Macron n’est pas légitime pour réformer les retraites
Lors de sa campagne électorale, le candidat Macron a répété à l’envi qu’« il ne toucherait pas aux retraites » et qu’« il s’y engageait » :
Si les mots ont un sens, il ne doit pas toucher aux retraites !
Nous n’avançons pas qu’il ne faille pas y toucher, bien au contraire. Nous invitons nos lecteurs à prendre connaissance des réflexions que nous menons sur le sujet (lire Retraites : il faut renverser la table ! du 17 septembre 2019). Mais le candidat Macron a menti aux Français lors de sa campagne électorale, et il l’a fait délibérément. Lors d’un échange avec le candidat Fillon, Macron fustige son concurrent : « Je n’approuve pas d’aller plus loin durant le quinquennat à venir, de faire des économies sur le dos des retraités comme vous le proposez ». Macron démolit indignement Fillon parce-qu’il sait très bien qu’il devra réformer le régime des retraites. Pour parfaire son putsch électoral, Macron a enfumé des millions d’électeurs qui ne lui pardonnent pas à présent.
Ceux qui défilent dans la rue pour « préserver leur retraite » sentent bien que nombre d’entre eux bénéficient de pensions pour lesquelles ils n’ont pas cotisé. Ils sentent bien aussi que ce régime de retraites fut conçu au lendemain de la deuxième guerre mondiale dans un contexte démographique et économique structurellement différent. Bien sûr qu’il faut réformer.
Mais il faut réformer d’abord le processus démocratique
Tout le monde ment sur les retraites. Que dit Mélenchon ? Rien de courageux. Que dit Marine Le Pen ? Rien non plus. Pire, elle ne touche à rien mais propose d’augmenter les petites retraites : « Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de modifier profondément le système tel qu’il existe, sauf bien sûr pour relever les très petites retraites qui, aujourd’hui, sont une véritable honte dans un pays civilisé.» Cela peut durer longtemps : les candidats annoncent ce qu’ils veulent, puis ils se renient une fois arrivés au Pouvoir. Les électeurs bernés se rebiffent et les remplacent par d’autres bonimenteurs. La chaise musicale peut continuer.
Pendant ce temps les hauts fonctionnaires et les élus bénéficient des régimes de retraite les plus généreux.
Pendant ce temps aussi, la démocratie se désagrège.
Massimo Luce
Cet homme est sans foi ni loi. Il ne sait même pas ce qu’est le droit naturel. Cet homme va, si on le laisse faire, détruire la terre pour son EGO.