressane d’une armoire normande, une armoire lorraine d’une armoire bretonne. Mais ça, c’était avant…
Bonjour, j’ai un insert. Le bois est moins cher que l’electricite mais Hollande a fait passer un decret « tout doit aller a la centrale a bois de Gardanne ». Donc le bois n’est plus vendu aux citoyens. D’ici peu l’ONF n’exploitera plus le restant de nos forets. Ce sera les communes. Quel merdier devient notre belle FRANCE !